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Arrivée de cas importés en provenance de notre région
4 juillet 2020, par
D’après deux organisations de professionnels de santé, La Réunion connaît actuellement une situation analogue à celle de Madagascar au mois de mars à cause du maintien de l’ouverture de l’aéroport : l’arrivée de rapatriés porteurs du COVID-19 qui n’ont pas été dépistées avant d’embarquer. C’est là qu’une solidarité peut s’organiser entre La Réunion et les pays de provenance de ces cas importés. A partir du moment où des patients sont repérés à leur arrivée dans notre île, pourquoi ne pas envisager que leurs identités soient communiquées aux autorités du pays où ils résidaient auparavant ? Cela permettra à ces pays de mener des investigations sur la base des lieux où ces expatriés ont séjourné, et donc de cibler les tests pour casser dès le départ la chaîne de transmission.
Dans une lettre ouverte adressée au ministre de la Santé et à la ministre des Outre-mer, la Communauté des Professionnels de Santé de La Réunion et l’Union Régionale des Médecins Libéraux de l’Océan Indien souligne ceci :
« Ces derniers jours, nous observons dans les hôpitaux et dans les cliniques un nombre croissant de cas importés hors des circuits identifiés, venant de départements voisins encore en zone orange ou de pays de la zone Océan Indien (Madagascar, Comores…) où la circulation du virus Covid -19 est encore très active.
Ces patients sont hospitalisés ou vus en consultation sans précaution de dépistage avant l’embarquement, ou une sérologie qui peut être négative en cas d’infection avérée (défaut de technique ?) et trop souvent à l’arrivée sur notre territoire, il est constaté une absence de consignes ou des consignes erronées en termes de durée d’isolement et de dépistage virologique.
Des rapatriements sanitaires, parfois avec des accompagnants, réalisés par des compagnies d’assurance en provenance de Madagascar arrivent donc actuellement sur l’île avec un cadrage sanitaire inexistant ou inadapté et sont vus en consultation sans le respect des mesures de quatorzaine préalables. »
Pour remédier à ce problème, les deux organisations font les propositions suivantes :
« un contrôle strict des rapatriements sanitaires en provenance de Madagascar (…) ;
la mise en quatorzaine soit maintenue pour les arrivants de la zone Océan Indien ;
des structures d’hébergement soient prévues pour ces arrivants car l’expérience montre que l’isolement est le plus souvent illusoire dans les familles ;
le dépistage avant le départ, mais également à J14 avant lever de la quatorzaine, soit maintenu.
Par ailleurs concernant les voyageurs en provenance de métropole, nos préconisations sont toujours les mêmes, à savoir un test réalisé 72 heures avant le départ, septaine à l’arrivée sur le département avec limitation de la vie sociale et test à J7. »
Ceci rappelle tout d’abord que la pandémie de COVID-19 n’est pas encore terminée, et que la vigilance doit être maintenue. Il est révélateur de constater que pour ces professionnels de santé, la quarantaine doit rester la règle, y compris pour les passagers en provenance de la France. De plus, ils demandent que « des structures d’hébergement soient prévues pour ces arrivants car l’expérience montre que l’isolement est le plus souvent illusoire dans les familles ». Cette position des soignants va donc à l’encontre des souhaits de représentants du monde économique de notre île, qui pensent que lever la quarantaine permettra de relancer le secteur du tourisme.
Cela montre ensuite que les professionnels de santé à La Réunion doivent faire aujourd’hui face à un problème que Madagascar a connu au mois de mars : l’arrivée du coronavirus apporté par des voyageurs de retour de France. C’était avant la fermeture des aéroports de Madagascar aux vols commerciaux. A cette époque, Air France avait notamment transgressé les règles sanitaires fixées par le gouvernement malgache en transportant des passagers ayant séjourné en Italie du Nord, qui était alors l’épicentre de l’épidémie en Europe, et où les hôpitaux étaient déjà débordés.
Pour que Madagascar ne connaisse pas l’arrivée de centaines de cas importés venus d’Europe, les autorités ont choisi de fermer les aéroports aux vols réguliers. Seuls décollent et arrivent des vols de rapatriement.
Autrement dit, l’arrivée de cas importés de Madagascar à La Réunion résulte notamment de mesures de sécurité insuffisantes à l’embarquement des passagers en France à destination de la Grande île.
La Communauté des Professionnels de Santé de La Réunion et l’Union Régionale des Médecins Libéraux de l’Océan Indien note l’absence de dépistage à l’embarquement pour ces vols de rapatriement. Ceci n’est pas étonnant. Faire un test de dépistage à un prix. Compte tenu du pouvoir d’achat nettement moins élevé à Madagascar ou aux Comores, la dépense occasionnée par un test est donc relativement beaucoup plus élevée qu’à La Réunion. Par conséquent, ces tests sont utilisés de manière ciblée, quand la probabilité de détection d’un nouveau cas est élevé. Cela explique un taux de prévalence élevé : 2403 cas confirmés pour 23000 tests à Madagascar, soit près de 10 %. Par exemple, lorsqu’un nouveau cas est découvert, toutes les personnes de l’entourage et les voisins sont testés. Le test est également utilisé lorsqu’une personne a des symptômes ou si elle a été en contact avec une autre qui a ensuite été dépistée positive au COVID-19.
C’est là qu’une solidarité peut s’organiser entre La Réunion et les pays de provenance de ces cas importés. A partir du moment où des patients sont repérés à leur arrivée dans notre île, pourquoi ne pas envisager que leurs identités soient communiquées aux autorités du pays où ils résidaient auparavant ?
Cela permettra à ces pays de mener des investigations sur la base des lieux où ces expatriés ont séjourné, et donc de cibler les tests pour casser dès le départ la chaîne de transmission.
Par ce partage d’information, La Réunion pourra contribuer à la lutte contre le coronavirus dans notre région.
M.M.
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