Le nombre de nouveaux cas notifiés a chuté de 20 % en une semaine à la date du 16 janvier, tandis que le nombre de décès a baissé de 8 %, affirme OMS-Afrique

Coronavirus en Afrique : le nombre de cas de COVID-19 chute pour la première fois

21 janvier 2022

En Afrique, le nombre hebdomadaire de cas de COVID-19 a considérablement chuté et le nombre de décès a baissé pour la première fois depuis le pic de la pandémie induite par le variant Omicron. Ce déclin met fin à la flambée la plus courte que le continent ait connue, qui a duré 56 jours.

A l’arrivée à Madagascar, tous les passagers sont testés, vaccinés ou pas. (photo Ministère du Tourisme de Madagascar)

Sur notre continent, le nombre de nouveaux cas notifiés a chuté de 20 % en une semaine à la date du 16 janvier, tandis que le nombre de décès a baissé de 8 %. La diminution du nombre de décès en Afrique est encore faible et un suivi plus poussé est nécessaire. Cependant, si la tendance se poursuit, la flambée de décès sera également la plus courte enregistrée jusqu’à présent au cours de cette pandémie. C’est ce qu’a annoncé hier la directrice de l’OMS pour l’Afrique, la Dre Moeti. Elle était accompagnée par la Dre Andrea Howard, Directrice de l’unité clinique et de formation à ICAP, et professeure associée d’épidémiologie, à la Columbia University, et par le Dr Harley Feldbaum, Chef de l’unité Stratégies et politiques au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Étaient également présents pour répondre aux questions les experts du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique : la Dre Phionah Atuhebwe, chargée de l’introduction des nouveaux vaccins, le Dr Nonso Ejiofor, Chef de l’équipe des opérations de santé, et la Dre Fausta Mosha, médecin de laboratoire.

COVID-19 : 233.000 décès en Afrique depuis l’an dernier

L’Afrique du Sud, où le variant Omicron a été séquencé en premier et qui a représenté la majorité des cas et des décès, a enregistré une tendance à la baisse au cours des quatre dernières semaines. Seule l’Afrique du Nord a signalé une augmentation du nombre de cas la semaine dernière, avec un pic de 55 %. Le nombre de cas a chuté partout ailleurs en Afrique où, à la date du 16 janvier, on dénombrait 10,4 millions de cas cumulés de COVID-19 et plus de 233 000 décès.

La vague pandémique alimentée par Omicron s’est soldée par le taux de létalité moyen – soit la proportion de décès parmi les cas confirmés – le plus bas à ce jour en Afrique. Ce taux est de 0,68 %, comparé à 2,4 % lors des trois vagues précédentes. Le variant Omicron a désormais été signalé dans 36 pays africains et 169 pays dans le monde.

« Si l’accélération, le pic et le reflux de cette vague ont été inégalés, son impact a été modéré et l’Afrique s’en sort avec moins de décès et d’hospitalisations. Mais le continent doit encore inverser la tendance de cette pandémie », a déclaré la Dre Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique.

2 lits de réanimation pour 100.000 habitants en moyenne

« Donc, tant que le virus continue de circuler, de futures vagues sont inévitables. L’Afrique doit non seulement généraliser la vaccination, mais aussi obtenir un accès élargi et équitable aux traitements essentiels de la COVID-19 pour sauver des vies et lutter efficacement contre cette pandémie », a déclaré la Dre Moeti.
Si la disponibilité de lits dans les unités de soins intensifs pour les patients atteints de COVID-19 s’est améliorée, passant de 0,8 lit pour 100 000 personnes à 2 lits pour 100 000, ces chiffres sont loin d’être suffisants pour répondre à la demande suscitée par la pandémie. Concernant les médicaments, les patients atteints de formes graves de la maladie sont traités à l’aide de corticostéroïdes et d’oxygène médical. Les corticostéroïdes sont largement disponibles et relativement abordables financièrement, mais la disponibilité de l’oxygène médical reste un défi à relever sur tout le continent.

10 % de la population vaccinée

En Afrique, si les approvisionnements en vaccins ont augmenté ces derniers mois, le taux de vaccination reste néanmoins faible, car seulement 10 % de la population du continent est entièrement vaccinée. Jusqu’à présent, l’Afrique a reçu près de 500 millions de doses de vaccin anti-COVID-19 et en a administré 327 millions.

Des efforts considérables sont requis pour accélérer la vaccination afin d’atteindre une grande partie de la population. En 2022, entre 250 et 300 millions de doses de vaccins anti-COVID-19 en moyenne seront disponibles chaque mois. D’ici à la mi-2022, le mécanisme COVAX s’attend à disposer d’un approvisionnement suffisant pour que tous les pays bénéficiant de son système de garantie de marché puissent vacciner 45 % de leur population.

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