
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Réactions du collectif Agir Pou Nout Tout après l’annonce du plan du Premier ministre
6 mars 2006
Vendredi, Jean-Hugues Ratenon donnait une conférence de presse à Sainte-Suzanne. À l’ordre du jour : l’analyse du plan du Premier ministre pour la lutte contre le chikungunya, et la conséquence de la disparition des emplois aidés.
Pour le collectif Agir Pou Nout Tout, le cap des "250.000 malades" est franchi, ce qui appelle des actions d’urgence. Certes, Jean-Hugues Ratenon note le geste gouvernemental. L’enveloppe de 76 millions d’euros, mise à disposition par l’État, est bien évidemment la bienvenue pour venir à bout de la maladie, et des moustiques. Toutefois, Agir Pou Nout Tout demande à ce que ces fonds soient "enclenchés le plus rapidement possible si nous voulons stopper la souffrance". Le collectif apprécie l’effort pour soutenir l’économie réunionnaise, mais exige la plus grande transparence quant à la gestion de ces fonds publiques, cela par exemple par une "diffusion publique de la liste des bénéficiaires".
Cependant, Jean-Hugues Ratenon regrette que les salariés soient lésés par ce plan. "Dans le cadre du chômage partiel, pour les salaires supérieurs au SMIC, il y aura une prise en charge seulement à hauteur du SMIC, donc baisse du pouvoir d’achat", note Jean-Hugues Ratenon. Par ailleurs, pour les arrêts maladies, il suggère que "l’État maintienne le pouvoir d’achat des travailleurs, en versant l’intégralité du salaire". Et de poursuivre "une première réponse de monsieur le ministre de la Santé parle de la suppression du délai de carence de 3 jours en cas de rechute, mais cela ne règle pas les 3 premiers jours d’absence, et aussi la baisse de 50% du salaire les jours suivants, ce qui entraîne une baisse significative du pouvoir d’achat des familles". On comprend donc pourquoi certains Réunionnais préfèrent "braver la souffrance, pour ne pas être doublement pénalisé". Le porte-monnaie des Réunionnais commence à ressentir le virus. Autre portefeuille ramolli, celui de l’économie sociale et solidaire, qui génère près de 10.000 emplois. Le collectif demande une expertise sur l’impact du chikungunya.
C’est chik’ cette prime !
Agir Pou Nout Tout se félicite par ailleurs de l’augmentation des effectifs du personnel soignant (20 médecins et 30 infirmières), et encore faut-il privilégier l’emploi local quant cela sera possible. Surtout, faudrait-il augmenter la capacité des hôpitaux à accueillir les malades. Nombre de malades ne sont pas hospitalisés par manque de place, alors que leur état de santé le demande. Par ailleurs, le collectif déplore que la prime de 300 euros ne soit destinée qu’à l’attention du personnel hospitalier, public ou privé. "C’est une très bonne chose et encourageante pour eux", note le collectif. Cependant, il note que "chaque maillon de la chaîne est essentiel. Tous sont dans l’action pour soulager la population. La prime de 300 euros est à la seule attention du personnel hospitalier. Les militaires et les pompiers perçoivent des primes de terrain".
La guerre aux décharges sauvages
Autre point important de la conférence de presse : le collectif recommande l’utilisation du Fonds régional de développement pour l’emploi (FRDE) pour l’élimination des décharges sauvages, c’est-à-dire "plusieurs centaines de millions d’euros", selon Agir Pou Nout Tout, qui réclame la transparence de la gestion. "Sachant que les sommes allouées n’ont pas été utilisées", déclare Jean-Hugues Ratenon, son collectif souhaite qu’à titre exceptionnel, ce fonds soit utilisé pour l’équipement des communes, notamment l’installation dans chaque commune d’un site de broyage des déchets verts, et la dotation pour chacune d’elle d’une déchetterie mobile, qui présente pour avantages : l’élimination des décharges sauvages, la rapidité de l’enlèvement et un triage rapide. Encore faudra-t-il faire participer la population ! L’élimination des décharges bénéficie toutefois d’une enveloppe gouvernementale de 1,5 millions d’euros. "L’État doit imposer à chaque commune un plan cohérent d’élimination des déchets, dans l’attente du respect des normes en vigueur", note le collectif Agir Pou Nout Tout, qui par là même, remercie à l’État d’avoir rappelé à l’ordre certaines collectivités.
