Le COVID-19 est-il la cause de l’épidémie ?

Combattre le coronavirus en renforçant le système immunitaire

7 avril 2020

Une lettre ouverte du Dr. Meurin développe un point de vue très intéressant sur la pandémie de COVID-19 : et si le coronavirus n’était pas la véritable cause de l’épidémie ? Il rappelle la nécessité de renforcer le système immunitaire pour qu’il soit capable de répondre au coronavirus, comme aux autres virus. Le renforcement du système immunitaire est l’objectif d’un médicament mis au point à Madagascar à partir des recherches de la médecine traditionnelle. En attendant, le Dr. Meurin préconise de se procurer zinc, sélénium et vitamines dans ce but.

La « guerre » déclarée par le président de la République dans son allocution du 16 mars est tournée contre un ennemi clairement désigné : le coronavirus.
On tente alors de le détruire par l’utilisation de produits désinfectants, de lui faire barrage en confinant la population dans l’attente d’un potentiel vaccin censé assurer une protection spécifique et suffisante.
Et si ce virus n’était pas l’ennemi ? Il se pourrait alors qu’on se trompe de bataille.
Le but de cette lettre est de partager quelques réflexions d’ordre médical qui, je l’espère, pourront contribuer à nourrir les vôtres.

De bien curieux symptômes

Le tableau clinique des personnes concernées interpelle le médecin que je suis. 
Il s’agit de symptômes a priori banals (fièvre, toux, courbatures). Mais certains signes semblent plus spécifiques :
• un large spectre dans le déroulement potentiel de l’infection (des individus asymptomatiques dits « porteurs sains » aux patients succombant à des infections pulmonaires suraiguës) ;
• l’aggravation explosive et brutale, difficilement prévisible, de l’état de santé du sujet ;
• l’âge avancé des victimes (âge moyen au décès : 80,5 ans), généralement polypathologiques ;
• la quasi-absence de cas graves chez les enfants et jeunes adultes ; 
• un curieux ensemble de symptômes nouvellement repérés par les infectiologues : troubles digestifs (notamment diarrhée), confusion, et surtout perte brutale de l’odorat et du goût, qui semblent hautement prédictifs de l’aggravation.
Fort de ces faits avérés, je vous invite à une analyse un peu détaillée de ce qui est observé.

Pourquoi on se trompe sur la cause de l’infection

Au préalable, j’aimerais m’attarder sur des points importants pour saisir mon raisonnement.
En médecine, comme dans bien d’autres domaines d’ailleurs, il y a parfois confusion entre le facteur déclenchant, les facteurs modulateurs et la cause lorsqu’on observe un état pathologique chez un patient. 
Pour me faire comprendre, je vous propose une petite expérience extrêmement simple :
Prenez un petit objet entre les doigts (une gomme), levez la main à 20-30 cm de hauteur, puis lâchez l’objet.
Que se passe-t-il ? Il tombe bien sûr !
Quelle est la cause de sa chute ?
L’attraction terrestre, comme tout le monde sait.
Le facteur déclenchant en est l’ouverture des doigts. Mais l’on peut également le lancer dans n’importe quelle direction en ouvrant les doigts, ce qui modulera sa chute.
Le facteur déclenchant n’est pour rien dans le symptôme (chute), il la déclenche, voilà tout.
Seule la cause (ici le champ gravitationnel) en est responsable. En l’absence de champ gravitationnel (imaginons un spationaute dans l’espace, par exemple), à l’ouverture des doigts (facteur déclenchant), la gomme se mettrait à flotter, sans chuter.
Or, la cause est invisible et on ne la constate que lorsque l’objet est en mouvement (ici une chute).
Quels sont les causes, facteurs déclenchants et facteurs modulants dans l’infection qui nous occupe ?

Le virus n’est pas la cause de l’infection

Le coronavirus n’en est pas la cause, il en est le facteur déclenchant.
Au risque d’en choquer plus d’un, on peut affirmer qu’à lui seul il ne provoque aucun symptôme, comme le démontrent les fameux porteurs sains qui ne présentent aucun signe malgré des tests positifs ainsi que la très grande variété clinique rencontrée (du simple éternuement au décès), comme dans toute pathologie d’ailleurs.
C’est dur à comprendre parce que nous sommes habitués à croire depuis toujours que c’est l’environnement (ici un virus) qui nous agresse.
Cette posture génère un stress potentiellement insoutenable et contre-productif : d’abord il nous détourne de la recherche d’harmonie avec ce qui nous entoure ; et surtout il nous dédouane d’un travail sur soi, pourtant incontournable pour toute évolution consciente.

