Le principal problème : la stratégie des gouvernements d’Europe et des États-Unis face à la pandémie de COVID-19

Coronavirus : 75 % des décès en Europe et Amériques

6 janvier 2022, par Manuel Marchal

Deux ans après le début de la pandémie de coronavirus, sur 5,4 millions de morts, les décès se concentrent à 75 % en Europe et en Amériques alors que ces 2 continents représentent seulement 20 % de la population mondiale. Les anciennes puissances coloniales sont dans le peloton de tête des pays les plus touchés alors que pendant ce temps, le nombre de décès comptabilisé pour tout le continent africain équivaut à celui du Royaume-Uni, un Etat de la taille d’une simple province en Chine. Ce sont pourtant des Etats qui font partie des plus riches du monde. Le principal problème est donc la stratégie des gouvernements d’Europe et des États-Unis face à la pandémie de COVID-19 : ils ont choisi de confier la résolution de la crise au capitalisme qui compte sur la situation pour augmenter les profits des actionnaires, la population paie le résultat.

Voici le bilan mondial de l’épidémie de coronavirus dressé par l’Organisation mondiale de la Santé à la date du 4 janvier 2022 :
Amériques (1000 millions d’habitants) : 2,4 millions de décès
Europe (750 millions d’habitants) : 1,7 million de décès
Asie du Sud et de l’Est (4,5 milliards d’habitants) : 0,722 million de décès
Océanie (50 millions d’habitants) : 0,157 million de décès
Afrique (1200 millions d’habitants) : 0,156 million de décès

Presque autant de morts en France que pour tout le continent africain

Les pays les plus touchés sont les suivants :
Etats-Unis d’Amérique (300 millions d’habitants) : 850.000 décès
Brésil (212 millions d’habitants) : 620.000 décès
Inde (1300 millions d’habitants) : 482.000 décès
Russie (144 millions d’habitants) : 312.000 décès
Mexique (130 millions d’habitants) : 300.000 décès

Trois Etats européens d’une population d’environ 60 millions d’habitants, soit la taille d’une province en Chine, sont dans le « top 12 » :
Royaume Uni (7e) : 150.000 décès
Italie (9e) : 138.000 décès
France (12e) 121.000 décès.
Pour chacun de ces pays, le nombre de morts du coronavirus est presque équivalent à celui observé en Afrique, un continent 20 fois plus peuplé que le Royaume-Uni, l’Italie ou la France.

Ceci permet de dire qu’à elle seule, l’Inde représente 5 décès sur 7 en Asie, pour le tiers de la population de ce continent. Cela signifie que l’Asie sauf l’Inde représente 3,2 milliards d’habitants, qui ont eu à déplorer 250.000 décès depuis le début de l’épidémie.
Dans ce continent figurent des pays très ouverts sur le monde. Force est de constater que le bilan de l’épidémie de coronavirus y est le suivant :
Chine (1400 millions d’habitants) : 5700 décès
Vietnam (100 millions d’habitants) : 33.000 décès.

Plus de 120.000 morts en France, moins de 6.000 en Chine et taux de vaccination comparable

Il est donc clair que l’essentiel des décès liés à la COVID-19 sont survenus en Europe et en Amérique, où se situent les anciennes puissances coloniales et d’anciennes colonies dominées par les intérêts occidentaux. Ce sont également l’Europe et l’Amérique du Nord qui ont décidé de vacciner plusieurs fois leur population. En France, la troisième dose est programmée et ne sera valable que quatre mois si un projet de loi allant dans ce sens valide cette orientation politique.
Sachant qu’il n’existe qu’une seule espèce humaine confrontée au même virus depuis 2 ans, c’est pourtant parmi la représentation la plus riche financièrement de cette espèce que la crise est la plus grande.
C’est là où se situent les hôpitaux et les usines de vaccins que le nombre de morts est le plus important, sans commune mesure avec ce qui est observé dans les autres continents.
Manifestement, le problème ne vient pas des « non-vaccinés » dans la ligne de mire d’un président de la République en campagne pour sa réélection. La Chine compte une proportion de vaccinés contre la COVID-19 comparable à celle de l’Europe et des Etats-Unis. Ce pays dirigé par un Parti communiste a mis en œuvre des mesures qui ont permis de limiter à 5700 le nombre de décès.
A population comparable, cela signifierait 500 décès en France au lieu de 121.000 par exemple.
Ceci montre bien que le principal problème vient des gouvernements occidentaux qui ont été incapables de juguler l’épidémie. Ce n’est pas étonnant, car ils ont confié aux capitalistes la question du règlement de la crise sanitaire, en concédant à quelques sociétés un monopole sur la distribution de vaccins en Europe et aux USA. Les autres pays ont suivi une autre politique, le résultat est édifiant…

M.M.

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