
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
De nombreux travailleurs contraints de subir le chômage partiel
6 mai 2021, par
Le chômage imposé aux travailleurs des commerces des galeries commerciales jugés non-essentiels par les pouvoirs publics est la conséquence de l’importation à La Réunion du système des centres commerciaux construits en périphérie des villes. En étant habilitées à accueillir simultanément des milliers de personnes dans un espace clos climatisé, ces infrastructures favorisent incontestablement la circulation de la COVID-19. L’implantation de ce modèle dans quasiment toutes les communes amène à l’impasse actuelle. Pourquoi ne pas saisir cette situation de crise pour construire un autre modèle que celui dominé par les centres commerciaux et leurs immenses parkings ? Pourquoi ne pas réfléchir à une organisation du commerce construite à partir des besoins des Réunionnais au lieu d’importer des structures de l’autre bout du monde ?
En raison de l’intensification de la circulation du coronavirus, l’État a décidé de fermer certaines enseignes : les commerces ne vendant pas de produits alimentaires situés dans les galeries commerciales de plus de 10.000 mètres carrés. Cette mesure vise à limiter l’affluence dans les centres commerciaux. Les autorités sanitaires estiment que ces infrastructures peuvent favoriser la transmission du virus.
Rappelons qu’avant la dégradation de la situation sanitaire observée quelques semaines après l’arrivée sans quarantaine ni test obligatoire de près de 100.000 passagers venus de France, les plus grands centres commerciaux étaient habilités à accueillir simultanément plus de 3000 personnes. En effet, alors que l’OMS recommande un espace d’au moins un mètre cinquante entre chaque personne, la France avait ramené cette limité à un mètre. L’aggravation de la situation sanitaire a eu pour conséquence d’augmenter l’espace requis pour une personne, et donc de baisser la jauge. La fermeture des magasins jugés non-essentiels par les autorités visait à réduire la fréquentation de ces centres commerciaux, mais elle a de graves conséquences sociales. En effet, des sociétés ont décidé d’implanter leurs commerces dans ces galeries. La fermeture signifie un arrêt total d’activité, et cela depuis plusieurs semaines.
Lors de sa dernière intervention télévisée, Emmanuel Macron a fait part de son souhait de voir tous les commerces de nouveau ouverts en France le 19 mai. Aussitôt, des représentants des patrons réunionnais s’engouffrent dans la brèche pour demander l’ouverture des commerces fermés le 8 mai. Pour ces patrons, la fête de la victoire de l’URSS et ses alliés sur le nazisme et l’impérialisme japonais est surtout l’occasion de faire des profits. Cette attitude n’est pas sans rappeler celle de professionnels du tourisme contre la quarantaine et les motifs impérieux, car leur modèle est basé sur l’accueil de touristes venus d’un pays situé à l’autre bout du monde.
Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler que la plupart des commerces sont ouverts à La Réunion. Le problème vient d’un type de commerce, importé des Etats-Unis en Europe puis à La Réunion : les centres commerciaux construits autour d’un hypermarché. Installés en périphérie des villes, ce sont avant tout d’énormes parkings comportant des centaines de places au centre desquels se trouve une concentration de commerces dans un espace clos climatisé.
Ces dernières années, ces centres se sont multipliés à La Réunion, sacrifiant au passage des surfaces considérables de foncier agricole ou des terres qui pourraient accueillir de nombreux logements. C’est une véritable fuite en avant, qui se fait à coup d’agrandissements de structures qui s’autoproclament ensuite plus grand centre commercial de l’océan Indien ! Ceci entraîne une concentration au détriment des commerces de proximité. L’argument le plus souvent invoqué par les élus qui donnent leur accord à ce genre de construction est celui de l’emploi. Mais il est clair que ces commerces jouent un rôle très important dans le système néocolonial qui domine La Réunion. C’est principalement là que l’argent des transferts publics versés sous forme de salaire ou d’allocation est dépensé pour les achats de première nécessité. Cet argent est ensuite rapatrié dans les caisses des entreprises françaises qui ont vendu des produits par cet intermédiaire à La Réunion. C’est pourquoi ces structures font l’objet de toutes les attentions. Par exemple, le couvre-feu décrété pendant le mouvement des gilets jaunes avait surtout pour effet de permettre le ravitaillement de ces centres commerciaux, afin qu’ils puissent tous les jours accomplir leur travail de conversion de l’argent des transferts publics en profits privés.
Il suffit donc d’un simple virus pour gripper cette mécanique bien huilée. La transmission du coronavirus et de ses variants est en effet favorisée dans les lieux où la population se concentre. Le choix de privilégier les centres commerciaux à l’américaine a donc conduit à leur implantation dans toutes les communes du littoral. Ce sont autant de lieux de concentration de la population dans un espace clos, et donc autant de lieu susceptibles de donner naissance à de nouveaux regroupements de cas de coronavirus.
Rappelons également que le pays le plus touché dans la monde par la COVID-19, les Etats-Unis, est aussi celui qui a le premier généralisé ce type de commerces, ce qui confirme l’inadaptation de ces structures face à la circulation d’un virus qui peut être mortel.
La crise subie par les travailleurs en raison de la fermeture de leur gagne-pain par l’État est celle d’un système inadapté à la situation actuelle. Nul doute que si la stratégie des autorités avait été d’empêcher l’entrée du coronavirus à La Réunion, cette réalité n’aurait été révélée de manière aussi brutale. Compte tenu de la dépendance de notre île aux décisions venues de Paris, et face à l’échec du gouvernement devant la propagation de la COVID-19, la crise sanitaire va encore durer longtemps à La Réunion. Par ailleurs, le coronavirus ne sera pas la dernière pandémie. Pourquoi ne pas saisir cette situation de crise pour construire un autre modèle que celui dominé par les centres commerciaux et leurs immenses parkings ? Pourquoi ne pas réfléchir à une organisation du commerce construite à partir des besoins des Réunionnais au lieu d’importer des structures de l’autre bout du monde ?
M.M.
Lo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
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