Pourquoi tous les patients ne réagissent pas de la même manière

Les facteurs modulateurs de l’infection, quant à eux, sont nombreux. Ils peuvent être individuels (génétiques, nutritionnels, psychologiques, liés à l’âge, au sexe, aux conditions de vie…), ou concerner tout le monde (le climat, par exemple).
Le caractère saisonnier des infections virales n’aura échappé à personne.
J’en pointerais deux autres :
• le stress ;
• le statut nutritionnel des sujets symptomatiques.
Le stress est connu pour être un facteur de comorbidité dans toutes les situations pathologiques où il a été étudié.
Chacun pourra en faire l’expérience, pour peu que l’on soit un tantinet attentif. 
Se protéger des annonces apocalyptiques assénées à longueur de journée sur une population figée par la peur est donc une attitude pour le moins responsable tout comme chercher à entretenir sa sérénité.
L’état nutritionnel va également participer à la modulation de la réponse du patient.
Les personnes âgées sont fréquemment carencées en de nombreux oligoéléments et vitamines dont les vitamines D, E, A, C, B6, B9, B12, ce qui est plus rare chez les enfants et jeunes adultes (hormis la vitamine D).
Or ce sont des vitamines indispensables à la bonne marche de l’immunité.
Outre leurs rôles fondamentaux, ce sont de puissants antioxydants, qui interviennent dans le contrôle du processus inflammatoire. 
L’inflammation explosive et potentiellement dramatique que l’on rencontre chez certains patients ayant été en contact avec le Covid-19 suggère que ces personnes ont un statut antioxydant faible voire désastreux.

L’oligo-élément qu’il faut surveiller à tout prix

J’aimerais maintenant attirer l’attention sur ces curieux symptômes : diarrhée, confusion, perte de goût, perte d’odorat, que les confrères prennent très au sérieux (à juste titre).
Dans cette situation, le zinc est un oligoélément à considérer avec la plus grande attention (le sélénium éventuellement, notamment du fait de lésions cardiaques observées chez certains patients).
Dès le début de la réponse immunitaire, le zinc est fortement recruté. S’il existe une carence, même légère, elle se manifestera rapidement par une réponse immunitaire insatisfaisante.
Or, lors de carence en zinc on observe : diarrhée de gravité variable, une perte de l’odorat et du goût, un état de confusion, une immunodépression associée à une susceptibilité accrue aux infections.
Il apparaît donc, à la lueur de ces éléments, que s’assurer d’un état nutritionnel suffisant, au moins avec les vitamines citées et le zinc, est hautement souhaitable sinon capital pour faciliter la réponse immunitaire.

Quelle est donc la cause de tout ceci ?

Venons-en à la cause.
Elle nécessiterait un développement plus important que ce que permet cette simple lettre d’information.
Disons pour simplifier que les êtres vivants que nous sommes sont des héritiers de trois milliards huit cents millions d’années d’évolution sur cette Terre, et que les pionniers à qui nous devons tant ont été des particules proches des virus et des bactéries. 
Non seulement notre corps est couvert de toute cette ménagerie, mais nos cellules sont elles-mêmes issues d’un processus appelé symbiose qui a consisté en la fusion de bactéries entre elles pour donner des éléments plus complexes possédant un noyau.
Il est donc indispensable pour notre système immunitaire de s’adapter à un environnement lui-même bourré de bactéries, virus, champignons, parasites, etc.
Il est bien établi qu’un milieu riche en micro-organismes est effectivement favorable au développement immunitaire d’un individu, ce qui a donné lieu à la théorie hygiéniste.
Vouloir l’en soustraire reviendrait à priver l’organisme d’une adaptation harmonieuse à son milieu.
Je vous laisse juge des conséquences.
Sans vouloir alourdir ce texte déjà long, je voudrais ajouter que pour internaliser une nouvelle information, tout système se doit de s’ouvrir en libérant les liens qui servent à maintenir l’intégrité de sa structure.
Pour plus de clarté, je vais prendre une métaphore sous forme à nouveau d’une petite expérience.

Dans ma salle d’attente, un jeu de construction simple avec des briques en plastique, permet aux enfants de patienter en laissant libre cours à leur imagination.
Supposons qu’un jeune patient fabrique une maison, laissant l’édifice sur la petite table pour entrer dans le cabinet médical.
Le suivant souhaite plutôt réaliser un bateau.
À l’évidence, il devra d’abord déconstruire la maison, retrouver un état chaotique suffisant des briques, puis les assembler de manière cohérente pour élaborer son bateau.
L’information « maison » est un état stable de la construction. Pour passer à une information différente (« bateau »), il faut passer par un état chaotique ouvert à une nouvelle information.
Ce processus est universel et la clé de toute évolution.
En biologie, cet état chaotique s’appelle une inflammation. Elle est incontournable dans tout processus immunitaire, c’est-à-dire évolutif. Elle est cependant souvent combattue car douloureuse et potentiellement destructrice.
Le corps passe donc d’un état stable à un autre état stable en passant par un chaos transitoire, normalement bénin. La fièvre en est un exemple.
Ce phénomène est réflexe, inscrit au plus profond de nos cellules, mais diminue avec l’âge et l’usage de thérapeutiques gênant son expression.
Autrement dit, la cause est donc incontournable, voire souhaitable, mais doit être impérativement contenue sous peine de catastrophe. C’est lorsque des facteurs modulateurs défavorables sont présents que les risques de gravité apparaissent.
En conclusion de ces réflexions, je ne saurai trop suggérer de profiter de notre système de soins en nous procurant, au moins pour cette période d’épidémie, le zinc, le sélénium et les vitamines qui sont très facilement trouvables en pharmacie.
Portez-vous bien.

Dr Philippe Meurin

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