186.000 cas et 93 décès

Chikungunya : ampleur sans précédent

4 mars 2006

Hier après-midi, la DRASS faisait le point sur l’épidémie. Elle recense 186.000 cas depuis un an, dont 173.600 depuis le 1er janvier. Parmi ces derniers, 19.200 auraient contracté le chikungunya entre le 20 et le 26 février. Selon ce chiffre officiel, le nombre de malades atteints en 2005 était de 12.400.
Cette dernière estimation vaut bien un petit rappel. Voici ce que nous écrivions le 5 janvier suite à la conférence de presse la veille du représentant de l’État : "Selon les données de la Préfecture, depuis la déclaration de l’épidémie, La Réunion compterait 6.548 cas, soit "en temps réel, un millier de personnes en situation de maladie, dans la souffrance"".
Autres données lors du point épidémiologique d’hier : "93 certificats de décès mentionnant “chikungunya” sont parvenus à la DRASS à la date du 26 février 2006". Sur 93 certificats de décès, 53 mentionnent le chikungunya comme "cause directe ou immédiate".
Autre donnée inquiétante, en particulier pour les femmes enceintes : depuis le début de l’épidémie, 33 "infections materno-néonatales associées au chikungunya biologiquement confirmées". Parmi les 33 nouveau-nés avec le chikungunya, un est décédé, 10 sont atteints d’une méningo-encéphalite, 7 atteintes cutanées sévères, 11 syndromes algiques et troubles de l’alimentation.
Au sujet de la dengue, la CIRE note que "au 2 mars 2006, et depuis le 1 janvier 2006, 23 patients avec un résultat de laboratoire positif pour la dengue ont été recensés par un recueil continu des résultats des analyses biologiques prescrits par les médecins de l’île. Il s’agit de 5 cas avec un diagnostic de dengue isolé et 18 cas de co-infection chikungunya-dengue".
Dernier point : la démoustication. Le point épidémiologique note que "la deltaméthrine a remplacé le fénitrothion à compter du 13 février 2006 ; le Bacillus thuringiensis israelensis (Bti) a remplacé le téméphos à compter à 20 février 2006".
Et de conclure sur la prévention : "il convient de rappeler avec force l’importance d’adopter des comportements individuels visant à se protéger des piqûres de moustiques et de contribuer à la destruction des gîtes larvaires. Ces conseils sont particulièrement importants pour les femmes enceintes, notamment en fin de grossesse, les nourrissons, les personnes âgées, les personnes atteintes de maladie chronique ou immunodéprimées ainsi que les personnes atteintes du chikungunya durant la semaine qui suit l’apparition des symptômes".

Chikungunya

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