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Le Préfet s’exprime enfin sur le Chikungunya
5 janvier 2006
Pour dissiper rumeurs et malentendus résultant d’’un manque d’information ou de désinformation’, le préfet de La Réunion, Laurent Cayrel, près de 11 mois après l’annonce officielle de l’épidémie de chikungunya a enfin invité les médias à un point presse hier matin. Rappelant que ’l’ennemi c’est le moustique, pas l’État’, le préfet va accentuer les moyens de prévention par une campagne de communication et en appelle à la lutte individuelle, enjeu majeur pour l’éradication de l’épidémie.
Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de prendre la parole ? "Merci de mettre fin à mon silence", répondra le préfet à “Témoignages”, dont l’effort de contenance ne parvient pas à dissimuler l’agacement. Selon lui, sur cette question technique, les services de la DRASS habilités se sont exprimés et ce n’est que "pour mettre fin à toute autre polémique ou discussion inutile sans aucun effet", qu’il intervenait hier.
Question technique mais aussi humaine
Ce fut l’occasion tout de même de rassurer la population sur l’intérêt que l’État porte à la souffrance des malades. Selon les données de la Préfecture, depuis la déclaration de l’épidémie, La Réunion compterait 6.548 cas, soit "en temps réel, un millier de personnes en situation de maladie, dans la souffrance".
Le préfet, eu égard aux personnes touchées, souligne : "Je sais qu’elles souffrent physiquement et moralement. Physiquement du fait des symptômes et moralement à cause de l’isolement." Isolement car il a été dit que l’épidémie se transmettait d’hommes à hommes alors que le préfet dément une des rumeurs précisant que le même moustique peut piquer plusieurs personnes. Et de préciser - sans remettre un seul instant en cause la réaction tardive de ses services ou la minoration des effets de la maladie -, que cette souffrance est accentuée par "le manque d’information ou la désinformation que je sens sur le terrain."
C’est donc pour pallier cette lacune, sur les conseils de la commission interministérielle (voir encadré) que le préfet va mettre en place dès samedi et jusqu’en juin, date à laquelle il fera un point sur l’évolution de l’épidémie, "une grande campagne d’action", entendez, une campagne de communication par voie de presse et télé.
"Sans mobilisation générale, pas de résultat"
Son message phare a été d’en appeler, une nouvelle fois, "de la façon la plus solennelle possible" à la mobilisation générale. "C’est une bataille collective de tous et tous les jours (...) Sans mobilisation générale, pas de résultat." La prévention prime autant que l’action dans la lutte contre l’épidémie et "chaque individu est responsable de sa situation". Pour ne pas être contaminé, il suffit donc d’éliminer ses déchets, les gîtes larvaires et lieux d’infection (coupelles, retenues d’eau) dans son environnement immédiat.
Les déchets sont d’ailleurs un problème récurent qu’il conviendra d’aborder avec les intercommunalités (voir encadré). Quant à l’action de l’État, injustement minorée, elle va se poursuivre et de rappeler que 280.000 euros ont été engagés et 1.000 personnes mobilisées sur le terrain pour l’information de proximité et la démoustication. D’ores et déjà, Laurent Cayrel annonce qu’il a sollicité une enveloppe d’un million d’euros pour poursuivre la lutte.
Estéfani
Commission d’appui, pas d’enquête
Que les choses soient claires, le ton est donné. La commission interministérielle (ministère de l’Outre-mer et ministère de la Santé) venue, en tout anonymat, en décembre, n’avait pas pour objet de mener une enquête mais de pratiquer "une expertise de la situation sur place pour déboucher sur des recommandations et préconisations" à l’intention unique de la Préfecture dans le but d’améliorer la lutte. Selon le rapport intermédiaire remis à la Préfecture, avant la présentation du rapport final fin janvier, il convient d’améliorer la communication, la prise en charge des malades, le suivie de la maladie et la lutte anti-vectorielle. Voilà pourquoi, les spécialistes métropolitains n’ont pas pris contact avec les élus des communes, premières interfaces de la population. C’est le préfet lui-même qui s’en chargera ultérieurement.
Transfert de la lutte anti-vectorielle au Département
L’épidémie de chikungunya est l’occasion pour le préfet de montrer du doigt le problème "récurrent" des déchets ménagers à La Réunion. Ses services ont recensé 200 sites d’ordures ménagères ou de dépôts sauvages qui, pour les plus inaccessibles, seront traités par l’armée.
Laurent Cayrel a d’ailleurs souligné son souhait d’engager une réflexion avec l’ensemble des intercommunalités sur ce sujet. De même, il souhaite mettre en place une réflexion commune avec les collectivités locales sur l’évolution de la lutte anti-vectorielle. Attendu qu’un décret paru au JO le 30 décembre 2005 prévoit la décentralisation du dispositif vers le Conseil général, le préfet prône la concertation, plus que l’action "à la hussarde".
