
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Pas de Bti pour les Réunionnais
3 juillet 2006
À La Réunion, les autorités s’obstinent dans l’application du protocole Yébakima et refusent de constater l’échec de cet insecticide - échec pourtant inscrit dans les chiffres hebdomadaires dont elles disposent.
À Paris se prépare une conférence internationale d’épidémiologie et d’exposition environnementale (voir encadré) qui va rendre compte de l’impact catastrophique des insecticides et pesticides chimiques sur la nature et, par voie de conséquences, sur les humains.
À La Réunion, lorsque cette conférence sera terminée et ses conclusions publiées, cela fera 1 an que Gélita Hoarau et Éric Fruteau, en se réclamant des travaux conduits depuis plus de 20 ans par des scientifiques canadiens, américains, péruviens et de la FAO en Afrique, auront préconisé de produire sur l’île et de distribuer le Bti à tous les habitants, afin d’en faire les acteurs permanents et vigilants de la lutte contre le moustique.
Un véritable produit miracle
À ce jour, aucune réponse n’a été fournie à ce refus. La seule piste de réponse se trouve peut-être à la page 77 de la revue “Science et Vie” du mois de juin. Questionné sur le Bti, Francis Shaffner, chercheur de l’Entente Inter-Départementale-Méditerrannée déclare : "c’est un véritable produit miracle du point de vue de la sélectivité, mais comme il agit par ingestion [sur la larve du moustique], il doit être disponible de manière uniforme dans le milieu traité au moment où les larves se nourrissent, d’où un surcoût". Le coût serait donc l’unique et seule amorce de réponse capable d’expliquer le refus opposé à la demande permanente de cultiver le Bti.
Parce qu’on aura pensé à économiser, les Réunionnais doivent savoir à qui ils seront redevables d’un nouveau martyrologe ponctué de morts et de douleurs en cascades.
Notons que le pic prévisible de cette nouvelle épidémie aura lieu en pleine période de la présidentielle et des législatives. Puisse cette évocation agir comme une salutaire “piqûre” de rappel afin que les Réunionnais disposent enfin des armes leur permettant de faire face à la menace du chikungunya et des quatre formes - dont l’une mortelle - de la dengue.
Jean Saint-Marc
Conférence internationale d’épidémiologie
En préparation de la Conférence internationale d’épidémiologie et d’exposition environnementale qui doit se tenir à Paris, début septembre prochain, un certain nombre d’observations est à verser aux dossiers qui seront discutés. Parmi ceux-ci, celui de l’information scientifique du public et les conséquences sur les politiques et les chercheurs.
Dès l’instant où l’Homme a cherché à comprendre rationnellement les causes de la maladie, il n’a cessé d’être confronté à l’ignorance et à l’incertitude. Le développement ininterrompu de nouveaux outils, de nouvelles méthodes, de nouvelles théories ont permis de repousser à chaque fois les limites du savoir. Cependant, la grande diversité des populations - diversité des expositions aux risques environnementaux comme diversité d’une source importante d’incertitude, c’est sans doute l’un des plus grands défis posés à la communauté scientifique. Décider quel niveau de protection assurer pour différents groupes de population est une question à la fois scientifique et politique. Des règles de prudence sont souvent adoptées par les scientifiques, de manière plus ou moins explicite, lorsqu’ils procèdent à l’interprétation de leurs données et apprécient l’évidence scientifique. Cette prudence prend aussi d’autres formes au cours du processus de décision, telles que les facteurs dits "d’incertitude" qui sont employés en routine lors de la fixation de "normes" environnementales. Le processus itératif d’élaboration du savoir scientifique, construit sur des allers-retours entre évaluation et décision, est aujourd’hui profondément remis en cause par l’irruption du "principe de précaution". Dans ce nouveau contexte, chaque partie prenante peut interroger les données, la logique scientifique poursuivie et l’équilibre de la décision finale. Ainsi, la pression de l’opinion publique qui s’exerce fortement sur le décideur agit comme par ricochet sur le scientifique.
La conférence commune ISEE/ISEA Paris 2006 est l’occasion pour la communauté scientifique concernée par le futur de notre environnement - notre village, notre planète - et par la santé publique - celles des générations actuelles et à venir - de s’interroger sur la façon dont le "principe de précaution" peut changer sa manière de travailler.
(Site du colloque : http://www.paris2006.afsse.fr)
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