Évacuation des employés et des usagers de l’EDF Saint-Pierre

Chikungunya : Principe de précaution et respect de la transparence

11 février 2006

Le personnel de l’EDF, une trentaine d’employés, et les usagers ont quitté dans l’urgence le service suite à des malaises répétés. En effet, la veille, une équipe de démoustication opérait sans que le personnel soit informé. Pour Max Banon de la CGTR, si lundi il n’obtient pas de rapport garantissant le respect des conditions d’hygiène et de sécurité des travailleurs, le personnel protestera en n’occupant pas son poste de travail.

Hier matin à l’EDF Saint-Pierre, en prenant leur poste de travail, les employés suspectent une odeur désagréable. Pendant quelques instants, ils vaquent à leurs occupations lorsque l’un d’entre-eux - un employé à la caisse - situé dans un espace sécurisé, commence à se plaindre de maux de tête et de nausées, explique Max Banon, le délégué CGTR, membre de la confédération CGTR et membre du CESR à la commission durable.

Pas d’information sur cette démoustication

Le personnel le sort de cet isolement et peu de temps après, il ressent les mêmes malaises. Max Banon expose cette situation alarmante "au chef d’agence de Saint-Pierre". À cet instant, ce dernier lui apprend l’intervention d’une équipe de démoustication à l’intérieure et à l’extérieure du bâtiment, la veille à 18 heures, sans information à l’adresse des salariés. Max Banon alerte aussitôt "le chef de pôle de l’EDF qui se trouve à Saint-Denis". Il lui demande l’arrêt de travail immédiat du travail pour l’ensemble des employés ainsi que leur évacuation et celle des usagers pour des raisons de santé. Après un moment d’hésitation, le personnel et les clients sortent de l’enceinte.

Pas de doute

Aussitôt, Max Banon sollicite auprès du chef de pôle une réunion d’urgence avec le CHSCT (le Comité d’hygiène et de sécurité du travail) de l’EDF. "Le chef de pôle pense alors à réunir le CLCCHSCT. Ce service regroupe tous les CHSCT de l’EDF", précise le délégué syndical. Max Banon s’interroge aujourd’hui sur le respect des délais de sécurité pour que le personnel regagne son poste de travail après une démoustication. En effet, pour ce représentant, il existe un lien de cause à effet dans cette situation. Il s’interroge aussi sur le nombre d’agences démoustiquées sans aucune note information.
Pour Max Banon, si lundi, la Direction de l’EDF ne lui transmet pas de rapport papier mentionnant la non-dangerosité des lieux pour les employés, ils protesteront et n’accueilleront pas le public. "Pas de rapport, pas de travail", termine Max Banon.

Jean-Fabrice Nativel


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus