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Plus qu’une crise sanitaire ? Évaluation des impacts du coronavirus sur la migration climatique -2-
18 avril 2020
Voici la suite de l’article sur l’impact du coronavirus sur les migrations signé par Dina Ionesco, chef de la division Migration, environnement et changement climatique (MECC) à l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et Mariam Traore Chazalnoël, spécialiste principale des migrations environnementales et climatiques au Bureau de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) auprès des Nations Unies à New York.
Le coronavirus se propage dans des zones fragiles sur le plan environnemental et vulnérables aux impacts du changement climatique. Ces zones sont également souvent touchées par les conflits, la pauvreté, le taux élevé de déplacements forcés et les systèmes de santé fragiles. Les conséquences du coronavirus ajoutent une nouvelle couche de vulnérabilité sur ces populations déjà fragiles. Dans certains contextes, des choix doivent être faits entre le respect des ordres de distanciation sociale et la protection des personnes contre les catastrophes, car les deux peuvent s’exclure mutuellement.
Cela pourrait à son tour avoir des impacts frappants sur les schémas de migration, car beaucoup pourraient être contraints de se déplacer à la recherche de meilleures conditions une fois les restrictions de mobilité levées. Nous pourrions également voir des situations où les gens essaient de quitter les zones touchées malgré les restrictions, car le fardeau de ces multiples vulnérabilités devient trop lourd à porter. Cela aura des implications en termes de propagation du virus.
L’autre côté de la médaille concerne l’immobilité forcée. La crise coronavirus force des milliards de personnes à l’immobilité forcée - pour une durée inconnue. Cela a des implications pour ces populations dites piégées - les personnes qui n’ont pas les moyens de quitter les zones où les impacts du changement climatique et de la dégradation de l’environnement sont combinés avec des impacts socio-économiques rendant les gens extrêmement vulnérables aux changements environnementaux.
Encore une fois, les conséquences du coronavirus sont susceptibles d’aggraver les vulnérabilités existantes des populations piégées, peut-être pendant plusieurs années. Nous ne pouvons que souligner le risque accru que certaines personnes restent dans des conditions dangereuses dans des villes polluées ou des villages ravagés par la sécheresse ou l’érosion côtière.
Il est déjà clair que le dialogue politique mondial sur l’action pour le climat sera retardé car les pourparlers des Nations Unies sur le climat, prévus pour novembre 2020 à Glasgow (COP26), ont été reportés à 2021. La COP26 et ses réunions préparatoires se déroulant dans toutes les régions du Le monde était censé soutenir l’action climatique mondiale, notamment en encourageant les pays à annoncer des objectifs d’atténuation ambitieux.
Dans ce contexte, les progrès réalisés dans le cadre du volet relatif aux migrations de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), notamment les travaux liés à l’Équipe spéciale des déplacements, sont également compromis. Une réunion récemment prévue pour examiner les progrès a été annulée et il est probable que la mise en œuvre du plan d’action biennal de l’Équipe spéciale des déplacements prendra du retard. Cette situation pourrait également avoir des conséquences financières, avec le risque que les programmes sur la migration climatique soient sous-financés car les ressources sont concentrées sur la crise coronavirus.
Même si certains experts ont noté que la situation économique actuelle a conduit à une réduction temporaire des émissions de gaz à effet de serre, il est également clair que le changement climatique est une transformation à long terme qui ne peut être résolue par des mesures ad hoc temporaires. Un retard dans l’action peut avoir des conséquences structurelles dangereuses, bien que moins tangibles et immédiates que celles associées au coronavirus.
(à suivre)
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