Le point sur l’épidémie de chikungunya

2.700 nouveaux malades et 4 décès la semaine dernière

29 avril 2006

La Cellule interrégionale d’épidémiologie (CIRE) de La Réunion et Mayotte a publié hier un communiqué faisant le point sur l’épidémie de chikungunya dans notre île. 2.700 personnes ont été contaminées par le virus la semaine dernière, contre 3.000 la semaine précédente. Signe que le fléau est toujours très grave et que des moyens supplémentaires doivent être mis en œuvre par l’État pour permettre aux Réunionnais de faire face à cette catastrophe sanitaire, sociale et environnementale. Voici le communiqué de la CIRE.

"L’épidémie de chikungunya qui sévit sur l’île de La Réunion a touché 248.000 personnes depuis mars 2005. Durant la semaine 16, entre le 17 et le 23 avril inclus, on estime, à partir des signalements par les médecins sentinelles du réseau GROG, animé par l’Observatoire régional de la santé, à environ 2.700 le nombre de personnes qui ont été contaminées par le virus chikungunya.
Durant cette semaine également, 4 certificats de décès portant la mention chikungunya sont parvenus à la Drass ce qui porte à 207 le nombre de décès liés au chikungunya, que l’infection par le chikungunya soit considérée comme cause initiale (121) ou associée (86).
L’ensemble des autres indicateurs sont à la baisse, qu’il s’agisse des auto-déclarations au numéro vert, des passages aux urgences hospitalières, des déclarations de malades par les médecins, des arrêts de travail recensés par la CGSS.
Cette diminution constante des indicateurs depuis plusieurs semaines, est cependant à mettre en relation avec le nombre encore élevé de cas incidents. Cela montre que le niveau de transmission du chikungunya reste élevé sur l’ensemble de l’île de La Réunion.
Or, la dynamique de l’épidémie dépendant en grande partie de la transmission vectorielle, il convient donc de rester prudent sur les évolutions ultérieures de l’incidence de la maladie.
En cette époque de stabilisation de l’épidémie à un niveau de transmission toujours élevé, il est important d’insister sur la nécessité de maintenir les actions de prévention contre les piqûres de moustiques et de ne pas relâcher les efforts individuels et communautaires de lutte contre les moustiques.
Il faut donc rappeler avec force l’importance d’adopter des comportements individuels de prévention et de protection.
Ces conseils sont particulièrement importants pour les femmes enceintes, notamment en fin de grossesse, les nourrissons, les personnes âgées, les personnes atteintes de maladie chronique ou immunodéprimées ainsi que les personnes atteintes du chikungunya durant la semaine qui suit l’apparition des symptômes".


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