Étude de l’impact de la vaccination massive sur l’évolution du nombre de décès des plus de 60 ans en France

Coronavirus : l’efficacité de vaccins anti-COVID-19 relativisée par une nouvelle étude

20 septembre 2022

Sur la base des données de Santé Publique France, ReinfoCOVID a effectué une étude rétrospective sur l’efficacité des vaccins anti-COVID-19 administrés en France auprès de la population la plus à risque : les plus de 60 ans. Les résultats de cette étude soulignent une efficacité pour le moins très relative de ces médicaments préventifs, compte tenu du nombre très important de décès liés au coronavirus constatés dans une population fortement vaccinée. Sachant que les mêmes vaccins ont été utilisés à La Réunion, un résultat analogue devrait être observé.

Tout d’abord, l’étude de ReinfoCOVID rappelle la définition d’un vaccin :

« La vaccination consiste à présenter à notre organisme une partie (ou la totalité) d’un pathogène (virus, bactérie) que l’on aura préalablement inactivé ou atténué afin de le rendre inoffensif, sauf dans des cas exceptionnels. La personne vaccinée réagit contre ce (fragment de) pathogène théoriquement inactif, et met en place une défense immunitaire qui lui permettra de détruire le « vrai » pathogène lors d’une éventuelle infection ultérieure. Ainsi, un vaccin efficace permettra, en cas d’épidémie chez des personnes non vaccinées, d’éviter l’infection des sujets vaccinés, qui donc ne propageront pas la maladie, et bien sûr, n’en décéderont pas. Par ailleurs, un bon vaccin offre une protection qui s’étale suffisamment dans le temps pour ne pas être obligé de revitaliser une mémoire immunitaire à chaque saison. Un bon vaccin offre une protection de 10 ans ou plus (diphtérie, tétanos, polyomélite, coqueluche) et dans certains cas à vie (rougeole, rubéole, oreillons). »

Étude ciblée sur les plus de 60 ans

L’étude se focalise sur l’impact de la vaccination sur l’évolution du nombre de décès auprès de la population la plus à risque, les plus de 60 ans. Sur la base des données de Santé Publique France. ReinfoCOVID a effectué cette étude sur trois périodes distinctes :

AVANT la vaccination, du 18 mars 2020 au 5 janvier 2021 ;

PENDANT la vaccination, du 6 janvier 2021 au 31 décembre 2021, date à laquelle nous sommes arrivés au plateau de vaccination, avec plus de 90 % de vaccination dans les classes d’âges concernées ;

APRÈS la vaccination, du 1er janvier 2022 au 28 juin 2022.

Selon les explications avancées par les autorités sanitaires pour justifier la campagne de vaccination, le résultat attendu était une baisse significative du nombre de décès liés à la COVID-19 à partir de fin mars 2021. « Cependant, l’observation des données met en évidence un tout autre message, beaucoup moins positif », indique ReinfoCOVID.

Pas de variation significative du pourcentage de décès

« Nous constatons que le pourcentage de décès des classes d’âge les plus élevées ne varient pas significativement sur ces trois périodes.

Pour les 80 ans et plus : 62,4 % avant vaccination, 59,9 % pendant et 57,8 % après ;
Pour les 70-79 ans : 22 % avant vaccination, 23,9 % pendant et 22 % après ;
Pour les 60-69 ans : 10,6 % avant vaccination, 12,3 % pendant et 11,6 % après.

Et de constater que « les graphiques du nombre de décès par classes d’âge démontrent que nous restons toujours dans les mêmes ordres de grandeur de décès (par exemple, entre 28000 et 29000 décès SARS-CoV-2 positifs sur 12 mois pour les 80 ans et plus), y compris pour les 6 premiers mois de 2022 durant lesquels le variant omicron s’est généralisé, et pour lequel la mortalité COVID-19 a été rapidement rapportée comme très faible ».

Conclusions scientifique et politique

Conclusion scientifique : « ces données publiques officielles suggèrent très fortement que le vaccin n’a absolument pas permis de contrôler la mortalité liée à la COVID-19 en France. L’hypothèse selon laquelle la plus grande contagiosité de omicron expliquerait le nombre toujours élevé de décès en France va cependant à l’encontre des observations de décès dans les pays peu vaccinés, par exemple l’Afrique du Sud, où le taux de vaccination est 3 fois plus faible qu’en France. Avec un taux de vaccination 3 fois plus faible que la France, et la même dominance du variant omicron (100 %), le nombre de décès par millions d’habitants en Afrique du Sud est beaucoup plus faible qu’en France ».

Conclusion politique : « Ceci semble indiquer l’incapacité des vaccins à limiter la mortalité COVID-19 chez les plus fragiles, en dépit des messages répétés du Ministère de la Santé ».

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