Lundi soir à la Région-Réunion : Deuxième réunion de travail sur le chikungunya

Chikungunya : Évaluer l’impact environnemental des insecticides

15 février 2006

Un communiqué commun diffusé hier par la Région et le Conseil général rend compte de la rencontre qui s’est tenue lundi. Les intertitres sont de “Témoignages”.

La seconde réunion de travail rassemblant les partenaires de différents secteurs s’est tenue lundi soir à la Région. Initiée conjointement par la Région Réunion et le Département, cette rencontre, animée par Dr Catherine Gaud, vice-présidente de la Région, déléguée à la prévention et à la solidarité, est une approche pluridisciplinaire de ce problème de santé publique. Elle a pour but d’entendre la parole de tous, d’échanger des informations et de proposer des solutions à soumettre à l’État, et ce dans tous les secteurs, afin que cette crise soit abordée dans sa globalité. En voici le compte rendu.

Campagnes de communication

Lors de la première rencontre, les participants avaient souligné l’importance des questions d’information et de communication. Ainsi, comme il avait été décidé, les campagnes ont été amplifiées. Par ailleurs, elles sont plus ciblées. Un réel partenariat est en cours de préparation, notamment avec les radios et télévisions. Les médias participeront ainsi efficacement aux messages diffusés. Des personnalités du monde culturel et sportif ont accepté d’être les porteurs de ces messages clairs. Les agences de communication et sociétés de production, les imprimeries ont aussi donné leur accord pour s’impliquer dans l’opération.

Quelle efficacité des traitements ?

Le deuxième point abordé lors de cette réunion concerne l’évaluation et l’efficacité des moyens de lutte utilisés. Les inquiétudes quant à la toxicité des produits jusque-là répandus, sont de plus en plus nombreuses. En effet, les effets sur la population, la faune et sur la flore sont désormais réels. Les participants ont regretté que, au moment où l’on rentre dans la phase 2 de l’opération, à savoir des traitements durant le jour et la nuit, avec des produits différents, mais eux aussi classés au niveau 2 de l’échelle de toxicité élaborée par l’Organisation mondiale de la Santé, l’efficacité de ces produits sur les moustiques vecteurs de la maladie n’est toujours pas vérifiée.
La sauvegarde de la biodiversité réunionnaise doit être une priorité. Un sous-groupe de travail sur l’impact environnemental a été constitué, avec les organisations environnementales, les élus, les organismes de recherche, pour apporter une contribution à l’évaluation de l’impact de ces traitements et faire des propositions pour en limiter les conséquences.

L’expérience portoise

Après la catastrophe sanitaire immédiate liée à la progression de l’épidémie de chikungunya, La Réunion doit éviter à tout prix la catastrophe écologique et sanitaire qui porterait atteinte durablement à sa population, sa biodiversité ou son économie.
Au cours de cette réunion, Jean-Yves Langenier, maire du Port, a fait part de l’expérience menée dans sa commune, notamment sur le plan des opérations actuelles de collecte des déchets et de lutte anti-vectorielle.
Enfin, les questions sur la coordination des moyens d’aide aux personnes atteintes et vulnérables ont été évoquées. Afin d’être plus efficaces, les actions seront menées de façon partenariale au niveau des communes, via les CCAS et les associations. Ces dispositifs d’aides ont été mis en place par le Conseil général (accompagnement aux personnes âgées et vulnérables, mise à disposition de produits répulsifs pour certains publics...).
Afin de poursuivre les échanges et de finaliser les propositions, ce groupe pluridisciplinaire se réunira lundi prochain.


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