Menace persistante en pleine saison des pluies

Chikungunya à La Réunion : 362 nouveaux cas en une semaine

18 février

Alors que La Réunion entre dans la période la plus propice à la prolifération des moustiques, vecteurs du chikungunya, l’épidémie poursuit sa progression à un rythme alarmant. Entre le 3 et le 9 février 2025, 362 nouveaux cas ont été recensés, marquant une augmentation significative de la circulation du virus sur l’île.

Épidémie de chikungunya à La Réunion : 362 nouveaux cas officiellement déclarés en une semaine, du 3 au 9 février. Le Tampon et l’Étang-Salé restent les communes les plus touchées, avec respectivement 228 et 169 cas signalés depuis le début de l’année. D’autres communes, telles que les Avirons, Petit-Île, Saint-Denis, Saint-Joseph, Saint-Louis, Saint-Paul et Saint-Philippe, enregistrent également une hausse des infections, laissant présager une propagation généralisée à l’ensemble de l’île dans les prochaines semaines.

Météo favorable à la propagation

L’été est arrivé ainsi que la saison des pluies. Les précipitations créent des conditions idéales pour le développement des moustiques. Les eaux stagnantes favorisent la reproduction des larves, augmentant ainsi la densité des insectes porteurs du virus. Cette situation rappelle l’épidémie de 2006, qui avait constitué une véritable catastrophe sanitaire, économique et environnementale. Plus de 266 000 personnes avaient été infectées, et l’île avait subi d’importantes pertes touristiques et agricoles.
Malgré la forte circulation du virus, l’impact sanitaire reste, pour l’instant, modéré. Depuis le début de l’année, on recense 927 cas autochtones, 7 hospitalisations prolongées et 8 passages aux urgences. Toutefois, ces chiffres pourraient grimper si la dissémination s’intensifie.

Prévention : une vigilance nécessaire

Les autorités sanitaires rappellent l’importance de l’adoption de mesures préventives pour limiter la propagation du chikungunya :

- L’élimination des gîtes larvaires : il est essentiel de supprimer toute eau stagnante dans les coupelles, pneus usagés ou petits récipients afin de réduire la prolifération des moustiques.
- La protection individuelle : l’usage de répulsifs, de moustiquaires et de vêtements longs permet de limiter le risque de piqûre.
- La consultation médicale rapide en cas de symptômes (fièvre, douleurs articulaires, nausées) pour éviter les complications et freiner la transmission du virus.

Les habitants de La Réunion sont appelés à une vigilance accrue afin d’éviter que l’épisode de 2006 ne se répète.

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Messages

  • Vous oubliez de parler de la vaccination alors qu’elle est bien proposée sur le site de l’ARS :
    https://www.lareunion.ars.sante.fr/comment-se-proteger-contre-le-chikungunya?parent=16422

    Un vaccin (Ixchiq), commercialisé par le laboratoire Valneva, a reçu une autorisation de mise sur le marché de l’Agence Européenne du Médicament.

    Il est indiqué pour les personnes de 18 ans et plus.

    Il n’existe pas, à ce jour, de recommandations d’utilisation pour ce vaccin en France.

    Les travaux en cours à la Haute Autorité de Santé (HAS) visent à savoir si ce vaccin est susceptible d’avoir une place dans la stratégie vaccinale dans le cadre des mesures de gestion associée à une épidémie de Chikungunya à La Réunion. Les recommandations de la HAS sont attendues en 2025.

    Des travaux seront engagés avec les équipes de recherche de l’ANRS - Maladies infectieuses émergentes - pour favoriser la réalisation d’essais cliniques permettant de fournir des données scientifiques sur l’efficacité clinique de ce vaccin.

    Le vaccin est disponible à La Réunion sur prescription médicale. Il n’est pas remboursé par l’Assurance Maladie.

  • Il existe un vaccin Ixchiq, pourquoi ne pas en parler ? Bizarre


Témoignages - 80e année


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