
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
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6 août 2008
La 17ème conférence internationale sur le sida s’est ouverte dimanche soir à Mexico mêlant à la fois espoir et inquiétudes sur le thème ’Agir partout et maintenant’.
La nouvelle édition de la conférence mondiale sur le sida a été inaugurée pour la première fois en Amérique latine par plusieurs discours poignants. « Nous pouvons et nous devons faire mieux », a affirmé d’entrée Pedro Cahn, président de la société internationale du sida, qui organise cette conférence.
Après avoir reconnu les considérables progrès réalisés, Pedro Cahn a surtout insisté sur le fait que le monde ne semble pas prêt à tenir l’engagement formulé en 2006 par l’ONU d’un accès pour tous au traitement et à la prévention pour 2010.
Selon le rapport publié le 29 juillet dernier par l’onu-sida, des avancées ont été enregistrées dans la dernière période, avec notamment une baisse du nombre d’infections nouvelles (2,7 millions en 2007 contre 3 millions en 2001), mais comme l’indique Cathy Ceibe dans son article paru dans l’Humanité de ce lundi 4 août, ces progrès ne doivent pas légitimer l’absence d’un grand nombre de représentants d’Etats, telles la ministre de la santé Roselyne Bachelot pour la France, et encore moins le désengagement des pays riches dans la lutte contre la maladie.
En effet, la partie est loin d’être gagnée : 8000 personnes meurent chaque jour et 37 millions sont infectées dans le monde, souligne l’association Act Up.
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a, lui, rappelé qu’« un effort plus important est requis », affirmant que « les budgets devront considérablement augmenter au cours des prochaines décennies. Comptez sur moi, je travaillerai à mobiliser les fonds, et à ce que le sida reste une priorité pour les Nations unies », a-t-il conclu.
« Beaucoup d’entre nous voulons être médecins, instituteurs. Je veux être chanteuse, mais réaliser ces rêves ne sera possible que si les médicaments sont garantis, que si l’on nous accepte dans les centres éducatifs et que si l’on nous laisse grandir sans violence, stigmatisation ou discrimination », a lancé Karen Dunaway Gonzalez, jeune hondurienne de 12 ans séropositive et connue pour son militantisme anti-sida.
La lutte contre le sida menacée par le désintérêt
La pandémie est là. Elle tue tous les jours. En proclamant qu’il faut "Agir partout et maintenant", la 17e conférence mondiale sur le sida, qui s’est ouverte dimanche à Mexico, s’impose comme un nécessaire rappel à l’ordre, à l’heure où la mobilisation se cherche un second souffle. Quant aux États, à commencer par les grandes puissances, dont la France absente au niveau gouvernemental, leur maigre représentation en dit long sur leur désengagement. Pourtant, depuis la première conférence en 1985 à Atlanta, l’alerte des uns et l’investissement des autres ont constitué une indispensable digue contre un fléau, révélateur des inégalités et discriminations de ce monde, qui n’épargne aucun pays. De ce fait, la conférence de Mexico lève le rideau sur des constats contradictoires.
Baisse du nombre d’infections nouvelles
Selon le rapport publié le 29 juillet dernier par l’Onu-sida, des avancées, à mettre au compte des politiques de prévention et d’accès aux soins, ont été enregistrées cette dernière année, comme en témoigne la baisse du nombre d’infections nouvelles (2,7 millions en 2007 contre 3 millions en 2001) et des décès. « À l’échelle mondiale, ces tendances favorables sont partiellement compensées par l’augmentation de nouvelles infections dans d’autres pays », avertit l’organisme, en citant, entre autres, une hausse conséquente dans les pays de l’Est, la Chine, le Kenya ou encore le Mozambique. La situation reste extrêmement tragique en Afrique subsaharienne. En dépit d’investissements significatifs dans certains pays comme la Namibie où l’accès au traitement anti-rétroviral est passé de 1% en 2001 à 88% en 2007, cette région réunit près de 67% des personnes vivant avec le VIH dans le monde. Le sida y est l’une des causes majeures de décès, notamment chez les enfants (90% des jeunes gens infectés).
« L’épidémie progresse là où il y a discrimination »
Les chiffres, en soi, sont alarmants. Ils ne sauraient occulter le drame vécu et le caractère profondément stigmatisant et inégalitaire de la maladie, notamment dans les pays en proie à des conflits et encore à des législations répressives. Les efforts de prévention en direction des personnes les plus exposées - "professionnels" du sexe, homosexuels, consommateurs de drogue - ne parviennent toujours pas à juguler la maladie. Selon Olivier Dénoue, directeur général délégué d’Aides, « en matière de lutte contre le sida, la question des discriminations est fondamentale ». En Afrique, par exemple, « la situation des homosexuels est dramatique, car non seulement, l’homosexualité y est interdite dans 38 pays mais elle y est fortement condamnée ». Au nord comme au sud, quelle que soit la catégorie visée, « l’épidémie progresse là où il y a discrimination », ajoute-t-il.
Les discriminations, la libre circulation des séropositifs, la dépénalisation de l’homosexualité sont quelques-uns des axes majeurs de cette semaine de mobilisation où 22.000 personnes sont attendues. « 22.000 personnes mais pas un seul ministre français », s’insurge Olivier Dénoue. Pour le militant, cette absence remarquée est révélatrice du fait que « la France n’est plus locomotive en matière de mobilisation financière » et qu’elle s’inscrit dans « une période de régression forte avec la remise en cause tous azimuts de l’accès aux soins et notamment pour les personnes les plus malades et l’instauration des franchises médicales, une forme d’impôts sur la maladie. De fait, les personnes séropositives ne pourront plus être prises en charge à 100% ».
Le désengagement de l’État français en matière d’accès aux traitements, de recherche, et de pérennisation des structures ne s’arrête pas là. Sa contribution au Fonds mondial contre le sida est à la baisse. Et cette tendance aux coupes budgétaires n’est pas une exception française. Réuni au Japon, en juillet dernier, le G8 a balisé le terrain en annonçant que l’engagement pris un an plus tôt, lors du précédent sommet d’Heiligendamm, de consacrer d’ici 2010 soixante milliards de dollars à la lutte contre les grandes pandémies (sida, tuberculose et malaria) et au renforcement des systèmes de santé, pourrait être difficilement tenu.
L’objectif de l’accès universel aux soins s’éloigne
Cette manne financière est pourtant indispensable à l’heure où « pour deux personnes placées sous antiviraux, cinq autres contractent la maladie », rappelle l’Onusida. À ce compte, les timides progrès enregistrés pourraient bien se tasser et l’objectif d’atteindre en 2010 l’accès universel aux soins s’éloigner définitivement. Pour-tant, « la riposte au sida est un objectif important parmi les objectifs du millénaire pour le développement et a aussi un impact direct sur l’atteinte des autres objectifs d’ici 2015 », souligne l’administrateur du programme des Nations unies pour le développement, Kemal Davis. « En progressant dans notre riposte au sida, nous contribuons à réduire la pauvreté et la mortalité chez les enfants tout en améliorant la nutrition et la santé maternelle. Par ailleurs, l’avancée vers les autres objectifs - par exemple, les problèmes de l’inégalité liée au genre et la promotion de l’éducation - est essentielle pour stopper et renverser la diffusion du sida. »
Cathy Ceïbe
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