Eric Fruteau écrit à la présidente du Département

Chikungunya : Remplacer la lutte chimique par une lutte biologique

11 février 2006

Nous reproduisons ci-après une lettre d’Éric Fruteau, conseiller général du 2ème canton de Saint-André, adressée à Nassimah Dindar, appelant au remplacement de la lutte chimique par une lutte biologique. Eric Fruteau rappelle qu’avec le BTI, ’chaque foyer, chaque établissement disposeraient de quoi démoustiquer son entourage immédiat, faisant alors de chaque Réunionnais un acteur de la lutte antivectorielle’.

"Madame la présidente,
Dans la lignée de mes nombreuses interpellations en Commission permanente concernant le besoin de se mobiliser pour la mise en œuvre d’une lutte biologique contre le chikungunya, j’attire votre attention, par cette présente, sur la nécessité de lier une perspective environnementale à la lutte contre ce virus.

Inévitablement, l’absence de certitudes sur l’impact environnemental des produits chimiques utilisés actuellement met à mal, vous le comprendrez, l’application du principe de précaution dans le contexte de crise actuelle.

Sans remettre en cause la lutte anti-vectorielle, j’appelle de mes vœux le remplacement de la lutte chimique par une lutte biologique.
Effectivement, le choix du Téméphos ou encore du Fénitrothion, sans qu’ait été préalablement évalué leur impact sur l’environnement et la santé des individus, fait l’objet de dénonciations par nombres associations de défense de l’environnement.
Par delà les revendications sur le plan local, l’Europe interdira dès septembre 2006 l’un des produits utilisés sur notre territoire.

Vous noterez qu’aux simples doutes s’ajoutent de fortes présomptions quant à la toxicité de ces dits produits sur ce qui l’entoure. L’attitude de certains responsables politiques atteste, d’ailleurs, du malaise latent.

Il vous appartient, Madame la présidente, de prendre en considération l’ensemble de ces éléments nouveaux qui se présentent à nous et de poursuivre nos efforts pour que cette lutte se passe dans des conditions plus saines et ce, en optant pour une lutte résolument biologique.
De même, je crois savoir qu’il existe une possibilité de lutte biologique en utilisant le BTI par exemple dont la seule cible serait les larves du moustique. Il serait opportun d’intervenir pour que soit rendu disponible ce larvicide inoffensif pour la faune et l’être humain. La mise à disposition du produit d’éradication serait alors possible à tout niveau. Chaque foyer, chaque établissement disposeraient de quoi démoustiquer son entourage immédiat, faisant alors de chaque Réunionnais un acteur de la lutte antivectorielle.

Je vous serais reconnaissant de prendre en compte cette requête et espère pouvoir compter sur votre intervention (...)"


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