Bouclier sanitaire : Eric Woerth réservé

13 février 2008

Tandis que Martin Hirsch, séjournait à La Réunion, un ministre critiquait son projet de ’bouclier sanitaire’ auquel le Haut Commissaire aux Solidarités actives est attaché, après avoir accepté à contre cœur la loi sur les franchises médicales.

Le Ministre du Budget et des Comptes publics, Eric Woerth, s’est dit « assez réservé » sur le projet de « bouclier sanitaire », qui consisterait à plafonner les dépenses de santé non remboursées pour les revenus modestes, dans un entretien à l’hebdomadaire médical "Le Généraliste" du 8 février.

« Dans le fond, je suis assez réservé sur le concept, parce que le risque existe que l’on change la logique du système », déclare-t-il.

Le bouclier sanitaire, une idée défendue par le Haut commissaire aux Solidarités active contre la pauvreté, Martin Hirsch, pour limiter les effets des franchises médicales sur les revenus modestes, « a fait l’objet de beaucoup de discussions », indique le ministre. « Il y a un travail à réaliser sur le reste à charge », admet-il en référence à la partie des soins médicaux non remboursée par la Sécurité sociale ou les Complémentaires. Pour autant, « notre société continue de prendre en charge une partie immense des traitements lourds. Quel Français peut dire qu’il a dû renoncer à des soins pour des raisons financières ? Cela n’existe guère », affirme le ministre. 


Eric Woerth rappelle que « les plus démunis bénéficient déjà de la CMU, les plus malades du régime de l’ALD (Affection de Longue Durée) ».

L’instauration de ce "bouclier" avait été proposée en juin par Martin Hirsch, qui avait émis des réserves sur les franchises médicales, mises en route au 1er janvier 2008. Le bouclier sanitaire est destiné à corriger les effets des dépenses de santé sur les revenus modestes, au-delà de ceux qui en sont exemptés (bénéficiaires de la CMU, étudiants, femmes enceintes).

En septembre, un rapport au ministère de la Santé jugeait que le "bouclier sanitaire" ne pourrait pas être mis en place avant début 2010, deux ans après l’instauration des franchises médicales, compte tenu de difficultés techniques.


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