Par ailleurs, Agir Pou Nout Tout exige une grande campagne de dératisation sur tout le département, puisque la démoustication entraîne une recrudescence de rats dans les maisons.
Bbj
Une prime pour les emplois-verts
Mais pourquoi donc une baisse de 5% sur le salaire des contrats d’accompagnement à l’emploi (CAE) sous dispositifs emplois verts ? "Nous constatons qu’une personne qui passe d’un CES à CAE voit son salaire baisser de 26,55 euros. Ce sont des répulsifs que les familles achètent en moins. Pourquoi ?" demande Jean-Hugues Ratenon, avec preuve à l’appui. Un ancien CES cotisait 123,65 euros auparavant. Aujourd’hui, la cotisation qui lui est imposée sur salaire est de 150,20 euros. Par ailleurs, au vu des risques qu’ils encourent sur le terrain, comment peuvent-ils être privés d’une prime de 300 euros dont bénéficient les travailleurs des hôpitaux ? C’est une injustice que le président d’Agir Pou Nout Tout souhaite voir réviser. "Agir Pou Nout Tout dit “non” à la discrimination", lit-on sur le dossier de presse. "C’est parce que ce sont les plus pauvres", répète Jean-Hugues Ratenon.
Bbj
Kits anti-moustiques et recherche contre le chikungunya
Si on peut se satisfaire de l’arrivée prochaine de 300.000 kits de répulsifs, le collectif, lui, recommande à la précaution, notamment pour les distributions dans les Centres communaux d’actions sociales (CCAS). "La distribution aurait été beaucoup plus efficace en passant par les pharmacies et les PMI.La mise à disposition des produits aux politiques pose un véritable problème de transparence et de bonne gestion", écrit Agir pou nout tout. "konpétans pa konpétans, la sitiasion lé tro grav", ajoute le collectif.
En outre, pour le secteur de la Recherche, que le gouvernement a d’ailleurs décidé de soutenir à hauteur de 9 millions d’euros, le collectif juge que c’est "un véritable tournant dans la recherche de solution à la maladie". Agir Pou Nout Tout demande à ce que les instituts de recherches fassent remonter leurs besoins, pour une plus grande efficacité.
Peut-être aussi, comme le collectif, faut-il se demander comment La Réunion aurait vécu cette catastrophe sanitaire, si les emplois aidés étaient encore là. Agir Pou Nout Tout relève que "l’orientation de ce gouvernement a fait que les emplois sont passé de 48.841 en 2001, 45.642 en 2002, pour une baisse de plus de 50% en 2005 et ainsi atterrir à moins de 15.000 contrats aidés actuellement (CEC, CEJ, CIA, contrat d’avenir, contrat d’accompagnement)". Et de poursuivre "la maladie du chikungunya ne serait sûrement pas à ce stade si les services rendus par les emplois aidés n’avaient pas disparu". Agir Pou Nout Tout demande à ce que les quotas d’emplois aidés soient rétablis, parce qu’il note "un gros problème de déficit en termes d’accompagnement". Autant dire, il reste encore beaucoup à faire pour que la crise du chikungunya, devenu enfin "une cause nationale", soit résolue, du moins contrôlée.
Bbj
Diffusion d’un message dans les communes de l’Est
Depuis une semaine, le collectif Agir Pou Nout Tout, après avoir informé la sous-préfecture de Saint-Benoît et les communes de l’Est, parcourt ces communes, pour informer, par véhicule sonore, la population réunionnaise des risques qu’elle encourt, mais aussi des dispositions à prendre pour lutter contre le chikungunya. Jeudi, elle essuyait son premier refus avec la commune de Salazie. "Je ne souhaite pas la diffusion de votre message", répond le maire Stéphane Fouassin, qui explique qu’un message est déjà diffusé par ses services, invitant la Salaziens à se rapprocher du Centre communal d’action social de Salazie pour bénéficier des produits répulsifs. Actuellement, le véhicule sonore de Agir Pou Nout Tout arpente les rues de Saint-André, et devrait continuer à écumer les routes de l’Est.
Bbj
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