Loi sur les retraites

Les Insoumis et les socialistes s’organisent

19 avril 2023

La NUPES, et notamment les Insoumis et les Socialistes ont décidé d’agir rapidement pour contrer la nouvelle loi sur les retraites promulguée par le chef de l’Etat, Emmanuel macron, le 14 avril.

Éric Coquerel a pris contact avec les députés du groupe Liot, selon la députée LFI Clémentine Autain. Après la décision rendue par le Conseil constitutionnel validant l’essentiel de la réforme des retraites, les Insoumis souhaitent accueillir le gouvernement avec une nouvelle motion de censure, qui serait déposée à la rentrée, d’ici deux semaines.

Invitée le 16 avril sur France Inter, l’élue de Seine-Saint-Denis, Clémentine Autain, a ainsi précisé l’intention de son groupe. En effet, le président de la commission des Finances, Éric Coquerel, travailler actuellement avec les « partenaires de la Nupes » et le groupe Liot, sur une nouvelle motion de censure. D’ailleurs, l’un des membres de Liot, le député Charles de Courson, est l’auteur de la motion de censure « transpartisane » déposée à la suite de l’activation du 49-3.

Celle-ci avait été rejetée, à seulement neuf voix près. Or selon Clémentine Autain, « on peut penser que vu la situation, les choses pourraient être différentes sur un prochain vote d’une motion de censure ».

La députée LFI accuse le gouvernement d’avoir « menti à la représentation nationale » en accordant aux Républicains des concessions dont il savait qu’elles seraient par la suite retoquées. Elle espère voir alors le groupe LR, dont 19 élus avaient voté la motion, de se mobiliser davantage.

Revenant sur la décision du Conseil constitutionnel, Clémentine Autain a en outre estimé que « le 14 avril, est morte la Ve République ». Cette dernière a indiqué que « les prétendus Sages » n’ont « fait preuve d’aucune sagesse » et dénonce la décision : « Si les membres du Conseil constitutionnel nous disent que c’est donc légal, conforme à la Constitution de pouvoir imposer une loi contre l’avis du peuple, alors il y a un problème institutionnel. »

De leurs côtés, les socialistes vont déposer une proposition de loi pour abroger les 64 ans. Le premier secrétaire du parti, Olivier Faure, souhaite que le texte soit signé par le plus de parlementaires possible.

Les oppositions avaient prévenu que la décision du Conseil constitutionnel ne met pas fin à la contestation. La proposition de loi qui sera déposée à l’Assemblée nationale et au Sénat proposera d’abroger les 64 ans, dont la loi a été promulguée dans la soirée du 14 avril.

À l’initiative du Parti Socialiste, ce texte a été discuté en réunion d’intergroupe de la Nupes pour « voir qui est prêt à s’y ajouter », selon les explications du député Olivier Faure invité sur Public Sénat le 17 avril.

« Je souhaite qu’on ait le plus de forces possibles dès les signatures », a-t-il précisé, s’ouvrant ainsi au soutien de parlementaires allant au-delà de l’alliance de gauche. Une fois les concertations effectuées, la PPL, « déjà rédigée », sera déposée dans les deux Chambres.

Concernant la proposition de déposer une nouvelle motion de censure des Insoumis, Olivier Faure n’y est pas opposé, mais estime que l’intergroupe doit avoir sur ce sujet une « discussion ». Lui pourrait la soutenir, « à une seule condition ; c’est qu’elle permette de conforter un rapport de force a minima qui est celui de la dernière fois ».

Selon lui, la dernière motion, portée par le député Liot Charles de Courson, avait été rejetée à seulement neuf voix près. Or si celle-ci est « moins bien votée, ça affaiblirait la contestation ».


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