Xavier Bertrand rencontre les élus

Aucune piste ne doit être écartée

31 janvier 2006

Après une rencontre avec les personnels de la DRASS, une réunion au sein de la cellule de crise de la préfecture, le ministre de la Santé rencontrait hier matin les élus de La Réunion, parlementaires, maires et présidents des 2 collectivités. Cette réunion a permis à chacun de s’exprimer, d’être entendu par le ministre qui ne veut négliger aucune proposition, aucune piste.

De nombreuses interventions convergentes ont abordé la question du renforcement des moyens de lutte, de recherches, de leur évaluation et de leur inscription dans la durée. La mobilisation actuelle d’un grand nombre d’emplois aidés pour contribuer à la lutte doit être, selon les élus, une première étape vers la création durable d’un grand service de prophylaxie à La Réunion, à même de répondre aux autres menaces de transmission vectorielles, d’arbovirus. Ces personnels doivent suivre une formation complète, exercer un emploi pérenne d’utilité publique, et les maires en ont appelé au soutien de l’État pour augmenter son taux de participation au financement de ces contrats.

La lutte biologique n’est pas écartée

Le docteur Catherine Gaud, vice-présidente de la Région, s’est faite l’écho d’une demande récurrente de la part des élus, à savoir l’accessibilité des produits répulsifs pour les plus démunis. Le maire du Port, Jean-Yves Langenier, est intervenu longuement sur la question des encombrants et des déchets ménagers. Il a suggéré que l’opération déchetterie mobile, menée avec succès dans sa commune, soit étendue à l’ensemble de l’île. La sénatrice Gélita Hoarau a pour sa part réitéré sa demande d’une lutte biologique. Avec l’augmentation des pulvérisations, on ne peut pas, selon l’élue communiste, occulter la question de la toxicité des produits. Il convient de prendre en compte les conséquences d’un épandage massif de produits chimiques sur notre faune, notre flore, mais aussi sur la population. Xavier Bertrand qui n’est pas habilité à se prononcer sur cette question, en appelle à l’avis des experts.
Le ministre de la Santé a souligné n’être fermé à aucune piste, aucun ajustement de la lutte contre le moustique. Il a souligné le travail de coordination des collectivités, a plaidé pour une meilleure circulation de l’information entre tous les acteurs, étant surpris que cela n’ait pas été fait avant. L’ensemble des élus, fédérés autour de la même volonté d’action, a pu constater que l’État semble désormais prendre la pleine mesure de la crise sanitaire et que s’il ne déclare pas le chikungunya cause nationale, il semble le considérer comme tel.

Estéfani

Chikungunya

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