Chikungunya : Les inquiétudes de Gélita Hoarau

20 avril 2006

Tout en se félicitant du ralentissement de l’extension du chikungunya, la sénatrice de La Réunion s’inquiète des problèmes au niveau de la lutte sur le long terme contre l’épidémie.

Gélita Hoarau a été interrogée hier soir par La Chaîne Publique du Sénat sur l’évolution de l’épidémie de chikungunya à La Réunion. Lorsque le journaliste lui a demandé si l’on voit "le bout du tunnel" de la maladie, elle a déclaré que "ce serait beaucoup dire" et qu’elle "ne parlerait pas ainsi". Certes, souligne la sénatrice, on constate "une décrue manifeste" dans l’extension de la maladie puisque le nombre de nouveaux malades diminue depuis quelques semaines. "Mais nous ne sommes pas au bout du tunnel et il faut prendre les moyens de bien contrôler la population de moustiques pour continuer à faire diminuer le nombre de personnes atteintes".
Interrogée sur ces moyens, Gélita Hoarau a notamment parlé des "besoins qu’il y a encore au niveau des produits anti-moustiques pour les personnes les plus nécessiteuses". Ceci, pour l’immédiat.
Pour le moyen et le long terme, se posent également de gros problèmes au niveau du service de prophylaxie, qui n’est toujours pas mis en place comme il le devrait, ou au niveau des “emplois verts”, qui sont mis en cause par le gouvernement.
Toujours au niveau des carences de l’État, Gélita Hoarau a mis en avant le fait que le chef du gouvernement avait annoncé la création d’un centre de recherche et de veille sanitaire pour combattre toutes les maladies émergentes ; or, elle a appris sur le terrain que ce serait plutôt un observatoire, qui donnerait "moins de compétence et moins de pertinence que le centre annoncé par le Premier ministre".
Enfin, le journaliste a demandé à l’élue réunionnaise si malgré tout il ne faudrait pas inciter les touristes extérieurs à venir à La Réunion. Gélita Hoarau lui a répondu que c’est précisément l’action entreprise par le Comité du tourisme de La Réunion. Celui-ci a notamment fait venir plusieurs centaines de représentants d’agences de tourisme de métropole, qui peuvent voir et apprécier tous les attraits touristiques de l’île intense.
"La fréquentation des touristes pourrait ainsi remonter dans les mois à venir", affirme la sénatrice, qui a dénoncé une agence de voyage faisant signer une décharge de responsabilité aux touristes souhaitant venir dans notre île.

 L.B. 

Chikungunya

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