
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Crise du tourisme : la quarantaine en centre dédié reste la meilleure protection de la population contre la transmission du virus par des cas importés
30 mai 2020, par
L’annonce de la contamination au COVID-19 de 4 personnes par une autre en quarantaine à domicile rappelle le principal danger qui pèse sur notre île : le risque d’une aggravation de l’épidémie à La Réunion par des personnes venues de France qui ne respecteraient pas la quarantaine de 14 jours. L’esprit de responsabilité de la population a permis de limiter à 138 le nombre de cas autochtones depuis l’annonce le 11 mars dernier de l’importation du virus par un voyageur ayant transité par la France. Mais cela pourrait être remis en cause par la volonté de certains de supprimer la quarantaine au nom d’hypothétiques profits, alors que la France reste un des pays les plus contaminés au monde par le coronavirus, et qu’il est bien difficile d’imaginer un retour des touristes de France cette année. En effet, à part être obligé de se rendre dans notre île par nécessité, qui dépensera des milliers d’euros pour venir à La Réunion en pleine crise économique en France ?
Le dernier bilan de l’épidémie de coronavirus fait apparaître 5 nouveaux cas ce 29 mai. 4 personnes d’une même famille ont été contaminées suite à un contact avec une venue de France qui était en quarantaine à domicile. Cela signifie que les gestes protégeant de la transmission du COVID-19 n’ont pas été respecté dans ce domicile qui accueillait une personne en quarantaine. Ceci rappelle toute la difficulté de circonscrire le coronavirus aux cas importés, quand la quarantaine n’est pas obligatoire dans un centre dédié. La découverte de cette chaîne de contamination rappelle donc que dans l’état actuel, la quarantaine en centre dédié reste le moyen le plus efficace de protéger la population lorsqu’un aéroport est encore ouvert aux vols de passagers venant de la France, un des pays les plus contaminés au monde par le coronavirus.
En Nouvelle-Calédonie, la quarantaine de deux semaines en centre dédié est la règle. Elle pourrait même se faire aux frais du voyageur ou de ceux qui l’ont fait venir sur le territoire. Elle est complétée d’une quarantaine d’une semaine à domicile, avec des contrôles pour veiller à la présence physique du nouvel arrivant dans son lieu de quarantaine.
La conférence de presse tenue par le préfet de La Réunion a également rappelé qu’à la suite de la demande des professionnels du tourisme, des expérimentations sont en cours pour aménager cette quarantaine après le 22 juin. Le dispositif actuel prévoit des appels de l’ARS pour vérifier la présence du sujet dans son lieu de quarantaine, et l’envoi d’une patrouille de la police pour s’en assurer en cas de doute.
Malheureusement, ces dispositions ne permettent donc pas d’écarter le risque de contamination d’autres personnes dans le domicile. Or, ces dernières ne sont pas soumises à une quarantaine.
Pour celles et ceux qui pensent que tout recommencera comme avant, la quarantaine est un obstacle à la venue de touristes. Or, la politique menée par la Région au cours de ces 10 dernières années fait que l’essentiel des touristes viennent de France, où le coronavirus circule de manière très active, en particulier dans la région Ile de France d’où décollent les vols pour La Réunion. C’est donc une menace de contamination dont la population doit être préservée.
Lors de son intervention, le préfet a indiqué qu’une des questions est de savoir comment traiter la question de la quarantaine entre le septième et le quatorzième jour.
En effet, toutes les projections se heurtent à une loi de la biologie : la durée pendant laquelle une personne susceptible d’avoir contracté le coronavirus est contagieuse. Cela explique pourquoi la quarantaine dure 14 jours. Tant qu’aucun vaccin ne sera diffusé, la population n’a pour seule protection que les gestes barrière et les masques dont le port n’est pas obligatoire partout. Vouloir réduire la durée de la quarantaine dans ces conditions fait courir un risque plus grand aux habitants de notre île.
Pendant que l’illusion d’un retour à la normale à plus ou moins brève échéance reste encore à l’ordre du jour à La Réunion, ailleurs dans le monde, les décisions prises rappellent le contraire, et elles s’imposeront à La Réunion.
Il s’agit notamment des vagues de licenciements dans les compagnies aériennes. Elles s’accompagnent d’annulation de commande et de réduction drastiques des flottes. Dans ces conditions, l’offre va donc baisser. Or, pour la desserte de La Réunion, c’est l’augmentation de l’offre qui, jusqu’à présent, a permis la hausse du trafic et une baisse des prix. Le dernier exemple en date est l’arrivée de French Bee, qui a permis de vérifier la justesse de cette formule.
Or, il est clair que cette offre va diminuer. Et pour des raisons sanitaires, cela s’accompagne de conditions drastiques telles que le port du masque pendant plus de 10 heures de vol.
Dans ces conditions, mises à part les personnes qui doivent venir à La Réunion par nécessité, qui serait tenté par un tel voyage ? Les Français qui ont les moyens de partir en vacances dans un autre pays ont à leur disposition des destinations plus proches, moins chères et avec des contraintes sanitaires plus légères. D’ailleurs, le Premier ministre a déclaré que les séjours dans une destination éloignée de la France ne sont pas raisonnables.
Plutôt que d’utiliser l’argent public pour financer à fonds perdus un modèle qui n’est plus viable, pourquoi ne pas utiliser cet argent des contribuables dans la recherche de solutions pour des milliers de travailleurs dépendant du tourisme et de l’aérien, et qui n’ont plus aujourd’hui aucune visibilité quant à leur avenir dans leur profession.
Cela suppose d’être capable de faire des propositions de rupture, car plus rien ne sera jamais comme avant.
M.M.
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Messages
1er juin 2020, 11:31, par Lastone
Cet article parle de l’outre mer en générale comme si il s’agissait de territoires hors France et semble oublié le principe de continuité du territoire.
En France l’épidémie est en phase descendante l’économie reprend petit à petit alors pourquoi pas à la Réunion qui est un département français ??? Le tourisme fait vivre de millers de personnes, il est donc logique que ce secteur s’organise pour relancer la machine. Plusieurs français pensent aller en vacances à la Réunion à défaut d’aller à Madagascar ou en Afrique par exemple. Vous donner le sentiment que la Réunion est Française quand ça vous arrange et vous vous différenciez lorsque ça chauffe.