Nombre de nouveaux cas de COVID-19 multiplié par deux tous les cinq jours en Afrique selon l’OMS

Coronavirus en Afrique : hausse de 83 % du nombre de nouveaux cas, baisse de 19 % de la mortalité

18 janvier 2022

En Afrique, une augmentation de 83 % du nombre de nouveaux cas de COVID-19 au cours de la semaine écoulée, alimentée par les variants Delta et Omicron, provoque moins de décès que lors des précédentes flambées. Néanmoins, de nouvelles vagues pourraient s’accumuler, dans un contexte où le continent pourrait ne pas atteindre une couverture vaccinale de 70 % avant août 2024, d’après les prévisions actualisées d’une nouvelle évaluation de la pandémie réalisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) :

« Plus de 196 000 nouveaux cas ont été notifiés en Afrique pendant la semaine qui s’est achevée le 12 décembre 2021, contre 107 000 cas environ la semaine précédente, ce qui porte à 8,9 millions le nombre total cumulé de cas enregistrés depuis le début de la pandémie. Le nombre de nouveaux cas de COVID-19 est multiplié par deux tous les cinq jours, soit la période de doublement la plus courte enregistrée cette année. Bien que la vitesse de propagation soit rapide, le nombre de décès reste faible et la mortalité a même diminué de 19 % la semaine dernière par rapport à la semaine précédente. »

3.000 décès en trois semaines en Afrique

« Un peu plus de 3000 décès ont été notifiés au cours des trois premières semaines de l’actuelle vague, la quatrième en Afrique. Environ deux fois moins de cas ont été signalés dans le même laps de temps au cours de la troisième vague, qui était alimentée par le variant Delta.

Cette recrudescence des nouveaux cas associée à un faible taux d’hospitalisation est particulièrement forte en Afrique du Sud, qui a enregistré une augmentation de 66 % des nouveaux cas au cours des sept derniers jours par rapport aux sept jours précédents. Si le nombre d’hospitalisations a progressé de 67 % au cours des sept derniers jours, le taux d’occupation des lits en unités de soins intensifs reste faible à 7,5 %. Par ailleurs, 14 % des patients hospitalisés reçoivent une supplémentation en oxygène. Même si le nombre de décès demeure peu élevé, ces données doivent être interprétées avec prudence car la tendance pourrait évoluer aux cours des prochaines semaines. »

Faible couverture vaccinale

« Nous affichons un optimisme prudent concernant le fait que le nombre de décès et de formes graves de la maladie restera faible au cours de la vague actuelle, mais la lenteur du déploiement des vaccins en Afrique signifie que les taux de mortalité et de sévérité seront bien plus élevés qu’ils ne devraient l’être », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique. « Nous savons depuis un certain temps que de nouveaux variants comme Bêta, Delta ou Omicron pourraient régulièrement apparaître et déclencher de nouvelles flambées à l’échelle mondiale, mais les régions privées de vaccins comme l’Afrique seront particulièrement vulnérables. »

La couverture vaccinale reste extrêmement variable dans la Région. Au 13 décembre, seuls 20 pays africains avaient vacciné au moins 10 % de leur population, ce qui correspond à l’objectif mondial fixé par l’OMS pour septembre 2021. Six pays seulement ont atteint l’objectif fixé pour la fin d’année 2021 consistant à vacciner 40 % de leur population, tandis que deux pays seulement – Maurice et les Seychelles – ont atteint une couverture vaccinale de 70 % qui est considérée comme essentielle pour maîtriser la pandémie. Au rythme actuel, l’OMS estime qu’il faudra attendre mai 2022 pour que l’Afrique atteigne une couverture vaccinale de 40 % et août 2024 pour que le continent franchisse la barre de 70 % de couverture vaccinale contre la COVID-19. »

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