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Le PCR et les moyens de vaincre durablement et raisonnablement l’épidémie
17 février 2006
Huguette Bello et Éric Fruteau, deux élus PCR, tenaient hier une conférence de presse. Ils ont rappelé ou dévoilé plusieurs propositions des communistes réunionnais pour atténuer l’impact de l’épidémie sur nos compatriotes et permettre de sortir de la crise sanitaire, sociale et maintenant environnementale par le haut : appliquer le principe de précaution aux femmes enceintes afin qu’elle puissent se préserver des piqûres de moustiques, distribuer gratuitement des répulsifs aux Réunionnais qui n’ont pas les moyens d’en acheter, utiliser la lutte biologique pour faire de tous les Réunionnais des acteurs de leur protection.
15% d’une population frappés par une épidémie, combattue à coups de pesticides nocifs et inefficaces qui tuent des espèces endémiques. Ce tableau catastrophique, c’est le vécu quotidien des Réunionnais qui vont bientôt fêter les 60 ans de l’abolition du statut de colonie de leur île.
Tous les jours, ce sont des milliers de Réunionnais qui contractent le chikungunya suite à une piqûre de moustique. Et aujourd’hui, au sommet de l’État, on donne le nombre de 100.000 malades à La Réunion. "Le gouvernement réagirait-il de la même façon si 15% de la population de France hexagonale était touchée par une telle épidémie ?", interroge Huguette Bello, qui déplore le temps de latence des services de l’État.
La députée de La Réunion rappelle que très tôt, les autorités sanitaires étaient alertées ; quant au gouvernement, il est prévenu depuis avril 2005 ! Et que voit-on aujourd’hui : La Réunion doit faire maintenant face à une crise sanitaire, qui est "un défi social", explique la députée.
Principe de précaution
Expliquant qu’elle avait pris l’initiative de proposer une commission d’enquête, Huguette Bello annonce la mise en place d’une mission d’information parlementaire qui viendra dans notre île. Ce n’est qu’une étape dans la mobilisation, car "dès la semaine prochaine, nous allons attirer l’attention du gouvernement sur la situation des femmes enceintes à La Réunion", précise la députée communiste.
Huguette Bello rappelle qu’un bébé est décédé à Sainte-Suzanne et que depuis le début de l’épidémie, on a dénombré plusieurs cas de transmission de la mère à l’enfant. Ceci montre la vulnérabilité des femmes enceintes devant la maladie. Cela explique pourquoi Huguette Bello demande "l’application du principe de précaution pour les femmes enceintes" afin qu’elles ne soient plus exposées au risque “chikungunya”. Concrètement, il se traduirait par "des mesures dérogatoires pour que les femmes enceintes n’aient plus à aller travailler".
Les avantages du Bti
Avec la revendication de la gratuité des répulsifs, une autre proposition soutenue également depuis plusieurs mois par le Parti communiste réunionnais était hier à l’ordre du jour : la lutte anti-vectorielle. Éric Fruteau rappelle que "depuis septembre dernier, le PCR préconise l’usage du Bti sur les larves. En novembre, l’État privilégie la lutte contre les adultes avec des épandages massifs de produits chimiques".
Chacun sait maintenant que ces derniers sont toxiques. La semaine dernière, l’État a annoncé que les équipes de démoustication vont utiliser le Bti. "Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? La faune et la flore sont maintenant touchées", déplore Éric Fruteau, qui décline alors plusieurs propositions pour sortir de la crise par le haut.
"La mise en place d’un service de prophylaxie doté de moyens conséquents", annonce l’élu communiste, mais aussi la pérennisation de l’utilisation du Bti.
"Avec le Bti, chaque Réunionnais peut devenir acteur de la lutte anti-vectorielle", affirme le conseiller général saint-andréen.
L’utilisation de ce produit biologique peut être le point de départ d’une nouvelle filière. "Comme le champignon bauveria utilisé contre le ver blanc, le Bti peut être produit localement, à grande échelle et à moindre coût, notamment avec la bagasse", précise Éric Fruteau qui décrit là un moyen de sortir de la crise par le haut.
