Bilan 2012

47 cas de paludisme importés à La Réunion

26 avril 2013

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le Paludisme le 25 avril 2013, la CIRE océan Indien (Cellule interrégionale d’épidémiologie à La Réunion et Mayotte) dresse un bilan des données de surveillance pour l’année 2012 du paludisme d’importation à La Réunion.

Au cours de l’année 2012, sur les 47 cas de paludisme importés, les deux tiers rentraient de Madagascar lorsqu’ils ont fait leur accès palustre. Quelques cas ont été infectés aux Comores.
(photo Toniox)

Depuis 1979, La Réunion est considérée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme un territoire de non endémicité palustre. Depuis, la quasi-totalité des cas de paludisme diagnostiqués sur le territoire sont des cas de paludisme d’importation, et seuls quelques rares cas autochtones ont été rapportés. Toutefois, le maintien dans certains secteurs de l’île d’Anophèles — le moustique vecteur du paludisme — contribue à la persistance du risque de transmission autochtone.

En effet, de par sa situation géographique et sa population, La Réunion entretient de nombreux échanges avec des pays où le paludisme est endémique comme Madagascar, les Comores, Mayotte, ou certains pays d’Afrique subsaharienne et d’Asie du Sud-Est.

Au cours de l’année 2012, 47 cas de paludisme importés ont été signalés à l’ARS océan Indien.

Même si ce chiffre est légèrement supérieur à celui de l’année précédente, le nombre de cas de paludisme importés est globalement ?en constante diminution depuis 2003.

Ainsi, le nombre de cas déclarés en 2012 reste nettement inférieur à celui observé jusqu’en 2010.

Presque tous les cas de paludisme importés à La Réunion en 2012 étaient dus à une infection par Plasmodium falciparum (44/47, soit 94%). Chez les trois autres cas, l’espèce Plasmodium vivax a été identifiée. La plupart des patients (37/47, soit 82%) étaient des résidents de La Réunion.

Concernant le lieu de contamination, les deux tiers des cas (31/47, soit 70%) rentraient de Madagascar lorsqu’ils ont fait leur accès palustre. Quelques cas (6/470, soit 14%) ont été infectés aux Comores, 1 cas en Afrique du Sud et 1 autre à Mayotte.

Prévention

La prévention du paludisme repose sur l’administration sur prescription médicale d’une chimioprophylaxie et l’éviction des piqures de moustiques. Or, parmi les 41 cas pour lesquels l’information était disponible, seulement 9 (soit 22%) ont rapporté avoir pris des médicaments anti-malariques. ?En revanche, la grande majorité des patients (31/40 soit 78%) a déclaré avoir connaissance du risque paludisme avant leur voyage dans la zone d’endémicité palustre.

Depuis la mise en place de la déclaration obligatoire en 2003, les données montrent une nette diminution du paludisme d’importation à La Réunion. En 2012 comme au cours de l’année précédente, le nombre de cas a été particulièrement bas.

Néanmoins, des cas continuent d’être signalés et le paludisme a causé un décès en 2012. Par ailleurs, bien qu’ils aient connaissance du risque, une minorité de cas a pris un traitement avant d’effectuer un voyage en zone d’endémicité palustre.

Au vu de ces résultats, les recommandations habituelles sont toujours de mise, à savoir :
- Sensibiliser les voyageurs à consulter un médecin lors d’un départ en zone d’endémie palustre ;
- Informer les voyageurs du risque de paludisme et proposer une prévention mécanique et médicamenteuse ;
- Proposer une prévention médicamenteuse (chimioprophylaxie adaptée aux conditions socioéconomiques et au pays de destination des voyageurs) et contre les piqures de moustiques.

Comment signaler et notifier cette maladie

Tout cas de paludisme doit être déclaré sans délai à la Plateforme de veille et d’urgences sanitaires de La Réunion

Tél : 0262-93-94-15 Fax : 0262-94-94-56

Courriel : [email protected]
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