
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
27 février 2006
Beaucoup d’argent a été annoncé hier par le Premier ministre, dès son arrivée à La Réunion. Une centaine de millions d’euros au bas mot, et presque même une sorte de “droit de tirage” tant que l’épidémie ne sera pas enrayée et circonscrite. Certains, qui étaient depuis un certain temps en “position de veille”, se frottent déjà les mains et n’ont pas caché leurs satisfactions.
Il ne s’agit pas ici de mettre en doute les intentions affichées par le Premier ministre - d’autant que les échéances approchent à grands pas - mais 2 séries de questions, au moins, méritent d’être posées.
- La première, sur la base des expériences passées - notamment le cyclone Firinga de triste mémoire : il ne faudrait pas que cet argent annoncé ne soit pas un peu comme ces pluies qui tombent, mais qui n’arrivent pas jusqu’à terre ; ce sont les pluies qui “remontent” comme on dit. Pour Firinga, il y a eu beaucoup d’argent et aujourd’hui, plusieurs années, il y en a qui attendent toujours leurs maigres indemnisations.
- La deuxième en découle, car de tout ce qui a été annoncé, peu de chose a été dite pour ce qui concerne les travailleurs handicapés par la maladie et qui ont été contraints à des arrêts de travail.
Que l’on ne se trompe pas, le chômage technique, dont on parle tant, n’est pas une mesure qui vise les salariés mais bien l’entreprise ; c’est une mesure pour aider l’entreprise qui se trouverait en difficulté. Le salarié, lui, de toutes les façons, va être mis en difficulté. L’annonce de la mise en formation des salariés victimes de chômage technique, avec prise en charge y compris des salaires par l’État, procède d’une bonne intention. Sauf que la formation n’est pas comme ces plats pré-cuisinés que l’on sort du congélateur et que l’on sert au client après l’avoir passé au four micro-ondes. C’est plus facile à dire qu’à faire. Mais à cela, la vie apportera les réponses qui conviennent.
Mais, de plus, le salarié atteint par le chikungunya, lui, n’est pas concerné par cette disposition : il est déjà arrêté de travail ! La perte de revenu est sèche ! Il y a d’abord les 3 jours de “carence” qui ne sont pas indemnisés par la Sécurité sociale, soit au bas mot 120 à 130 euros ; plus les pertes du fait que l’indemnité journalière versée par la Sécurité sociale est largement inférieure au salaire (c’est une perte de 25,30 euros au bas mot par jour de maladie).
Bien évidemment, ces salariés-là souffrent dans leur chair. Comme toutes les autres personnes atteintes de la maladie, ils perdent de l’argent, ce qui va grever leur budget, mais globalement, ces pertes de rémunérations enregistrées par les salariés en arrêt maladie ne sont pas sans conséquence sur le plan économique. Ce sont des sommes considérables - bien plus importantes que les prévisions dans tel ou tel secteur économique - qui n’entrent pas dans la consommation, d’où les observations faites depuis quelques jours par les petits commerçants, par les bazardiers, etc.
Il y a, pour le moins, des modalités de compensation de ces pertes de revenu qui sont à trouver. Au moins pour les 3 jours de “carence”, car il n’y a pas de “carence” dans la maladie, ni les dépenses des ménages.
Le Premier ministre a annoncé le remboursement intégral des médicaments contre la douleur dès lors qu’ils sont l’objet d’une prescription médicale. C’est bien et cela montre pour le moins, que la notion de “confort” qui a prévalu pour certains “déremboursements” mérite d’être reconsidérée. Mais reste un problème qui ne saurait échapper à l’attention du Premier ministre et du gouvernement, ce sont les forfaits hospitaliers, dans le cas où les malades atteints de chikungunya sont hospitalisés. Pour le moins, les salariés - en activité ou privés de travail -, les allocataires de minima sociaux (RMI et autres), les retraités qui dans leur grande majorité vivent avec moins de 600 euros, devraient être exonérés du forfait hospitalier, dès lors que leur hospitalisation est motivée par le chikungunya.
Alors, et alors seulement, la pluie qui tombe en l’air commencerait à toucher terre.
Isménie
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