Réaction

Chikungunya : La détermination et le refus de résignation des Réunionnais commencent peut-être à payer !

6 janvier 2006

Dans le communiqué ci-après, le conseiller général Éric Fruteau tire les enseignements de la conférence de presse du préfet sur l’épidémie de chikungunya.

Cinq mois après notre 1ère conférence de presse, le représentant de l’État annonce qu’il "demande 1 million d’euros au gouvernement pour amplifier la lutte contre l’épidémie du chikungunya". C’est tant mieux. Cela veut bien dire qu’il était nécessaire de rectifier. D’autre part, c’est la démonstration même que l’on était réellement dans une sous-estimation du fléau.
Cependant, je tiens tout de même à rappeler que les moyens mis en place actuellement (en particulier la mise à disposition de 60 agents par le Conseil général) ne constituent que des moyens ponctuels de lutte. Les agents mis à disposition n’étant que des Contrats d’avenir dont la durée ne dépasse pas 2 ans dans le meilleur des cas. Or, je pense qu’il est nécessaire de pérenniser ces moyens sur le long terme. C’est pour cela que nous demandons (et continuons à le faire) la mise en place des moyens humains sur le long terme avec un véritable service de prophylaxie actif toute l’année.
Faudrait-il comprendre que les Réunionnais devront se remobiliser tous les ans ? La lutte et la prévention doivent être une fois pour toute pérennisées. Aujourd’hui c’est le chikungunya, mais demain sans le souhaiter, une autre maladie tropicale. Sommes-nous à l’abri ? Quels moyens nous donnons-nous pour prévenir toute éventualité ? Nous devons avoir des réflexes en termes de politique de santé publique adaptés à notre situation géographique de département situé dans l’hémisphère Sud. Sommes-nous prêts à assumer cette spécificité ?

Éric Fruteau,
conseiller général


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