Grève dans les hôpitaux et manifestations contre la vaccination obligatoire : comment restaurer la confiance envers la campagne de vaccination à La Réunion ?

Aux Réunionnais de choisir leurs vaccins, pas aux actionnaires de l’industrie pharmaceutique

7 août 2021, par Manuel Marchal

Une grève a commencé hier dans les hôpitaux pour protester contre le Pass Sanitaire imposés aux patients venus pour des soins programmés. Plusieurs manifestations sont prévues aujourd’hui contre le Pass Sanitaire et la vaccination obligatoire dans plusieurs professions inscrite dans la loi sur la gestion de la crise sanitaire. Cette situation est une des conséquences d’une stratégie mise au point par un pouvoir lié au grand capital et qui a suivi les vœux des actionnaires de l’industrie pharmaceutique occidentale. La population est poussée à accepter l’injection de vaccins expérimentaux responsables d’effets secondaires inconnus et imprévisibles pour ce type de médicament. D’autres vaccins basés sur des technologies maîtrisées depuis des décennies, et donc plus sécurisés, sont utilisés dans le monde mais sont interdits en Europe et donc à La Réunion. Cette stratégie a pour résultat d’avoir provoqué une défiance à l’encontre de la vaccination, alors que cette méthode de soin a permis de sauver de nombreuses vies. Il est donc grand temps que la stratégie de la gestion sanitaire à La Réunion soit définie par les Réunionnais et pas par un pouvoir situé à 10.000 kilomètres et dont les liens avec les plus importantes forces capitalistes sont bien connus. Ceci permettra de restaurer la confiance envers les vaccins, un moyen parmi d’autres pour faire face à l’épidémie de coronavirus.

Hier à l’appel de la Fédération autonome de la fonction publique hospitalière de La Réunion, une grève illimitée a débuté hier dans les hôpitaux publics : CHU Nord à Saint-Denis, CHU Sud à Saint-Pierre, centres hospitaliers de Saint-Paul et Saint-Benoît. La FAFPHR avait écrit au Conseil constitutionnel pour lui faire part de son opposition à une rupture d’égalité inscrite dans le projet de loi sur la gestion de la crise sanitaire : le Pass Sanitaire obligatoire pour accéder à l’hôpital pour des soins programmés en dehors des urgences.
De plus, le Conseil constitutionnel a validé en grande partie ce projet de loi avec notamment l’extension du Pass sanitaire obligatoire dans de nombreux lieux publics et dans les transports dans les territoires placés sous état d’urgence sanitaire par le gouvernement. Ce projet de loi prolonge également jusqu’au 30 septembre l’état d’urgence à La Réunion. Cet état d’urgence n’existe dans aucun territoire de l’ancienne métropole. Ceci donne donc la possibilité au gouvernement de tester la réaction de l’opinion dans un territoire de près d’un million d’habitants, éloigné de 10.000 kilomètres de la France et où Paris dirige la gestion de la crise sanitaire. Rappelons que le Pass sanitaire est accessible à condition de présenter un test de dépistage négatif à la COVID-19, ou avoir un schéma vaccinal complet, soit une semaine après la seconde dose du vaccin expérimental Pfizer ou quatre semaines après une injection du vaccin Johnson&Johnson, également en cours d’expérimentation. Sachant que les tests vont devenir payants tandis que les vaccins expérimentaux continueront d’être payés par les cotisations à la Sécurité sociale, le projet de loi visait à pousser les travailleurs à se vacciner sous peine de licenciement.

Vaccin obligatoire là où il est difficile de faire grève

Si le Conseil constitutionnel a censuré la disposition permettant à un patron de licencier un travailleur sans Pass sanitaire en CDD ou interim au motif que la loi ne prévoyait pas une telle mesure pour les travailleurs en CDI ou les agents titulaires de la fonction publique, une mesure telle que le vaccin obligatoire pour certaines professions notamment les personnels soignants est maintenue.
Ces différentes informations éclairent une conséquence concrète de la stratégie suivie à Paris : imposer le plus largement possible l’obligation de participer aux recherches médicales sur les produits expérimentés par l’industrie pharmaceutique occidentale dirigée par des actionnaires, tout en maintenant la paix sociale. C’est pourquoi certaines catégories de travailleurs sont visés. Dans le secteur privé en général, c’étaient les salariés en contrat précaire, les moins susceptibles d’utiliser la grève comme moyen d’action. Si le projet avait permis dès le départ le licenciement de travailleurs en CDI et de titulaires de la fonction publique, le risque aurait été un grand mouvement social ponctué de grèves illimitées paralysant l’économie et contrariant les profits des capitalistes. Si l’obligation est déclarée pour les soignants, c’est bien parce que ces salariés ne peuvent cesser totalement le travail au risque de laisser les patients sans soin. Une grève illimitée dans un hôpital est donc loin d’avoir les mêmes effets que dans n’importe quelle autre structure.

D’autres vaccins expérimentaux plus sécurisés interdits

Comment expliquer la conséquence de cette stratégie ? Il existe d’autres vaccins ayant fait leurs preuves et qui ne sont pas reconnus par l’Union européenne. A la différence des vaccins utilisés dans l’UE et qui sont responsables d’effets secondaires totalement inconnus et donc imprévisibles pour ce type de médicaments, d’autres vaccins créés notamment dans les pays en développement sont très proches de celui de la grippe : ils injectent un coronavirus inactif. Ce procédé est plus sécurisé car les réactions à ce type de vaccin utilisé depuis des lustres sont parfaitement connues, documentées et bénéficient de traitements appropriés. S’ils ne garantissent pas, tout comme les vaccins injectés à La Réunion, une protection totale contre l’infection et la transmission, ils ne peuvent être à l’origine de trombose, de péricardite et autres pathologies susceptibles d’entraîner de graves complications chez une personne en parfaite santé qui a consenti à participer à l’expérimentation médicale en cours. Et si les autorités sanitaires affirment que la proportion de cas est minime, le risque existe malgré tout car qui sait précisément comment son corps va réagir à la suite de l’injection d’un médicament expérimental ?

Les Réunionnais ont le droit de choisir leurs vaccins

Mais ces vaccins plus sécurisés ne sont pas ceux que l’industrie pharmaceutique occidentale a préféré produire. Elle s’est tournée vers d’autres technologies sans doute porteuses de profits beaucoup plus importants pour ses actionnaires avec la garantie d’un marché dans une des régions du monde la plus solvable : l’Union européenne. Ces capitalistes qui fixent le prix des vaccins ont manifestement bénéficié du soutien des autorités pour que seuls leurs produits soient diffusés dans l’Union européenne, excluant d’autres médicaments moins chers et plus sûrs.
Cette stratégie a pour résultat d’avoir provoqué une défiance à l’encontre de la vaccination, alors que cette méthode de soin a permis de sauver de nombreuses vies. Il est donc grand temps que la stratégie de la gestion sanitaire à La Réunion soit définie par les Réunionnais et pas par un pouvoir situé à 10.000 kilomètres et dont les liens avec les plus importantes forces capitalistes sont bien connus. Ceci permettra de restaurer la confiance envers les vaccins, un moyen parmi d’autres pour faire face à l’épidémie de coronavirus.

M.M.

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