Chikungunya : Témoignages

19 janvier 2006

o Michèle de Saint-Joseph

Elle se remet difficilement

Le chikungunya fait et fera encore parler de lui. Les personnes atteintes par la maladie ne sont pas prêtes d’oublier cette piqûre de moustique aux conséquences graves tant sur le plan psychologique que physique. Tous les matins, au cours de l’émission de KOI “Alon kozé”, toute personne peut apporter son témoignage. Hier matin, Michèle de Saint-Joseph, s’exprimait sur les souffrances endurées. "Le 11 novembre dernier, j’ai contracté la maladie", se souvient-elle. Elle n’est pas la seule, ses enfants aussi. Jusqu’à présent, elle ressent des douleurs irritantes aux articulations. Le matin surtout, elle a du mal à se mettre en jambe. Suite à des séances de kiné, elle a pu reprendre son travail tant bien que mal, il y a 15 jours. Michèle profitait de l’antenne pour dénoncer "le manque d’information sur la propagation de cette épidémie".


oJosette Brosse, présidente de l’association l’île de La Réunion contre le chikungunya

Invitée ce soir au JT d’Antenne Réunion

En début de semaine, Josette Brosse, la présidente de l’association l’île de La Réunion contre le chikungunya, se rend auprès d’une petite pharmacie du centre-ville de Saint-Louis. Elle s’informe auprès du responsable de l’officine sur l’augmentation des ventes de certains médicaments. Il lui livre certains chiffres : les ventes d’Efferalgan sont passées de 1.089 en 2004 à 2.017 en 2005 et les ventes de Lamaline (boîte de 16 gélules), un antidouleur puissant contenant caféine, paracétamol et opium, sont passées de 81 en 2004 à 286 en 2005.
Récemment, elle a reçu un e-mail de Fabienne de Haute-Savoie. Du 9 au 23 décembre dernier, elle a séjourné à La Réunion. Malgré une vigilance de tous les instants, le virus ne l’a pas épargnée. De retour au pays, elle perçoit une grosse fatigue et durant une semaine, elle ne peut travailler. Aujourd’hui, Josette Brosse reste sur ses gardes. Même si des campagnes de communication sont menées sur les gestes à effectuer, force est de constater que tous les jours, l’épidémie frappe.
Ce soir à 19h, elle est l’une des invités du JT d’Antenne Réunion. Elle donnera son point de vue sur cette situation plus que préoccupante.

J.-F. N.


o Mauricette Bouquet, doctoresse

"Il y a eu négligence dès le départ"

La doctoresse Mauricette Bouquet exerce au centre-ville de Saint-Louis. À ce jour, elle ne peut nous dévoiler le nombre de cas de chikungunya recensé depuis l’apparition officielle de la maladie l’année dernière. Elle n’a tout simplement pas eu le temps de les compter. Elle aussi n’a pas été épargnée.
Selon elle, "il y a eu négligence dés le départ". Aujourd’hui, elle note "les seniors souffrent atrocement". Surtout, elle constate "leur manque d’appétit". Au cours d’une matinée en ce début de mois, elle a diagnostiqué 15 cas, puis moins, les semaines suivantes. Cela ne signifie pas pour autant la disparition de la maladie au sein de cette commune très “chikungunyée”.

J. -F. N.


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