Dans “Le Point”

Chikungunya : Épidémie pourtant annoncée

15 février 2006

Un article paru jeudi dernier dans le dernier numéro du “Point”, sous la signature de Bernard Grollier, fait part aux lecteurs de l’hebdomadaire publié en France de l’ampleur de la catastrophe et de la faiblesse des moyens débloqués, alors que l’alerte était lancée depuis plusieurs mois.

Avec 50.000 cas estimés, l’épidémie de chikungunya flambe à La Réunion. Et l’île a le sentiment de vivre - au ralenti - le scénario des 10 jours de la canicule d’août 2003 en métropole. L’hécatombe en moins. En avril 2005, quand la DRASS annonce l’arrivée du chikungunya, tout le monde pense que la fraîcheur de l’hiver austral suffira à s’en débarrasser. La contamination ne fait que ralentir. En octobre, quand le thermomètre remonte, le nombre de cas fait de même. Le 10 novembre, la sénatrice communiste Gélita Hoarau interpelle le gouvernement : "La certitude d’une explosion de l’épidémie avec le retour de la saison cyclonique prend une tournure de fatalité". Les premiers crédits sont débloqués. "20 personnes participent déjà aux actions de démoustication", annonce un communiqué interministériel, le 28 décembre. Des moyens dérisoires, révélant un dénuement surprenant pour un département tropical. Débarrassée du paludisme depuis 50 ans, ignorant la dengue depuis une grosse épidémie en 1978, La Réunion a baissé la garde face au moustique. La DRASS a laissé fondre son service de lutte antivectorielle, le Conseil général n’a pas jugé utile de s’y investir. Aujourd’hui, il n’y a plus de doute sur l’ampleur de l’épidémie. Plusieurs semaines seront désormais nécessaires pour démoustiquer l’île.

 Source : "Le Point" 

Chikungunya

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus