
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Conséquence de l’augmentation du nombre de vols depuis la France cette semaine
26 juin 2020, par
Cette semaine marque la première étape vers un retour progressif à la normale pour le trafic aérien en provenance de la France. Le nombre de vols est en augmentation, tandis que la limite de 250 passagers par avion a été supprimée. Le résultat ne s’est pas fait attendre : 6 nouveaux cas importés rien que pour la journée d’hier. S’y ajoutent deux nouveaux cas qui sont des personnes qui avaient un résultat négatif au test préalable à l’embarquement, mais qui ont été positives au COVID-19 au bout d’une semaine de quarantaine, ce qui veut dire qu’elles étaient porteuses du coronavirus avant de venir à La Réunion sans que cela ait pu être détecté. Ceci montre donc que la quarantaine reste la seule protection efficace contre les cas importés de France, et que sa suppression ne peut avoir qu’une seule conséquence : la fermeture de l’aéroport. Toute autre décision mettra en danger la santé des Réunionnais, les exposant à une vague épidémique causée par celles et ceux qui placent des intérêts personnels avant l’intérêt général.
8 nouveaux cas importés ont été annoncés hier par la préfecture de La Réunion et l’Agence régionale de santé selon un communiqué diffusé hier par la préfecture. Voici un extrait :
« La préfecture et l’Agence Régionale de Santé confirment 8 nouveaux cas de coronavirus COVID-19 enregistrés à La Réunion ce jeudi 25 juin à 15h00, soit un total de 516 cas depuis l’apparition du premier cas le 11 mars 2020.
Sur ces 8 nouveaux cas :
- 2 avaient réalisé un test préalable à leur embarquement dont le résultat était négatif, conformément au protocole sanitaire expérimental mis en place par le Ministère des Solidarités et de la Santé et le Ministère des Outre-mer ; le test réalisé à 7 jours après leur arrivée, au terme de la septaine, s’est révélé positif ;
- 6 ont été testés à leur arrivée à l’aéroport, en provenance de métropole et de Mayotte.
Les sujets contacts sont en cours d’identification, pour la mise en œuvre des mesures de quatorzaine et des tests.
Ces situations confirment l’utilité et la pertinence du dispositif de contrôle sanitaire mis en place par la préfecture et l’ARS de La Réunion, afin d’avoir un suivi renforcé des passagers entrant à La Réunion, et l’importance de respecter les mesures de confinement à l’arrivée et de se soumettre au test 7 jours ou 14 jours après l’arrivée selon les dispositifs. »
Ceci signifie que contrairement à ce qui peut être écrit ailleurs, le danger pour La Réunion n’est pas le rétablissement des liaisons aériennes avec Mayotte, mais tout simplement l’augmentation du trafic aérien en provenance de France, pays aux prises avec une épidémie dont il apparaît prématuré d’affirmer qu’elle est totalement sous contrôle. 252 foyers de coronavirus y ont été découverts entre le 9 mai et le 24 juin. Le taux de reproduction est supérieur à 1 dans les régions suivantes : Auvergne, Grand Est, Centre et Normandie où de nouveaux foyers ont été signalés. La situation de l’Île de France où sont implantés les aéroports desservant La Réunion est officiellement à 0,95. C’est la limite. Une valeur supérieure à 1 signifie que le nombre de cas confirmés va augmenter.
242 décès contre 298 la semaine précédente ont encore été relevés. Il est faux de dire que Mayotte et la Guyane sont responsables à elles seules de ce chiffre encore très élevé. Rappelons que depuis le début de l’épidémie, la France a confirmé plus de 160.000 cas de COVID-19 et près de 30.000 décès.
C’est dans ce contexte qu’un lobby anti-quarantaine demande la levée de cette disposition de santé publique pour les voyageurs venant de France. Si ce vœu avait été exaucé, alors cela signifiait qu’au moins deux personnes seraient passées à travers les mailles et auraient pu contaminer librement les Réunionnais. En effet, les deux personnes testée positives au bout d’une quarantaine d’une semaine avaient présenté un test négatif au COVID-19 au moment d’embarquer à Roissy.
Ceci place les autorités face à un défi : s’assurer que les autres passagers présents dans le même vol que ces deux personnes ont bien suivi scrupuleusement leur quarantaine, et ont bien été contrôlées négatives au COVID-19 au terme de leur semaine d’isolement.
La quarantaine n’est pas la seule mesure dans le viseur de ceux qui affirment qu’il faut tout ouvrir pour relancer l’économie. En effet, lors du passage du texte sur la fin de l’état d’urgence sanitaire au Sénat, des sénateurs ont supprimé l’obligation d’un test de dépistage pour se rendre à La Réunion depuis la France. Ils estiment que cette disposition ne doit servir qu’à protéger la France d’importations de cas de la Guyane ou de Mayotte, et donc n’être imposée qu’aux passagers en provenance de ces territoires. Compte-tenu du nombre contraints de tests à Mayotte et en Guyane, il ne sera pas possible de tester tous les passagers qui veulent aller en France. Par conséquent, cela équivaudrait à condamner à la quarantaine de 2 semaines toutes ces personnes, alors que dans l’autre sens, il n’y aurait aucun contrôle.
Si ces tests n’étaient pas obligatoires, et si la quarantaine était supprimée, alors les 6 cas importés hier de France et de Mayotte n’auraient pas été détectés. Ces 6 personnes auraient alors également pu contaminer la population car elles n’auraient pas su qu’elles étaient contaminées par le COVID-19. Néanmoins, les autorités doivent malgré tout relever un défi considérable : contacter tous les passagers pour déterminer qui sont les « cas contact », puis les placer à l’isolement et surveiller si leur quarantaine est bien effectuée.
L’objectif annoncé des autorités est de revenir à une trentaine de vols par semaine durant cet hiver, tout en faisant sauter la limite de 250 passagers par vol. Un avion desservant La Réunion peut embarquer plus de 400 passagers. Avec seulement 75 % de taux de remplissage, cela voudrait dire que 9.000 personnes débarqueraient à La Réunion sans quarantaine chaque semaine.
Le protocole privilégié par le gouvernement et les professionnels du tourisme se limite à un test à réaliser avant l’embarquement. Cette procédure vient de montrer une grande faille. Car sur les 9.000 tests qui seraient réalisés préalablement en France, il est certain qu’une partie d’entre eux seraient négatifs, alors que la personne serait porteuse du coronavirus sans le savoir, et sans que les autorités le sachent également. Combien seraient-ils alors à déambuler tranquillement, sans les précautions indispensables à observer par un patient atteint par le COVID-19 ?
Le rebond du nombre de nouveaux cas de coronavirus observé hier à La Réunion rappelle que le principal danger qui guette les Réunionnais est l’arrivée du virus par les vols venus de France. Cela montre que si la quarantaine est supprimée, la seule manière de protéger les Réunionnais est la fermeture de l’aéroport aux vols commerciaux en provenance de la France. Sinon, l’épidémie de COVID-19 va connaître une première grosse vague à La Réunion, ce qui renforcera l’isolement de notre pays dans sa région.
M.M.
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