Protéger l’environnement
Car force est de constater que les pulvérisations massives, inutiles, d’agents chimiques toxiques remettent en cause le projet de faire de La Réunion une île bio.
Pour les deux représentants du PCR, il est nécessaire de "donner les moyens aux Réunionnais de se protéger du chikungunya, de prôner la lutte biologique" et d’explorer toutes les pistes pour vaincre l’épidémie. D’ailleurs, ce qui est fait depuis plusieurs mois dans la commune du Port montre qu’il est possible de faire reculer le chikungunya.
Manuel Marchal
Le PCR pour la gratuité des répulsifs :
"Un érémiste, soit il mange, soit il se protège"
Autre sujet abordé hier par les élus communistes : la gratuité des produits répulsifs pour les plus démunis. Huguette Bello rappelle les chiffres de l’inégalité à La Réunion : 33.000 personnes au minimum vieillesse, plus de 70.000 érémistes, un pourcentage important de notre société condamnée à des revenus minima : comment, dans ces conditions, se protéger des moustiques ?
D’ailleurs, insiste Éric Fruteau, "un érémiste, soit il mange, soit il se protège" pour ne pas attraper le chikungunya. Le conseiller général de Saint-André indique que pour le PCR, les Réunionnais ont déjà suffisamment payé pour se protéger.
Et de rappeler que la revendication de gratuité a été portée depuis longtemps aux oreilles du gouvernement par Huguette Bello et Gélita Hoarau, et que le 21 janvier, Paul Vergès avait rappelé cette proposition.
Lutte biologique et mécanique :
Huguette Bello souligne "l’exemplarité du Port"
La députée est revenue sur les mesures prises depuis déjà plusieurs mois dans la cité maritime pour lutter contre le chikungunya : la lutte mécanique et la lutte biologique. "C’est ici qu’a été utilisé pour la première fois le Bti", rappelle la députée de La Réunion.
"Au Port, on a pris conscience très tôt du problème et les statistiques montrent que l’épidémie est maintenant contenue", ajoute Huguette Bello. Elle souhaite que "tout le monde puisse suivre cet exemple".
La sénatrice Gélita Hoarau alerte la ministre de l’Écologie
Gélita Hoarau, sénatrice de La Réunion, a été reçue hier à sa demande par la ministre de l’Écologie et du développement durable, Nelly Olin, et l’a alertée sur les risques que les insecticides chimiques utilisés font courir à la faune réunionnaise. "La faune endémique de La Réunion est en train d’être détruite", a dit Gélita Hoarau à la ministre. Nul ne sait encore dans quelle proportion, mais les inquiétudes sont fondées. Endormis, oiseaux, abeilles... l’hécatombe est signalée par de nombreux observateurs.
Gélita Hoarau a vivement insisté pour que soit privilégiée la guerre biologique contre les larves de moustiques. Un communiqué de son secrétariat parlementaire indique qu’"elle a fait état de l’expérience menée avec succès par cette méthode au Pérou. Gélita Hoarau a indiqué à la ministre qu’elle a déjà établi une correspondance fructueuse, qu’il conviendrait de poursuivre à d’autres niveaux, avec une chercheuse de l’Institut Alexander von Humboldt de Lima Pérou, Mme Palmira Ventosilla".
Selon le communiqué, Nelly Olin "a exprimé sa grande préoccupation concernant le problème auquel La Réunion est actuellement confrontée. Elle a indiqué à la Sénatrice de La Réunion que le gouvernement accentuait prioritairement ses efforts pour régler les problèmes de santé et les problèmes économiques découlant de l’extension de la maladie".
La sénatrice de La Réunion a estimé avoir eu hier l’écoute et l’attention de la ministre, invitée à venir voir la situation par elle-même. "Madame la ministre envisage de venir elle-même à La Réunion après la nouvelle et prochaine visite dans l’île de ses collègues de la santé et du tourisme", précise le communiqué.
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