
C’était un 30 juin
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204 cas autochtones avant la levée de la quarantaine obligatoire le 11 juillet, 162 cas autochtones depuis dont 143 en 6 jours
17 août 2020, par
Le 10 août dernier, La Réunion comptait 687 cas dont 204 cas autochtones. 6 jours plus tard, La Réunion dénombre 855 cas dont 347 cas autochtones. Cela signifie respectivement 168 nouveaux cas, dont 143 cas autochtones. Cette hausse spectaculaire et très inquiétante est le résultat de décisions qui n’ont pas assuré une protection suffisante à la population réunionnaise. Elle souligne aussi la capacité de résistance des Réunionnais face à l’épidémie et à un pouvoir qui a décidé d’autoriser coûte que coûte la venue de plusieurs milliers de personnes par semaine en provenance d’un pays fortement contaminé. Mais au bout de 5 mois, une digue a cédé sous le coup de l’arrivée continue et toujours plus importante de cas importés venant de France et non détectés à La Réunion.
Du 11 mars au 10 août, soit pendant 5 mois, l’évolution du coronavirus à La Réunion était atypique. En effet, à la différence des autres pays insulaires, les autorités ont décidé de maintenir ouvert l’aéroport aux vols commerciaux en provenance d’un pays européen, au moment où ce continent était l’épicentre mondial de la pandémie de la COVID-19. Durant la période de l’état d’urgence sanitaire, ces arrivées étaient entourées de précaution. Les vols étaient limités à 3 par semaine, avec un plafonnement du nombre de passagers. Débarquant à La Réunion, ces passagers étaient ensuite dirigés vers des lieux de quarantaine, la plupart du temps dans des hôtels.
La levée de l’état sanitaire s’est accompagnée d’une montée en puissance de la fréquence des vols : jusqu’à plus de 20 gros porteurs en provenance directe de France. Cette volonté de retour à la normale a coïncidé avec l’émergence de la seconde vague de contamination en France. Elle s’est accompagnée de la fin de la quarantaine à La Réunion pour cette provenance. La seule obligation imposée à ceux qui veulent venir à La Réunion est un test à réaliser théoriquement dans les 3 jours précédents le vol. Mais ce délai pouvait s’étendre à 5 jours pour un vol avec Air Austral. Entre le moment du test en France et le décollage, aucune quarantaine n’est imposée.
Contrairement à d’autre pays ayant supprimé la quarantaine, les personnes présentant un test négatif en France ne sont pas testées systématiquement dès leur arrivée à La Réunion. Il leur est seulement recommandé de se faire à nouveau tester au bout d’une semaine sur le territoire réunionnais. Cette recommandation a permis de se rendre compte que des personnes testées négatives en France étaient positives une semaine après leur arrivée. Elles étaient donc porteuses du virus à leur entrée à La Réunion, et seules celles qui ont respecté une quarantaine facultative avant ce second test sont sûres de ne pas avoir aggravé la situation sanitaire de La Réunion.
Or, cette recommandation de test à J+7 est suivie à 30 % selon plusieurs médias. Ce qui signifie que 1000 personnes supplémentaires par jour sont dans la nature sans aucun contre-test, et donc sans savoir si elles sont ou pas contaminées alors qu’elles font courir un risque pour tous les Réunionnais. Combien de cas importés parmi elles ?
Tous ces faits se traduisent dans l’évolution des statistiques quotidiennes sur l’épidémie de coronavirus.
Le 11 juillet dernier, la situation épidémiologique de La Réunion était la suivante : 165 cas autochtones, 378 cas importés (passagers de vols commerciaux et rapatriements sanitaires) et 42 évacuations sanitaires classées en cas importés.
Avant l’annonce du premier foyer de coronavirus à La Réunion le 11 août dernier, la situation épidémiologique communiquée par la Préfecture de La Réunion et l’Agence régionale de Santé établissait ceci : 204 cas autochtones, 425 cas importés hors évacuation sanitaire et 58 évacuations sanitaires classées en cas importés.
Ce 17 août, date de la rentrée scolaire à La Réunion, la situation sanitaire s’est encore aggravée : 347 cas autochtones, 433 cas importés hors évacuation sanitaire et 60 évacuations sanitaires classées en cas importés.
Cette hausse vient du fait que le virus circule désormais à La Réunion, en raison de chaînes de contamination et de foyers de coronavirus. Jusqu’à l’annonce du 11 août, La Réunion était épargnée par les « clusters » grâce à l’implication de la population réunionnaise dans la lutte contre l’épidémie. Cette résistance a pu empêcher une circulation active de la COVID-19 dans notre île, mais cette résistance a montré ses limites face à l’arrivée continue de cas importés passant entre les mailles du dispositif de contrôle des autorités sanitaires.
Ce n’est pas étonnant, la situation sanitaire se dégrade considérablement en France, avec plus de 3000 cas recensés par jour au cours de ces dernières 48 heures. Toute personne ayant séjourné en France doit désormais faire une quarantaine à son entrée sur le territoire du Royaume-Uni, ce qui traduit l’inquiétude d’un État face à un risque pour sa population pourtant plus meurtrie que la France par l’épidémie. La décision de Londres n’a pas été prise du jour au lendemain, elle découle d’une analyse et de prévisions qui ont conclu à la nécessité d’isoler les voyageurs ayant transité par la France, notamment ses aéroports qui desservent aussi La Réunion.
Manifestement, les autorités françaises n’ont pas eu la même analyse que leurs homologues britanniques pour protéger une population insulaire de la seconde vague de la COVID-19 qui déferle en France. Les Réunionnais en paient un prix très lourd.
M.M.
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