Alerte sanitaire dans notre région

300000 personnes menacées par Ebola en RDC

9 août 2018

Une nouvelle épidémie du virus Ebola menace environ 300 000 personnes au nord-est du Congo, notamment dans la région du Nord Kivu, alerte l’ONG CARE qui se dit très inquiète. 37 cas, dont 22 ayant entrainé la mort, ont été reportés. On craint une épidémie sans précédent, du fait de la crise humanitaire et des déplacements de populations (notamment transfrontaliers) provoqués par les violences qui ravagent cette région.

« Cette nouvelle épidémie d’Ebola ne pouvait pas surgir à un pire moment. Les gens souffrent déjà des violents conflits dans la région qui les contraignent souvent à devoir fuir leur maison. Cela les rend encore plus vulnérables aux maladies et multiplie les chances que le virus ne se répande », alerte Benoit Munsch, responsable des urgences pour le bureau régional de CARE
En effet, les populations de la zone touchée, à l’est du pays, sont en proie à un violent conflit et des tensions intra-communautaires. Depuis le début de l’année 2018, plus de 92 000 congolais ont traversé la frontière pour rejoindre l’Ouganda et fuir ces violences.

Une équipe d’experts de la Croix rouge est arrivée dans la ville de Beni, près de l’épicentre de l’épidémie d’Ebola dans le Nord Kivu, dans l’est de la RD Congo, indique un communiqué de presse publié mardi par l’organisation humanitaire.
Le Comité international de la Croix rouge (CICR) a indiqué qu’une équipe multidisciplinaire forte de 19 personnes et composée de volontaires et de membres du personnel de la Croix rouge de la RD Congo est mise en place. Font également partie de l’équipe, des éléments de la Fédération internationale de la Croix rouge et du Croisant rouge (International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies, IFRC).

Elle inclut une unité composée de neuf personnes préposées à des enterrements sécurisés et dignes, des experts en eau et en assainissement et un spécialiste en mobilisation communautaire. Certains membres ont été déployés directement à Beni pour aider dans la récente réponse contre Ebola dans la province de l’Équateur.
Dr Fatoumata Nafo-Traore, directrice régionale de l’IFRC pour l’Afrique, a déclaré que « le virus Ebola est plus infectieux quelque temps après le décès. La gestion sécurisée des personnes suspectées décédées suite à l’épidémie d’Ebola est importante pour freiner sa propagation. Cependant, pour que cette approche puisse fonctionner, elle doit être harmonisée avec les croyances et normes culturelles locales. Cela implique des discussions avec les communautés pour instaurer la confiance. Ce processus crucial fera l’objet d’une attention particulière des équipes de la Croix rouge », a-t-elle ajouté.

Les volontaires locaux de la Croix rouge sont essentiels pour freiner la propagation d’Ebola et ils seront appuyés par une équipe spécialisée de la Croix rouge en vue de mener leur travail en toute sécurité, a indiqué le CICR.

Rappelons que lors de la dernière épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, Cuba avait envoyé un important contingent de ses meilleurs spécialistes dans ce domaine. Une aide décisive dans la victoire contre la propagation de la maladie.

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