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La crise sanitaire importée fait craindre le tri des patients alors que 30 vols par semaine font courir le risque de nouveaux variants dans à La Réunion
27 juillet 2021, par
Pendant qu’Emmanuel Macron lance sa campagne électorale outre-mer par un voyage aux Marquises à quelques mois de l’indépendance possible de la Kanaky Nouvelle-Calédonie, la décision de Paris de laisser entrer depuis l’année dernière le coronavirus et ses variants à La Réunion sans autre deuxième ligne de défense que des hôpitaux publics sous-équipés laisse craindre un tri des malades. Qu’attend donc Paris pour activer la première ligne de défense contre l’aggravation de l’épidémie en fermant l’aéroport pour empêcher l’arrivée de nouveaux variants ? Quelle efficacité pour un éventuel confinement si des porteurs du virus peuvent entrer sans contrôle à La Réunion au motif qu’ils sont vaccinés ?
Lors de la rencontre hebdomadaire des maires ou de leurs représentants avec le préfet au sujet de la gestion de la crise sanitaire par l’État, l’ARS a fait part d’indicateurs alarmants. Outre un taux d’incidence en augmentation, les hôpitaux publics craignent d’être débordés, car l’afflux de malades a pour effet un taux d’occupation proche de 100 % des lits de réanimation. Plusieurs participants à cette réunion ont fait part de leur adhésion à un nouveau confinement afin de stopper la circulation du virus, alors qu’à peine un quart de la population peut espérer être immunisée contre les formes graves de la COVID-19 grâce à la vaccination.
Pour un pays tropical peuplé de plus de 850.000 habitants, La Réunion ne compte que 103 lits de réanimation mis en service au prix d’importants efforts en interne, et ne dispose pas de moyens autres dans l’immédiat pour adapter cette capacité aux besoins d’une épidémie.
Cette situation est révélatrice d’une orientation politique. La Réunion est confrontée à une crise sanitaire importée. Il suffit de comparer avec Maurice, le pays le plus proche, pour constater que nos voisins ont subi beaucoup moins de décès et d’infections en raison d’une mesure de bon sens : la fermeture de l’aéroport dès le début de l’épidémie.
Au nom d’une « continuité territoriale », les Réunionnais ont donc été mis en contact avec le virus. C’était la stratégie de Paris. Or, en dehors de l’aéroport, il n’y avait pas d’autre ligne de défense que des hôpitaux sous-équipés pour faire face à l’importation d’une pandémie à La Réunion sans espoir de renforts conséquents comme cela a été le cas en Chine.
Les conséquences de l’importation de la crise sanitaire sont aussi révélateurs du déclin de la France et plus généralement de l’Occident. Comment en effet imaginer que les dirigeants d’un pays qui fait partie du G7, club des 7 pays les plus riches du monde, soit incapable de fournir des hôpitaux de campagne pour adapter l’offre de soin à l’explosion d’une épidémie dans un territoire sous sa souveraineté, où qui plus est, il est propriétaire de plusieurs bases militaires, profitant de la position stratégique offerte par La Réunion dans le principal océan du 21e siècle reliant l’Asie à l’Afrique.
Rappelons que la Chine, pays en développement, a réussi à remporter la bataille contre le coronavirus parce que dès le début, des moyens importants ont été alloués à cette cause. A la différence de la France, la Chine est dirigée par un Parti communiste. Cela signifie que le secteur de la santé publique n’y est pas affaibli comme en France par une politique d’austérité qui a pour but d’augmenter la fortune des capitalistes en réduisant les impôts qu’ils doivent payer au pays qui leur permet d’être riche.
Dans ces conditions, les Réunionnais ne peuvent compter que sur les moyens disponibles à La Réunion à cet instant pour faire face à la crise, et ils sont insuffisants.
Si le confinement est une mesure radicale pour stopper la propagation de la COVID-19 à l’intérieur de La Réunion, il ne sera d’aucune efficacité si pendant ce temps plus de 30 vols arrivent chaque semaine de Paris, débarquant à chaque fois plusieurs centaines de passagers qui ne sont pas contrôlés et placés en quarantaine stricte à leur arrivée au prétexte qu’ils sont vaccinés.
Or, une catastrophe sanitaire a lieu en Israël, un pays qui a été parmi les premiers à lancer une campagne massive de vaccination avec les mêmes médicaments qu’en Europe, et donc en France et à La Réunion. Une forte proportion des nouveaux malades a été pourtant vaccinée. Pour les médias israéliens, un lien peut être fait entre la date de la vaccination et la contamination, ce qui met en cause une durée d’immunité limitée dans le temps. Ceci n’est pas étonnant, l’expérimentation médicale se poursuit et les vaccins ne seront au point que quand ils bénéficieront au moins d’une autorisation définitive de mise sur le marché par les autorités européennes.
Les personnes vaccinées peuvent donc être infectées et transmettre le virus. Or, il est possible pour une personne vaccinée de se rendre à La Réunion sans autre formalité que la présentation d’un test négatif de dépistage à la COVID-19 à l’embarquement. Ceci concerne les passagers de 30 vols par semaine opérés par les compagnies aériennes reliant La Réunion aux aéroports parisiens. Ce sont donc des milliers de personnes par semaine qui peuvent directement se mêler à la population alors qu’elles peuvent être porteuses du virus sans le savoir, compte tenu des limites des tests de dépistage. Les conditions sont donc réunies pour que de nouveaux variants entrent à La Réunion au moment où le CHU alerte en substance sur le risque d’avoir à choisir les malades qui pourront être soignés.
M.M.
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