90 jours pour trouver le coupable, un seul pays cité : la Chine

Coronavirus : Biden dans les pas de Trump ?

28 mai 2021, par Manuel Marchal

Le président des Etats-Unis a fixé un ultimatum : 90 jours pour trouver l’origine de la pandémie de coronavirus ! Dans son intervention, un seul pays est cité : la Chine. Cette précipitation du président des Etats-Unis à vouloir présenter d’ici 3 mois au monde une réponse à un problème extrêmement complexe interroge. Ceci n’est pas sans rappeler les méthodes de son prédécesseur Donald Trump.

90 jours et pas un de plus : c’est le délai fixé par le président des États-Unis aux service d’espionnage de son pays pour trouver l’origine de la pandémie de coronavirus. Comme il fallait s’y attendre, ce n’est pas sur les États-Unis que les soupçons se portent, mais vers un des pays qui a le plus rapidement éradiqué la maladie : la Chine. N’est-ce pas une nouvelle tentative de fabrique de l’ignorance, une technique bien rodée par son prédécesseur à la Maison Blanche, Donald Trump.

Le 26 mai, Joe Biden, président des États-Unis, a fait une déclaration au sujet d’une enquête sur les origines de la pandémie de coronavirus. Voici un extrait :

« Je viens de demander aux services de renseignement de redoubler d’efforts pour collecter et analyser les informations qui pourraient nous rapprocher d’une conclusion définitive, et de me faire un rapport dans 90 jours. Dans le cadre de ce rapport, j’ai demandé d’approfondir des domaines supplémentaires si besoin, y compris des questions spécifiques pour la Chine. J’ai également demandé que cet effort inclue le travail de nos Laboratoires nationaux et d’autres agences de notre gouvernement pour accroître les efforts des services de renseignement. Et j’ai demandé aux services de renseignement de tenir le Congrès pleinement informé de ses travaux ».

La Chine visée

Joe Biden ne fixe pas seulement un ultimatum aux services d’espionnage de son pays, il cite nommément un seul pays dans son intervention, la Chine. La Chine est le pays qui est en mesure de contester aux États-Unis sa place de première puissance économique mondiale, simple coïncidence ?

Il est également à noter que la déclaration du président des États-Unis n’évoque à aucun moment la recherche de causes à l’intérieur des États-Unis. Un rappel de faits connus de tous s’impose alors. Dès 2019, des décès liés à un nouveau coronavirus ont été constatés aux États-Unis. Une délégation venue de ce pays participer aux Jeux militaires à Wuhan en octobre 2019 est d’ailleurs suspectée d’être à l’origine de l’importation de ce virus en Chine. La Chine et l’Iran, deux pays considérés comme des adversaires par le gouvernement des États-Unis ont subi le premier choc lié à la propagation de l’épidémie. Des sportifs de délégations européennes de retour des Jeux militaires se sont plaints de symptômes de la COVID-19 après leur retour au pays.

Accélération du déclin des États-Unis

Cette précipitation du président des États-Unis à vouloir présenter d’ici 3 mois au monde une réponse à un problème extrêmement complexe interroge. N’est-ce pas une tentative de diversion en cherchant à fabriquer de l’ignorance en cherchant à focaliser tous les regards vers la grande puissance qui a le mieux fait face à l’épidémie de coronavirus ?
Au-delà des origines de la pandémie, un autre fait s’impose : c’est aux États-Unis que le nombre de morts du coronavirus est le plus élevé : presque 600.000 morts. En une année, il a fait plus de victimes dans ce pays que la Seconde guerre mondiale qui avait permis aux États-Unis d’imposer le dollar comme monnaie des échanges internationaux.
Ces 600.000 morts sont ceux d’une première bataille perdue, une étape dans le déclin inexorable de la puissance des États-Unis. Faute d’avoir mis l’accent sur la Sécurité sociale et la prévention des maladies via une alimentation de qualité, le capitalisme dominant a favorisé l’affaiblissement des services publics et le développement de la malbouffe. Et pendant que les États-Unis connaissent toujours plusieurs centaines de morts par jour à cause de la COVID-19, la Chine se redresse et continue d’être un des moteurs de la croissance économique mondiale. Et c’est à Wuhan, là où la Chine a gagné la bataille contre la COVID-19, que sont produits des vaccins qui contribuent à la réponse mondiale contre le coronavirus.
Manifestement, l’épidémie accélère le déclin des États-Unis.

M.M.

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