Le virus circule dans l’île

17 cas de dengue à La Réunion

23 mai 2014

Depuis le début de l’année, l’ARS enregistre 17 cas de dengue à La Réunion, dont 7 cas importés et 10 cas autochtones (personnes n’ayant jamais voyagé). Plusieurs cas de dengue ont été identifiés ces dernières semaines à Saint-Gilles-les-Hauts, Bellemène et la Possession, révélant une circulation active du virus dans ces secteurs. Afin de limiter la propagation du virus dans l’île, les services de l’ARS OI ont mis en place des mesures de lutte anti-vectorielle renforcées et une surveillance accrue.

Depuis le début de l’année, 17 cas de dengue ont été signalés à la Réunion, dont 7 cas importés et 10 cas autochtones. Les 7 cas importés étaient en provenance des Comores, où le virus de la dengue circule activement depuis novembre 2013.
Depuis le dernier point épidémiologique du 24 avril, 5 nouveaux cas autochtones sont survenus :

- Un nouveau cas probable à Saint Gilles les Hauts où un premier cas confirmé était survenu fin mars puis deux autres cas probables en avril, ce qui porte à 4 le nombre de cas autochtones dans ce secteur.
- Deux nouveaux cas probables à Bellemène, village dans les hauts de Saint Paul
- Un nouveau cas confirmé à la Possession en lien avec un cas importé
- Un nouveau cas confirmé à Saint-Leu sans lien apparent avec les autres cas.

Depuis le début de l’année 2014, quatre chaînes de transmission autochtones de dengue sur l’ile ont été identifiées : Saint Pierre, Saint Gilles les Hauts et plus récemment Bellemène et la Possession. Des investigations sont également en cours à Saint Leu. Au total, le nombre de cas autochtones reste faible.

Opérations de démoustication

La surveillance des syndromes dengue-like a été renforcée dans ces zones. Le service de la lutte anti-vectorielle mène des interventions autour des cas en recherchant d’autres personnes susceptibles d’avoir été contaminées, en éliminant ou traitant toutes les situations favorables au développement des moustiques, en procédant à des opérations de traitement insecticide de jour et de nuit et en informant la population sur les risques de transmission du virus et les gestes de prévention à mettre en œuvre pour s’en prémunir.

Pour les opérations de démoustication de nuit, la population concernée est informée la veille du traitement, par distribution d’un avis de démoustication dans les boîtes aux lettres et par affichage, pour rappel des consignes générales de prévention.

Du fait du passage en niveau 2A, un renforcement de la mobilisation des communes et intercommunalités concernées, aux côtés de la lutte anti-vectorielle, va être engagé pour l’élimination systématique des situations de prolifération des moustiques.

Des gestes simples à adopter par tous

La période actuelle est favorable au développement des moustiques, et notamment du moustique tigre, Aedes albopictus, vecteur de la dengue. Ce dernier pond dans de petites collections d’eau stagnante, souvent créées par l’homme autour de son habitation.

Par conséquent, la lutte contre les moustiques repose avant tout sur des gestes simples à mettre en oeuvre au quotidien :

- éliminer les eaux stagnantes dans son environnement (vider les soucoupes, vérifier l’écoulement des gouttières, respecter les jours de collecte des déchets, vider les petits récipients, …),

- éliminer les déchets pouvant générer des gîtes larvaires

De plus, et afin de limiter les risques de transmission de la maladie, il est impératif de bien se protéger contre les piqûres de moustiques (diffuseurs, répulsifs, vêtements couvrants, moustiquaires…), et notamment dans les zones où la circulation du virus a été identifiée.


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