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Pourquoi ne pas écouter les Réunionnais ?
22 juillet 2006
La venue du Directeur de la Santé tend à prouver que du côté des autorités chargées de protéger la population du chikungunya, il est plus facile de culpabiliser les Réunionnais plutôt que de concevoir qu’ils puissent être les piliers de la lutte.
Didier Houssin, Directeur général de la Santé, était hier à La Réunion. Lors d’une conférence de presse, il a été questionné sur la façon dont l’État compte s’y prendre pour éviter une nouvelle catastrophe sanitaire l’été prochain.
Et sont alors survenues des réponses étonnantes.
D’après Didier Houssin, la première priorité est de nettoyer les cours. La mise sur pied d’un service de prophylaxie n’est pas encore fixée. Quant à l’utilisation à grande échelle du larvicide biologique Bti, la question est balayée d’un revers de manche.
Tout semble vouloir se passer comme si, pour l’État et son représentant, le principal enseignement de la crise est la mise en accusation des Réunionnais, jugés responsables de la prolifération du moustique vecteur du chikungunya.
Collectivités et associations ignorées
Or, La Réunion est loin d’être sortie du chikungunya, et un nouvel été se profile avec à la clé la menace d’une reprise de l’épidémie. C’est dire qu’on peut difficilement concevoir que les énergies ne se concentrent pas sur les moyens à mettre en œuvre pour que la société réunionnaise ne subisse pas une nouvelle crise. La recherche des responsabilités est une question qui n’est pas immédiate, mais chacun a déjà pu constater le prix de l’inaction pendant l’hiver 2005, et celui de la sous-estimation dans la diffusion des chiffres au début de l’année.
Les Réunionnais ont pu aussi voir que malgré de faibles moyens, les collectivités locales se sont impliquées à fond contre le moustique. Région, Département, communes et associations ont mis à la disposition de la lutte des milliers de personnes. Or, le Directeur de la Santé n’a pas prévu de rencontrer ces acteurs réunionnais.
Propositions réunionnaises
266.000 personnes touchées, plus de 200 décès, des entreprises qui ferment, des emplois détruits, des revenus en baisse pour les travailleurs : catastrophe sanitaire a rimé avec crise économique. Pour que cela ne se reproduise plus, de La Réunion sont venues des propositions.
Tout d’abord, l’amélioration de la lutte mécanique. C’est par exemple la création de déchetteries mobiles à l’échelle des communes pour que les habitants puissent plus facilement éliminer les gîtes potentiels. C’est ensuite la pérennisation d’un service de prophylaxie. C’est enfin une mesure aussi efficace que symbolique : la fabrication, la distribution gratuite et l’utilisation du Bti, larvicide biologique.
Toute cette batterie de mesures pensée à La Réunion permet d’éviter au maximum l’utilisation d’insecticides nocifs, pour que catastrophe sanitaire ne rime pas avec crise écologique.
Répondre aux questions
Mais son intérêt principal est de responsabiliser la population, de rendre conscients les Réunionnais que ce sont eux qui sont les premiers acteurs de la lutte contre le chikungunya et que ce sera grâce à eux et à personne d’autre que La Réunion vaincra la maladie.
Il est possible de fabriquer à La Réunion le Bti, de mettre sur pied une filière et de distribuer ensuite gratuitement le produit à tous. Et de proposer ensuite de partager cette expérience avec les autres pays de la région qui sont également confrontés à l’apparition de maladies émergentes véhiculées par le moustique.
Alors, pourquoi le Directeur de la Santé et les autorités préfectorales ne mettent-elles pas tout en œuvre pour que La Réunion puisse s’engager dans cette voie de créativité, responsabilisation et coopération ? Pourquoi persister dans le registre de la culpabilisation du Réunionnais ? Pourquoi en est-on encore à réfléchir sur la forme juridique à donner à un service de prophylaxie alors que l’urgence commande un engagement massif et immédiat de milliers de personnes pour préserver La Réunion d’une nouvelle catastrophe ? Et pourquoi lors de cette visite, aucune rencontre avec les forces vives réunionnaises engagées dans la lutte n’a eu lieu ?
