Chikungunya : la France après La Réunion et les Antilles ?

22 mai 2014

En 2006, La Réunion a subi une épidémie de chikungunya. A la catastrophe sanitaire se sont ajoutés des effets sur l’environnement et un coup porté à l’économie. La réalité géographique de notre île se rappelait brutalement à ceux qui l’avait oublié : La Réunion est un pays tropical sujet aux épidémies transmises par les moustiques. Les dégâts étaient considérables : plus de 250.000 personnes touchées, plusieurs décès et des effets à long terme.

Depuis le début de l’année, le chikungunya sévit aux Antilles, avec plus de 40.000 personnes contaminées dont 24.000 en Martinique et plus de 13000 en Guadeloupe. L’ARS de Martinique craint une déstabilisation du système de santé si l’épidémie atteint la même intensité au’à La Réunion. Là bas aussi, la réalité de la géographie est rappelée à ceux qui l’aurait ignoré.

Ce qui est nouveau maintenant, c’est l’installation dans le Sud de la France du moustique vecteur du chikungunya. Il est surveillé dans 34 départements et dans 18 d’entre eux, il représente une menace pour la santé publique. Cette fois, c’est une autre réalité qui s’impose, celle du changement climatique. Il crée des conditions favorables à l’implantation d’un vecteur de maladie tropicale. Il suffit alors au’une voyageur en provenance des Antilles soit piqué par un moustique pour que l’épidémie commence à se propager.

Face à cette menace, il est demandé de dormir dans des moustiquaires et d’utiliser des répulsifs. Plus le réchauffement climatique sera important, et plus grand sera le risque de déclenchement d’une épidémie de chikungunya en France.

J.B.

A la Une de l’actuChikungunya

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus