Accélération de la crise sanitaire en France

Coronavirus : 89 morts en France en 24 heures

19 mars 2020

En France, le bilan de l’épidémie de coronavirus s’est sensiblement alourdi lors du 2e jour de confinement de la population. La Direction de la Santé annonce qu’en 24 heures, 89 personnes sont décédées, ce qui porte le total à 264 morts dont 7 % sont âgés de moins de 65 ans. L’ampleur de l’épidémie ne peut plus être évaluée en raison de la volonté de ne plus pratiquer de test systématique lors d’une suspicion de coronavirus.

Le bilan des victimes du coronavirus ne cesse de s’alourdir en France. Les hôpitaux français accueillent désormais 3 626 patients, dont 931 sont en réanimation. Parmi ces cas les plus graves, la moitié sont âgés de "moins de 60 ans", a insisté le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, en annonçant un total de 264 décès, soit 89 supplémentaires en 24 heures.
Au total, 7% des 264 personnes décédées (dont 89 lors des dernières 24 heures) sont âgées de moins de 65 ans, a également détaillé le Pr Salomon.

« Cas positifs testés »

Mais à quoi correspondent ces chiffres ? « Libération » rappelle en effet dans son édition d’hier qu’en France, les tests ne sont pas systématique pour identifier la présence du coronavirus chez un patient : « Jérôme Salomon, directeur général de la santé, comme Olivier Véran, ministre de la Santé, insistent d’ailleurs depuis plusieurs jours lors des points quotidiens sur la situation sur le fait que le chiffre qu’ils communiquent est celui des « cas positifs testés ». Manière de reconnaître que de nombreux cas positifs ne sont pas testés ». Libération précise que « En Chine, une étude pilotée par Columbia University a abouti à la conclusion que la fraction des « infectés non répertoriés » était de 86% dans la ville de Wuhan avant le début des mesures de confinement prise fin janvier. En clair : près de 9 malades sur 10 seraient passés sous le radar de la détection ».

10 fois moins de tests qu’en Corée

« Basiquement », écrit Libération, « plus le nombre de tests sera élevé, plus on trouvera de cas positifs. Les pratiques diffèrent parfois largement en la manière. En Corée, le nombre de cas positifs testés (8 413) est proche de celui de la France (7 730 cas testés), mais près de 300 000 tests ont été menés depuis janvier…probablement dix fois plus que dans l’Hexagone (…) En France, le choix depuis une semaine de tester essentiellement les cas graves obéit à une logique sanitaire (diagnostiquer les cas sévères pour mieux les prendre en charge) mais aboutit logiquement à ce qu’une grande majorité des personnes positives, mais présentant peu ou pas de symptômes, passent sous le radar. » Depuis le passage en stade 3 de la France, les autorités considèrent que le virus circule partout. Elles préfèrent donc dénombrer avec précision les cas graves et les décès.

Et de conclure en rappelant que « Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation, reprenant des avancées avant lui par Angela Merkel, avait estimé dimanche que 50% à 70% de la population pourrait in fine être touchée par le virus ».

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