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Première brigade “antichik” à Saint-Denis
26 janvier 2006
Rue de la cité fontaine, en marge de la rencontre des personnalités officielles avec la presse, nous choisissons d’aller à la rencontre des habitants ou riverains du périmètre concerné par l’opération de démoustication de l’armée. Tout le monde considère que c’est un peu tard. Confidences entre doute et suspicion.
Nous rencontrons d’abord Jérôme qui habite la rue, "Je ne savais pas qu’ils allaient passer ici aujourd’hui. Ça tombe bien parce que hier soir, justement, il y avait beaucoup de moustiques chez moi. Je pense que c’est un peu tard. Mais ils doivent s’activer, parce que s’ils ne se bougent pas, tout le monde va l’avoir. Dans ma famille, il y en a cinq qui l’ont eu."
Jérôme s’en va et nous interpellons un passant, Éric, portant une veste de l’armée, il se rend dans une autre cité et nous donne son sentiment : "Sé in trin politik. Depuis le temps..." Pour lui, l’opération d’hier matin est ridicule : "Domoun la pou krevé, i fo sa minm pou banna i révéy. Akoz i sa pa voir bann maléré ? La lo mèr i pas partou, li fé kom Sarkozy, i boush lo zyé. Sa kan domoun pou krevé. Falé fé pli to. Lopérasion sra pa éfikas, i di sé moustik. Mé kosa i lé chikungunya ?" Nous réaffirmons à cet homme que c’est bien le moustique le vecteur de la maladie et nous l’assurons que la cité qu’il mentionne sera bientôt traitée à son tour.
Et les larves ?
Nous croisons ensuite Amina Mangrolia et Éric Lhomme, résidants dans cette rue, ils nous confient qu’ils n’étaient pas au courant que l’armée devait intervenir ici hier matin : "Nous avons découvert l’armée dans notre ruelle." Amina poursuit : "Nous aurions aimé qu’on nous donne plus d’information. J’aimerais savoir ce qu’ils utilisent comme produit." Pour eux aussi l’opération est jugée trop tardive. Pour Éric, c’est une double surprise car il vient d’arriver de métropole. Amina doute aussi de l’efficacité de l’opération : "ils chassent les moustiques, mais ceux-ci vont pondre des œufs ailleurs, il me semble que ce sont les larves qu’il faudrait traiter. Le maire vient un peu trop tard. Les élus n’ont pas bougé. Il faudrait des morts pour reconnaître que c’est grave. Ils auraient pu faire beaucoup plus de choses quand il en était encore temps."
" S’ils peuvent éradiquer tout le chikungunya... "
Avec l’accord du propriétaire, nous pénétrons dans un jardin en pleine démoustication. Félix Fontaine nous dit qu’il était informé que l’armée entrait en action, en revanche il ne savait pas qu’elle interviendrait dans ce quartier hier matin. Il les accueille bien volontiers : "s’ils peuvent éradiquer tout le chikungunya...", c’est tant mieux.
Cependant et, nous dit-il, "c’est un vieux créole qui parle", il craint "une recrudescence" suite à cette opération : "C’est comme quand vous chatouillez un nid de guêpe, là les moustiques s’envolent, ils vont aller dans tous les quartiers et puis ils vont revenir. L’armée devrait aussi assurer un suivi du site démoustiqué." Lui aussi juge l’opération "un peu tardive, depuis le temps. Élus, pouvoir public, professionnels de santé, tout le monde a mis trop de temps à réagir." Il ne s’intéresse pas à la teneur du produit qu’on épand chez lui et fait confiance aux démoustiqueurs tout en sachant qu’acteur privé et public n’utilisent pas le même produit.
Responsabilité citoyenne
En sortant de chez lui, nous croisons Chantal, qui vient de travailler dans une des maisons de la ruelle. Elle considère pour sa part que "les gens font une psychose et que certains font tout un cinéma sans se remettre en cause." Pour elle : "ça va faire un an maintenant et c’est seulement là que tout le monde réagit. Mais l’action efficace aurait dû passer par la prévention. Il ne faut pas attendre l’armée, nous-même nous aurions dû garder la ville plus propre. Quand j’étais enfant, il n’y avait pas de saleté dans les rues et ça, ça relève de la responsabilité de chacun d’entre nous."
Autre témoignage, celui de Laetitia, qui habite la rue et qui est infirmière : "j’ai été surprise ce matin en voyant les militaires dans la cour, je ne savais pas qu’ils allaient passer là. Je n’ai eu aucune information sur ce qu’ils sont en train de faire. Je trouve que c’est un peu tard, mais mieux vaut tard que jamais. De plus, le chikungunya n’est pas connu, ce n’est pas évident même pour le corps médicinal. Nous commençons à être mieux informés, mais médecins, infirmiers, on n’y connaît rien."
Eiffel
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