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Rassemblements militants à Saint-Denis et à Saint-Pierre
7 juin 2004
Samedi dernier, l’appel lancé par les syndicats pour des rassemblements militants devant la préfecture à Saint-Denis et la sous-préfecture de Saint-Pierre a été entendu. D’autres manifestations devraient succéder à celle-ci, pour défendre une certaine idée de l’assurance maladie et empêcher la réforme voulue par le gouvernement.
Toutes les organisations syndicales étaient présentes samedi à Saint-Denis pour dénoncer les mesures prises par le gouvernement en matière de santé. Tour à tour, les porte-parole de chaque composante de l’Intersyndicale FSU-UNSA-CFDT-CGTR ont exprimé leur argumentaire. Ils refusent l’instauration d’un système de santé à deux vitesses qui détruit le principe de solidarité et d’égalité des soins. Ils s’opposent aux propositions du ministre de la santé et de la Protection sociale, Philippe Douste-Blazy. (Voir “Témoignages” de vendredi 4 juin)
FO, absente de la conférence de jeudi, n’a pas rejoint l’Intersyndicale mais a manifesté à ses côtés. Le syndicat exprime un point de vue sensiblement différent. Certes il s’oppose à la casse, mais, ajoute-t-il le déficit de 12 milliards d’euros n’existe pas : "le montant des exonérations de cotisations sociales que ce gouvernement et les précédents ont accordé aux patrons : 113,7 milliards d’euros entre 1992 et 2002, dont 19,4 milliards pour la seule année 2002". Ce qui amène Eric Marguerite, secrétaire départemental FO, à dire "que ces sommes soient restituées et l’on ne parle plus du déficit de la sécurité sociale". Cette dernière est même alors excédentaire.
Au cours du rassemblement, “Témoignages” a rencontré plusieurs manifestants. Pour Marie-Claude David-Fontaine, "la politique sociale du gouvernement en matière de santé est négative et préjudiciable. Nous devons cotiser et être soigné selon nos besoins de santé. Pour l’instant nous sommes bien couverts, mais la réforme est la porte ouverte au libéralisme. Si nous laissons faire, nous serons soignés selon nos moyens. Ceux qui ont de faibles revenus vont être davantage touchés par ces réformes". Observant autour d’elle elle s’interroge : "où sont les professionnels de la santé" ? Parmi les manifestants, beaucoup pensent qu’il existe une autre manière de réformer le dispositif de la sécurité sociale actuelle afin de permettre à toute la population d’avoir des soins de qualité. Tous s’accordent à dire qu’il faut une réforme mais "la réforme du gouvernement n’en est pas une". Tous refusent que ce soient "toujours les mêmes qui paient un euro par-ci un euro par-là". Les analyses convergent, la réforme doit servir à faire vivre l’assurance maladie et non pas à la détruire. Une nouvelle fois, le gouvernement crée l’unanimité des syndicats contre lui.
Eiffel
À Saint-Pierre
Des propositions pour une vraie réforme
À l’appel de l’Union régionale Sud de la CGTR, de l’UNSA, de la FSU, de la CFDT et du syndicat SUD, ils étaient entre 150 et 200 personnes à manifester samedi dernier devant la sous-préfecture de Saint-Pierre.
Un rassemblement qui avait pour objectif de dire non à la réforme de l’assurance maladie proposée par le gouvernement, mais aussi pour formuler des propositions pour que la réforme soit plus juste et que les efforts demandés soient plus équitablement répartis entre les différents partenaires. "Le ministre veut réaliser 15 à 16 milliards d’euros d’économies. Mais dans le même temps, 19,6 milliards d’euros sont allés dans les poches patronales à titre d’exonération" fait remarquer Pierre Boisvilliers, secrétaire général de l’Union régionale Sud de la CGTR. Le responsable syndical rappelle également que le non paiement des cotisations de la part d’un certain nombre de chefs d’entreprises représente 2 milliards d’euros de manque à gagner pour la sécu.
De son côté, la CFDT estime que "la réforme est nécessaire" mais relève que celle proposée par le gouvernement est insuffisante. La réforme de l’assurance maladie, estime la CFDT, "doit permettre d’améliorer notre système de santé, le rendre plus efficace, réduire les inégalités, mieux répondre aux besoins des patients et garantir aux jeunes générations une Sécu en bonne santé".
De son côté, pour l’UNSA, qui s’associait également à ce mouvement de protestation, "une bonne réforme est possible, elle suppose la vigilance et la mobilisation de tout le monde". En premier lieu, estime l’UNSA, la réforme de l’assurance maladie doit permettre pour chacun un accès à des soins de qualité. Il est nécessaire, insiste l’UNSA "d’assurer la solidarité entre les personnes, les générations et les territoires".
En fait, chacune des organisations syndicales qui avait appelé à manifester samedi matin devant la sous-préfecture de Saint-Pierre, outre protester contre la réforme proposée par le gouvernement, formule également des propositions pour que l’effort soit mieux réparti et que l’on n’ait pas cette fâcheuse impression que l’assuré soit culpabilisé pour mieux lui faire avaler la pilule, en lui demandant de supporter seul, en tant qu’assuré, contribuable, salarié ou privé d’emploi, le poids de l’effort demandé.
"Il faut que la société, à travers ses représentants, détermine le niveau de santé qu’elle entend atteindre" estiment les organisations syndicales. Il faut, ont rappelé les différents responsables dans leur prise de parole, "préserver et renforcer les valeurs de solidarité de notre système, fondé sur l’égalité d’accès aux soins, en opposition à tout projet de privatisation de la Sécurité sociale et à tout transfert de parts entières de remboursement sur les mutuelles ou les assurances privées".
Une réforme juste et équitable, c’est aussi mettre en œuvre une véritable politique de santé publique, qui privilégie la prévention et la promotion de la santé à l’école, au travail, dans la cité. Une politique de santé ambitieuse qui intègre les besoins sanitaires et médico-sociaux, qui s’intéresse véritablement à la personne et lui garantit des droits.
S.D.
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