Chikungunya : Point épidémiologique

204.000 cas. 125 décès 33 infections materno-fœtale

11 mars 2006

La rencontre avec la presse hier à la préfecture portait également sur le point épidémiologique : le chikungunya continue de progresser.

o Surmortalité liée au chikungunya
Les premières analyses de l’INVS laissent apparaître "un réel excès de décès" entre le 23 janvier et le 26 février 2006. Uniquement sur la base de données des 13 communes informatisées, et en prenant en compte l’évolution démographique de La Réunion, notamment le vieillissement de sa population, cela correspond à 112 décès supplémentaires par rapport à l’année précédente.
Alors que durant cette période, la progression de l’épidémie était très rapide, Henriette de Valk, épidémiologiste à la CIRE, estime que c’est "un argument majeur pour dire qu’il y a un réel lien entre l’épidémie et l’excès de mortalité observé". Elle précise qu’il ne s’agit que de données administratives et les analyses de décès de l’INSERM, l’on ne peut apporter de conclusion. Depuis le 1er janvier, les 125 certificats de décès mentionnant le chikungunya comme cause directe ou indirecte de décès, tendent malgré tout à confirmer nettement l’implication du virus.

o "Phase descente"
Nous serions à 204.000 cas de chikungunya recensés depuis le début de l’épidémie, avec une dernière fréquence de 13.000 cas hebdomadaires.
Sur la base de la diminution des cas déclarés par les médecins du Réseau sentinelle, de la diminution de la fréquentation des urgences et des hospitalisations (à l’exception de la région Ouest qui a connu "une grosse affluence la semaine passée"), Henriette de Valk parle de "phase descente de l’épidémie".
En revanche, elle se réserve d’interpréter la recrudescence de cas déclarés par les médecins généralistes et au numéro Vert. Elle ne peut affirmer que le pic épidémique est franchi, "la transmission vectorielle peut comprendre plusieurs vagues. On enregistre une phase descendante mais il faut rester prudents".
Pour le préfet, "la seule explication" à ce "signe encourageant" est la lutte anti-vectorielle, d’abord par le fait de la mobilisation de la population et par les campagnes de démoustication en cours. "On est en train de remporter, si ce n’est la guerre, au moins une bataille. Il faut continuer la mobilisation".

o Cas graves
73 cas de complications confirmés à l’infection du chikungunya sont actuellement en cours d’investigation. L’augmentation du chiffre serait due à un recensement rétroactif.

o Mère/enfant
33 infections materno-fœtale sont confirmées.

Chikungunya

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