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À quand la fermeture de l’aéroport pour protéger les Réunionnais du COVID-19 ?
27 juin 2020, par
La préfecture a fait état hier d’un nouveau dérapage lors d’une quarantaine à domicile. Des enfants en contact avec un patient atteint du COVID-19 ont été envoyés à l’école. Ceci rappelle toute la difficulté à faire respecter cette mesure de santé publique lorsqu’elle s’exécute à domicile. Cela plaide donc pour que cette quarantaine se passe dans un centre dédié sous surveillance constante afin de s’assurer que les porteurs potentiels de coronavirus ne puissent être en contact avec une population réunionnaise jusqu’alors préservée du COVID-19. La quarantaine en centre dédié reste la mesure la plus efficace pour circonscrire l’épidémie à La Réunion, derrière bien sûr la fermeture de l’aéroport.
Depuis le 11 mars, La Réunion affiche le bilan suivant : 517 cas dont 342 cas importés de France et 32 cas de Mayotte (évacuations sanitaires) et 2 décès.
Ceci rappelle que la source de contamination de La Réunion est liée aux cas importés de France. Pour le moment, aucun foyer épidémique n’a été annoncé par les autorités, ce qui signifie que le COVID-19 ne doit pas circuler au sein de la population de notre île.
Cette situation est le résultat de la discipline des Réunionnais, qui ont appliqué les mesures visant à empêcher l’épidémie de se propager à La Réunion.
Mais pendant ce temps, la porte de la contamination est restée entre-ouverte, avec trois vols par semaine autorisés depuis la France.
Cette semaine a marqué une étape dans la levée des restrictions imposées aux compagnies aériennes. Elles peuvent désormais remplir leurs avions à pleine capacité, car la limite de 250 passagers par vol est supprimée. Quant au nombre de rotations, il est en augmentation avec l’objectif de faire voler 30 avions par semaine d’ici la fin du mois. Cette augmentation du trafic en plein hiver est demandé par des professionnels du tourisme. Elle va entraîner mécaniquement une hausse des cas importés, à condition que les dispositions soient prises pour détecter tous ces porteurs du COVID-19 à leur entrée à La Réunion.
En effet, comme la pandémie de coronavirus continue de sévir en France, où plus de 200 foyers épidémiques ont été découverts depuis la fin du confinement, il est possible qu’un passager soit porteur du COVID-19. C’est pour cette raison que les autorités ont mis en place la quarantaine obligatoire.
Dans un premier temps, la quarantaine de deux semaines se passait à domicile. Mais devant l’augmentation continue du nombre de nouveaux cas, l’État a imposé que cette quarantaine de deux semaines se passe dans un centre surveillé. Cette mesure a produit des effets positifs, car les cas importés pouvaient être circonscrits sans être en contact avec la population. Sous la pression d’un lobby anti-quarantaine, des députés ont saisi le Conseil constitutionnel pour supprimer la quarantaine sous surveillance en centre dédié. Depuis, les passagers arrivant à La Réunion peuvent opter pour une quarantaine à domicile. Cela n’est pas sans risque. C’est ce que rappelle un communiqué diffusé hier par la Préfecture :
« La préfecture et l’Agence Régionale de Santé confirment 1 nouveau cas de coronavirus COVID-19 enregistré à La Réunion ce vendredi 26 juin à 15h00, soit un total de 517 cas depuis l’apparition du premier cas le 11 mars 2020. Ce nouveau cas est importé.
Suite à plusieurs signalements montrant une mauvaise compréhension des consignes, les autorités rappellent que la mesure de septaine ou de quatorzaine s’applique aux enfants du foyer quand bien même ceux-ci n’ont pas voyagé. Les enfants ne doivent pas aller à l’école si leurs parents sont en quatorzaine.
Suite à des investigations menées auprès de 3 cas confirmés par un dépistage à l’aéroport, l’ARS a constaté que malgré les consignes transmises de strict isolement pour eux et leur famille, les enfants résidant au domicile de ces personnes s’étaient rendus dans leurs établissements scolaires. En lien avec le Rectorat, les chefs d’établissements et le personnel concernés ont été contactés et les parents d’élèves ont été informés. Au vu de la date d’arrivée des personnes contaminées (mercredi 24/06) et du délai d’incubation de la maladie, le risque que les enfants, qui n’avaient pas voyagé, aient été contaminés et soient déjà contagieux est extrêmement faible. Le risque est encore diminué par la bonne application au sein de l’établissement des protocoles sanitaires, les enfants ayant été dans des classes où le port du masque était obligatoire et la distanciation sociale parfaitement respectée. Les familles des personnes contaminées ont été contactées pour leur rappeler les conditions strictes d’isolement à domicile. Le dépistage de l’ensemble des membres des familles est en cours. »
Ceci signifie tout d’abord que malgré toutes les précautions prises à l’école, le risque zéro n’existe pas en cas de présence dans la classe d’un élève potentiellement contaminé par le COVID-19. Or, c’est bien ce qui s’est passé. Il s’avère que des personnes porteuses du coronavirus ont été placées en quarantaine deux semaines chez elles, et qu’elles ont envoyé leurs enfants à l’école. Ces patients sont arrivés à La Réunion le 24 juin, deux jours après que la présence à l’école soit redevenue obligatoire.
La préfecture est donc obligée de rappeler que quand une quarantaine se passe à domicile, alors toutes les personnes vivant dans ce domicile sont aussi en quarantaine. Cela signifie interdiction de sortir sauf pour un rendez-vous médical impératif ou répondre à une convocation de la justice. Il n’est donc pas possible de sortir pour faire ses courses, et encore moins d’envoyer les enfants du foyer à l’école. Eux aussi doivent rester confinés. Cette précaution est d’autant plus importante quand le domicile accueille une personne contaminée par le COVID-19. Cela montre les limites de la quarantaine à domicile, où la surveillance des cas potentiels ne peut être assurée de manière aussi efficace que dans un hôtel.
Ces faits doivent alerter. Ils montrent que la quarantaine en centre dédié reste la mesure de protection la plus efficace pour protéger la population des cas de coronavirus importés de France si l’aéroport reste ouvert. La journée d’hier avait en effet rappelé qu’une personne testée négative avant de quitter la France pouvait très bien être détectée positive au bout d’une semaine de quarantaine à La Réunion. Sans quarantaine, ce patient aurait été considéré comme n’étant pas porteur du COVID-19, et il n’aurait donc pas su qu’il pouvait transmettre la maladie.
Avec la perspective de l’arrivée de milliers de voyageurs par semaine à La Réunion alors que l’épidémie de coronavirus continue de tuer en France, la santé des Réunionnais est en danger. Il est temps que la protection de la santé de la population soit la seule priorité.
M.M.
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