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Face à l’aggravation de la crise sanitaire liée au coronavirus : la mobilisation s’amplifie
1er octobre 2020
Voici la copie de la lettre adressée à Emmanuel Macron par Jérôme Manicom à la suite du lancement sur Internet d’une pétition demandant le rétablissement de la quarantaine obligatoire ainsi que du test de dépistage à La Réunion pour toutes les personnes entrant sur notre territoire. Cette pétition a déjà réuni près de 13.000 signatures, elle réfute les arguments du lobby anti-quarantaine et souligne la corrélation entre l’explosion de l’épidémie à La Réunion et l’arrivée de milliers de personnes en provenance de la France chaque semaine depuis le mois de juillet sans quarantaine ni test obligatoire à La Réunion.
« Objet : Demande de mise en place de septaine et test de dépistage COVID19 à sept jours pour les arrivants à La Réunion
Monsieur le Président, J’ai l’honneur de vous saisir d’une demande, effectuée au nom de près de 13 000 signataires d’une pétition de mise en place immédiate et obligatoire, pour toute personne arrivant à La Réunion, des mesures suivantes :
- septaine en lieu neutre ou, à défaut, à domicile, avec contrôle de l’Agence Régionale de Santé de l’Océan Indien (ci-après « ARS »),
- suivie d’un test de dépistage de la COVID19.
Cette demande se fonde tant sur l’aggravation incontestable de la situation sanitaire à La Réunion que sur l’existence contestable d’arguments s’opposant à la mise en place de ces mesures.
En premier lieu, la situation sanitaire à La Réunion ne cesse de s’empirer. A la fin du mois d’août 2020, dès le retour des vacanciers à La Réunion, l’ARS a pu observer une explosion du nombre de cas de personnes contaminées par la COVID19. Et pour cause, les tests effectués 72 heures avant le départ en avion ont pu manquer de fiabilité pour certains. Pour d’autres, leur contamination a pu avoir lieu postérieurement au délai de 72 heures. Il s’en est suivi une croissance exponentielle des contaminations sur le sol de La Réunion et le décès de 11 personnes.
Actuellement, la situation sanitaire est des plus préoccupante. L’angoisse est palpable au sein de notre population. La crise sanitaire provoque, d’ores et déjà, ses effets économiques, de sorte que les Réunionnais font face à une baisse ostensible de leur pouvoir d’achat. Nos Ainés sont, quant à eux, de plus en plus isolés en raison des précautions prises pour les protéger au mieux du virus.
Lors des prochains retours de vacances en octobre et décembre 2020, nous risquons clairement de vivre la même situation que celle de la fin du mois d’août dernier.
En second lieu, les arguments qui se sont opposés à une mise en place des mesures sollicitées par la présente, apparaissent contestables.
Tout d’abord, nombre d’élus se sont heurtés à la décision du Conseil constitutionnel. Pourtant, à l’analyse, par sa décision du 11 mai 2020, le Conseil constitutionnel a jugé que, si les mesures de quatorzaine au domicile ou dans un lieu d’hébergement constituaient des mesures privatives de liberté, ces mesures permettaient de poursuivre l’objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé.
A cet effet, le Conseil constitutionnel a pris soin d’émettre une réserve d’interprétation tenant à la nécessité d’obtenir l’autorisation du juge Judiciaire, conformément à l’article 66 de la Constitution.
En pratique, nous ne doutons pas que vos meilleurs juristes devraient pouvoir trouver un moyen de respecter cette disposition, tout en autorisant La Réunion à instaurer une septaine. D’ailleurs, la quarantaine est aujourd’hui mise en place pour les personnes arrivant au Royaume Uni, en Nouvelle-Zélande et en Nouvelle-Calédonie. Notre pays devrait pouvoir en faire de même, sans remettre en cause les libertés fondamentales.
Ensuite, l’argument selon lequel la pratique des tests serait contraire au principe de l’inviolabilité du corps humain ne résiste plus aux nouveaux tests qui s’avèrent beaucoup moins intrusifs et offrent des résultats bien plus rapides.
Enfin, c’est moins la mise en place d’une septaine que son absence de mise en place qui pourrait nuire à l’activité économique de l’île.
En effet, selon les chiffres de l’INSEE, la consommation des ménages représentait 12,40 milliards d’euros en 2019, soit 63 % du PIB de La Réunion, de sorte qu’une baisse du moral des ménages liée à un accroissement de l’épidémie serait le véritable facteur d’une crise économique. S’agissant du tourisme, selon les chiffres de l’Observatoire du Tourisme, la consommation touristique des Réunionnais qui s’élève à 654 millions d’euros en 2019 est supérieure aux recettes touristiques d’origine extérieure évaluées à 410 millions d’euros. L’angoisse grandissante des résidents locaux nuirait bien plus gravement au secteur touristique que la baisse de la venue des touristes à La Réunion qui, d’ailleurs, ne se risqueront pas à venir sur une Île classée « rouge ».
Ainsi, l’aggravation de la situation sanitaire à La Réunion est clairement prévisible alors que rien ne devrait s’opposer à la mise en place des mesures de septaine et de tests pour contrer la propagation du virus. Le caractère insulaire de La Réunion est une chance de pouvoir maîtriser l’épidémie. Le dépistage massif qui a débuté en août 2020 pourrait permettre une éradication du virus sur notre Territoire s’il est accompagné du respect des gestes barrières, de la mise en septaine des arrivants suivie d’un test. Ce sont ces mesures que nous vous demandons solennellement de mettre en place.
Dans l’attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur le Président de la République, en l’assurance de ma très haute considération.
Jérôme Manicom
Copie transmise à :
- M. Jean CASTEX — Premier Ministre
- M. Olivier VERAN --- Ministre des Solidarités et de la Santé
- M. Sébastien LECORNU --- Ministre des Outremer
- M. Jacques BILLANT — Préfet de l’île de La Réunion
- Mme Martine LADOUCETTE - Directrice de l’ARS OI
- Les Médias locaux et nationaux »
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