Un an et demi après le début de l’épidémie, les mêmes travers semblent se reproduire. Pourquoi ? Pour répondre à ces questions, la Députée de La Réunion Huguette Bello, à travers une initiative co-signée par d’autres parlementaires, a proposé un moyen d’investigation qui n’a pas encore été mis en œuvre : la création d’une Commission d’enquête parlementaire. Un des objectifs recherchés est de tirer les enseignements de la crise. Ce qui, semble-t-il, n’a pas été fait du côté de la Direction de la Santé, service de l’État qui a la responsabilité de protéger les Réunionnais des risques sanitaires.
Manuel Marchal
Ses priorités ne sont pas celles des Réunionnais
Communiqué du Parti Communiste Réunionnais suite à la visite du Directeur général de la Santé à La Réunion le 20 juillet 2006.
C’est par les médias que l’opinion a appris la visite effectuée à La Réunion ce jeudi 20 juillet 2006 par le Directeur général de la Santé, M. le Professeur Didier Houssin. À cette occasion, une visioconférence a été organisée avec certains représentants des services de santé de La Réunion et de Mayotte, et le Ministère de la Santé à Paris. Selon les informations officielles communiquées à ce sujet, il s’agissait de "réaliser avec l’ensemble des acteurs de la lutte contre le chikungunya un retour d’expérience".
Sur la forme, un grave problème de principe est posé : comment se fait-il que ni les parlementaires, ni les représentants des collectivités réunionnaises (Région, Département, Communes, Communautés d’agglomérations), ni les représentants des associations mobilisés dans la lutte contre le chikungunya n’ont été informés de cette visite, ni invités à cette réunion de travail ?
Les uns et les autres ont pourtant participé activement depuis des mois à la sensibilisation des autorités centrales et à la mobilisation des moyens pour combattre l’épidémie aux côtés des services de l’État.
Il n’est pas compréhensible que tous ces acteurs et partenaires réunionnais d’une campagne aussi importante pour l’éradication du chikungunya de La Réunion aient été ainsi écartés d’une telle rencontre. Cela est particulièrement étonnant à un moment aussi décisif, où tout doit être entrepris ensemble pour empêcher une nouvelle montée en flèche de l’épidémie.
Sur le contenu également, plusieurs problèmes importants surgissent.
1) Les derniers chiffres sur le nombre de nouveaux malades contaminés chaque semaine par le virus du chikungunya sont équivalents à ceux de la même période l’an dernier. Ils font donc craindre une reprise de l’épidémie au cours de la prochaine saison chaude, avec toutes les conséquences gravissimes que l’on connaît.
Dans ces conditions, pourquoi les préoccupations principales de la population réunionnaise n’ont-elles pas été prises en compte par le représentant du Ministère de la Santé ?
Ainsi, par exemple, pourquoi a-t-il déclaré que la création d’un service de prophylaxie performant "n’est pas la priorité" ?
Suite à la mobilisation de plusieurs responsables politiques et associatifs, la mise en place d’un tel service avait pourtant été annoncée par le Premier ministre.
2) Pourquoi aucune annonce n’a-t-elle été faite sur la distribution massive de répulsifs et de moustiquaires à la population la plus démunie afin qu’elle puisse se protéger des piqûres de moustiques et donc de la maladie ?
3) Pourquoi les services de l’État refusent-ils toujours de faire une étude de faisabilité sur la production de Bti à La Réunion et la distribution massive de ce larvicide biologique à la population ?
Le Directeur général de la Santé a beau déclarer que "la priorité N°1 c’est la mobilisation communautaire", dans la réalité, il donne l’impression de faire tout le contraire.
Or, les Réunionnais se rappellent qu’en janvier dernier, il avait déclaré à la télévision que le chikungunya était seulement "un petit peu mortel", alors que depuis le début de l’année, l’épidémie a déjà tué plus de 300 personnes.
Comment peut-on persister à ce point dans des comportements et des déclarations qui ont conduit à la situation dramatique et catastrophique que nous avons connue ?
La prévention contre une éventuelle reprise de l’épidémie à l’été prochain passe aussi par un changement de comportement des hautes autorités administratives et des services de la Santé.
Le Bureau de Presse du Parti Communiste Réunionnais
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