"La polémique sur les chiffres n’a pas lieu d’être"
“Témoignages” a tenté de rapporter au préfet les propos de Jean-Sébastien Dehecq, entomologiste à la DRASS qui confiait le 13 septembre 2005 à “L’Express” de Madagascar, son inquiétude quant au fait que les services locaux de La Réunion semblent "sous-estimer" cette maladie infectieuse qu’est le chikungunya, attendue qu’elle n’est pas mortelle.
Le journal mentionne que "Depuis le début de l’épidémie à La Réunion, le 28 mars, la CIRE a recensé 3.181 cas, dont 883 confirmés par une analyse de sang. Mais on peut raisonnablement penser que le nombre est largement supérieur dans la réalité." Et le spécialiste de la DRASS de préciser que "ce chiffre, il faut au moins le multiplier par... je ne sais pas combien, mais beaucoup (...) Il y a peut-être 20.000 cas, on ne peut pas savoir."
Selon lui, les trois filières de recensement des cas ne peuvent être exhaustives, alors que le préfet, soutenu par les experts de la DRASS, maintient que leurs chiffres - provenant des déclarations personnelles et des médecins, ajoutées à la recherche active des autres cas avec un questionnaire aux portes à portes, soit "des déclarations venant de toutes les sources possibles" -, sont fiables à 10% près.
Sauf leur respect, peut-on vraiment faire confiance à des spécialistes qui nous disaient au départ de la maladie que l’on peut en guérir ? Ou comme le docteur Christian Lassalle de la DRASS qui déclarait à la mi-avril que le chikungunya ne lui faisait pas peur ? Va-t-on nous accuser longtemps de faire de la surenchère, de générer la psychose, alors même que ces mêmes spécialistes ont reconnu tardivement le caractère chronique des effets de la maladie ? Alors que des médecins membres du Bureau Ordinal estiment à 40.000 le nombre de personnes atteintes, le préfet et ses complices répondent que "c’est de l’imagination." Les affabulateurs proliféreraient-ils autant que les moustiques Aèdes ?
An plis ke sa
o Culpabiliser les Réunionnais ne les aide certainement pas à déclarer leur maladie et donc à avoir une vision exacte des chiffres en rapport avec la réalité de la propagation du virus. Si l’on amalgame épidémie et déchets ménagers, les malades éprouvent un sentiment de honte injustifié. Et le préfet d’en rajouter, avec "chaque individu est responsable de sa situation."
S’il convient de rappeler les actions individuelles à mener pour éviter la formation de gîtes larvaires dans les jardins (ce que les médias ont unanimement fait dès les premières recommandations de la DRASS), rappelons aussi qu’avant la survenue de l’épidémie, par voie portuaire ou aéroportuaire, les déchets individuels n’étaient pas contaminés. Certes c’est un problème environnemental sur lequel il faut se pencher, mais l’on ne peut stigmatiser les personnes aux logements précaires. Ce n’est pas dit, c’est sous-entendu.
o Les produits utilisés pour la démoustication le sont avec "circonspection." "Nous ne sommes pas en train d’infecter la population avec des produits toxiques", soutient le préfet. Les informations publiées largement par “Témoignages” sous la plume de Jean Saint-Marc sont donc réfutées en bloc. Ce dernier reviendra lui-même sur la question de la toxicité des produits qui ne peut-être balayée par ces réfutations hâtives.
o La DRASS a rappelé qu’elle conseillait aux particuliers de ne pas traiter leur jardin avec des insecticides qui n’ont qu’un effet choc sur les adultes et qui peuvent créer des phénomènes de résistance du moustique au produit. Nombre de produits de ce type sont pourtant en vente libre et conseillés aux particuliers. La Préfecture répond que cela n’est pas de sa responsabilité.
À noter que des produits “adulticides” sont également utilisés par les services de l’État. Effet à court terme sur le moustique, à long terme sur la nature !
o Les experts de la DRASS ne peuvent avancer de réponse quant à la durée des séquelles engendrées par le virus. La littérature fait état de poussées possibles jusqu’à deux-trois ans, mais avec un recul de seulement 10 mois sur l’épidémie à La Réunion, il est difficile de se prononcer.
Julien Thiria, ingénieur sanitaire à la DRASS, souligne qu’une étude est en cours au CHD pour tester un vaccin sur des malades et pratiquer un suivi d’un voir deux ans. Antoine Brunetti, seul installé dans la partie interne de la table en U intervient alors, pour suggérer que des études de traçabilité soient aussi faites au niveau de la métropole afin que les personnes de passage ayant contracté le virus puissent être suivies dans leur environnement habituel. Lui-même, atteint par le virus, fait état de difficultés supplémentaires alors en métropole durant l’hiver et parle de son incapacité à changer de vitesse en voiture. Pour le préfet, cette suggestion n’est pas à l’ordre du jour, ce témoignage n’était pas prévu. Il passe rapidement à autre chose.
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