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Bilan sans appel de la gestion de la crise COVID-19 par des autorités sanitaires dépendant directement de Paris
14 novembre 2020, par
A La Réunion, les autorités ont décidé d’appliquer des mesures s’inspirant fortement de la réalité sanitaire en France : masque obligatoire, pique-nique et consommation de nourriture et boisson sur la voie publique interdits, couvre-feu possibles. Elles découlent d’une situation exceptionnelle dans notre région. En effet, La Réunion est le pays le plus contaminé dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, c’est le résultat de la gestion de l’épidémie par les autorités responsables en matière sanitaire. Partout ailleurs, la vie revient à la normale avec ou sans la COVID-19.
Dans son allocution hier, le préfet de La Réunion a annoncé un renforcement des restrictions imposées à la population. Le port du masque devient obligatoire à compter de ce jour en dehors du domicile, les pique-nique sont interdits ainsi que la consommation de nourriture et de boisson sur la voie publique. Des couvre-feu pourraient être décrétés dans les communes où un certain seuil déterminé par les autorités sanitaires est dépassé. Autrement dit, les Réunionnais sont sommés de se barricader.
Cette situation n’est pas sans rappeler ce qu’il s’est passé à Madagascar au début de l’épidémie. Des mesures drastiques ont été imposées comme le port obligatoire du masque ainsi que le confinement. Ces mesures furent renforcées par la suspension des transports collectifs. Malgré l’impossibilité pour la plupart des habitants des villes de rester chez eux, et donc de prendre le risque de ne pas travailler pour se nourrir, la circulation du virus a diminué selon les indicateurs validés par l’Organisation mondiale de la Santé. En conséquence, l’activité a repris progressivement. Les examens concernant les élèves des écoles primaires (CEPE), des collèges (BEPC) et des lycées (Baccalauréat) ont été reportés de quelques mois et se sont déroulés selon les critères habituels, avec des épreuves écrites dans des salles d’examen. La semaine dernière, le peuple d’Antananarivo a salué massivement, avec émotion et sans masque le retour du Dais royal de la Reine Ravanalona III, après 123 longues années d’exil en France.
Ce qui est proposé aux Réunionnais, c’est quelque chose d’équivalent à ce que les Malgaches devaient supporter. Et force est de constater que chez nos voisins, ces mesures ne sont plus qu’un souvenir car contrairement à notre île, Madagascar n’a pas laissé grande ouverte la porte de ses aéroports aux voyageurs en provenance des pays gravement touchés par la COVID-19.
La conclusion est donc sans équivoque : La Réunion a plusieurs mois de retard sur Madagascar en termes de gestion de la crise COVID-19. Il suffit de constater que pendant que nos voisins sont sortis de l’état d’urgence sanitaire, à La Réunion des mesures restrictives sans précédent sont imposées.
Il y a fort à parier que ces restrictions se poursuivront tant que les dirigeants occidentaux ne se seront pas mis d’accord sur un vaccin à diffuser dans la population, étant entendu que ce remède ne peut provenir que de l’industrie pharmaceutique occidentale. C’est ce que souligne l’engouement du capitalisme occidental autour du « Vaccin Pfizer ».
La Réunion et Mayotte constituent des exceptions dans notre région. Ce sont les deux pays qui ont connu le plus de contamination et de décès par rapport à leur population et de loin. Le point commun de ces deux territoires est d’être administré par un pays faisant partie du cercle des États les plus riches du monde, avec un système de santé de pays développé. Il eut été logique de s’attendre à une évolution inverse.
A Mayotte, la flambée a coïncidé avec l’importation des premiers cas, liée à un confinement impossible en raison du fort taux de pauvreté de la population et de prestations sociales inférieures à La Réunion alors que Mayotte a aussi un statut de département français. Depuis le déconfinement en France et le retour à un trafic aérien normal sans test ni quarantaine obligatoires des passagers à l’arrivée à La Réunion, notre île a ravi à Mayotte cette peu enviable position de pays le plus touché par la COVID-19 dans notre région.
Chez nos voisins, les Mauriciens continuent à vivre sans le coronavirus puisque l’aéroport a été rapidement fermé. Depuis la réouverture au trafic international, la quarantaine obligatoire aux frais du passager est imposée afin d’empêcher la contamination de la population par des cas importés.
Aux Comores également l’épidémie a suffisamment ralenti pour que le trafic aérien soit de nouveau autorisé. Là-bas se pose la question du rôle des traitements antipaludiques préventifs dans la relative faible contamination du pays.
A Madagascar, la COVID-19 était déjà là au moment où les aéroports ont été fermés. Les autorités de ce pays ont alors beaucoup insisté sur la prévention, avec la diffusion d’un remède mis au point à Madagascar à partir de la pharmacopée traditionnelle : le Covid-Organics. Une centaine de nouveaux cas sont confirmés en moyenne par semaine dans ce pays de plus de 25 millions d’habitants. La vie y a repris son cours normal.
A la différence de La Réunion et de Mayotte, les décisions sanitaires chez nos voisins ne dépendent pas de décisions prises à Paris et mises en œuvre par des hauts fonctionnaires qui ne restent que quelques années à La Réunion avant de poursuivre leur carrière dans un autre territoire de la République française. C’est la même situation que chez nos voisins qui peut être observée en Kanaky-Nouvelle Calédonie, collectivité de la République où les élus locaux disposent d’une autonomie de décision en matière de protocole sanitaire pour entrer sur leur territoire. En conséquence, la Kanaky-Nouvelle Calédonie vit sans le coronavirus car l’aéroport a été fermé, et donc sans restriction.
L’aggravation de la crise sanitaire à La Réunion découle donc d’un fait : l’impossibilité pour les Réunionnais d’appliquer à La Réunion des mesures adaptées à leur situation.
M.M.
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