Des vies sont en danger

À quand des moustiquaires et des climatiseurs pour les crèches et les écoles ?

14 octobre 2006

Tout en découvrant les initiatives des bénévoles de l’association Citoyens Contre le Chik (CCC), hier en fin de matinée à la Grande Fontaine Saint-Paul, Ségolène Royal a relevé l’insuffisance des moyens pour vaincre le chikungunya. Que nous réserve cet été austral ? La reprise en flèche ou la maîtrise de cette épidémie ? Personne ne le sait même si de nombreuses manœuvres ont été opérées par les associations et les collectivités pour l’enrayer : démoustication et information à la population. Parmi elles, les enfants en vacances aujourd’hui, mais en scolarité depuis août.

Que fait l’État, le Conseil général ?

Parlons en des écoles. Selon les CCC, "très peu d’écoles maternelles de l’île sont équipées en moustiquaires ou en climatiseurs". Deux boucliers pour tenir à bonne distance les moustiques porteurs de la maladie. Une occasion pour la mère de famille Ségolène Royal de demander ce que fait la Présidente du Conseil général dans pareil cas. Les crèches, alertent les CCC, "connaissent les mêmes carences". La réponse pour Ségolène Royal est toute simple : "cette collectivité, comme le Conseil régional" doivent sans perdre le moindre millième de seconde avertir l’État. Il y a urgence ! Devant une telle situation - la vie de milliers d’enfant - "nous devons faire appel à la mobilisation nationale pour l’aménagement des crèches et des écoles".

Les CCC veillent

Ségolène Royal semble découvrir avec les CCC la gravité de cette épidémie. Et pour elle, "la santé publique n’est pas le lieu des polémiques politiciennes". Il ne reste plus que quelques jours avant le plein été. Mais les CCC notamment veillent au grain avec des groupes d’habitants sur le pied de guerre au sein des quartiers. Ils servent à la fois de relais d’information aux services du Conseil général et de la DRASS, pour, par exemple, la détection des nids à moustiques. Actuellement, ils élaborent "un projet “sites naturels à protéger” à l’initiative du Conseil général, avec le concours de l’État et de certaines communes". Ils veulent la surveillance des sites de reproduction massive de moustiques et de rats comme les ravines pour les nettoyer, pour en faire des lieux pittoresques à visiter. Un vivier d’emplois, ne manque pas de souligner Ségolène Royal.

Mine de rien, Ségolène Royal a, par ses interventions, montré le manque d’anticipation et d’implication de l’État dans ce dossier sanitaire et aussi des lenteurs du Conseil général pour préserver les enfants de cette épidémie. La course à l’élection présidentielle est bel et bien lancée !

J.-F. N.


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