Conséquence de la réouverture de l’aéroport pour satisfaire des intérêts économiques : le coronavirus frappe la Polynésie
Coronavirus à Tahiti : report de la rentrée et le retour de la quarantaine demandés par les syndicats d’enseignants
12 août 2020
Suite à la réouverture de l’aéroport, la Polynésie est de nouveau touchée par le coronavirus importé via des voyageurs qui ne sont plus astreints à la quarantaine. Les syndicats d’enseignants ont écrit à l’État et au Gouvernement de Polynésie pour revendiquer le retour de la quarantaine dans un lieu dédié, le port obligatoire du masque partout et le report de deux semaines de la rentrée scolaire.
Selon un article publié hier par Tahiti Infos, « plusieurs syndicats comme la CSTP-FO, Le Snetaa-Fo, la CSIP, O oe to oe rima, Otahi, le syndicat de la Fonction publique territorial, la fédération de la Manutention Portuaire, le syndicat des restaurants, la CPMEPF et les patrons ont adressé un courrier au président Édouard Fritch ainsi qu’au haut-commissaire Dominique Sorain ». « Les syndicats considèrent qu’il est urgent de mettre en place des mesures relatives aux arrivées au fenua ». Ils proposent donc de mettre en place une « quatorzaine stricte dans un lieu dédié » pour les nouveaux arrivants. Et pour tout le monde y compris la population, la mise en place du port obligatoire du masque « dans tous lieux, hors domicile ».
Les syndicalistes demandent aussi à ce que la rentrée scolaire soit reportée de 15 jours et enfin la baisse du prix des masques. A première vue, le report de deux semaines permettrait aux enseignants nouvellement nommés d’effectuer leur quarantaine dans un lieu dédié et donc de s’assurer qu’ils ne transmettent pas le virus aux autres dans les écoles.
Le secrétaire de la CSTP-FO indique qu’ils sont tous inquiets par rapport à la situation actuelle concernant le Covid-19. Mais pas question pour les syndicats d’un second confinement « ce serait catastrophique pour l’économie du Pays »
« On avait proposé de se retourner vers l’économie endogène mais le Pays a cédé sous la pression des grands hôtels et des grands patrons qui ont souhaité ouvrir les vols internationaux. Malheureusement c’est un échec. Rien qu’en quatre jours nous avons dépassé la soixantaine de cas et cela devient gravissime. Et il faut qu’on réfléchisse avec des décisions assez dures pour qu’on puisse sortir de la situation (…). Là cela va être dramatique car on n’est plus Covid Free »