Un candidat vaccin à l’efficacité loin d’être prouvée saluée par la montée des indices boursiers

Coronavirus : la Bourse salue le « Vaccin Pfizer », sera-t-il imposé à la population ?

12 novembre 2020, par Manuel Marchal

Déjà nommé « Vaccin Pfizer », un prototype a été accueilli favorablement par le capitalisme occidental qui a donc identifié une source de profit. Issu de laboratoires occidentaux avec une efficacité encore loin d’être prouvée, ce « vaccin » sera-t-il imposé à la population ?

Depuis le début de la pandémie de coronavirus, de nombreux chercheurs travaillent à produire des remèdes. Ainsi, l’utilisation de médicaments déjà existants a donné des résultats probants, comme l’Interferon à Cuba. De nouveaux remèdes ont aussi été mis au point, dont le Covid-Organics à Madagascar. Toutes ces avancées ont un point commun, elles n’émanent pas des laboratoires des pays occidentaux. En France et dans les pays de cette région du monde, la stratégie semble simple : limiter les dégâts en attendant la production d’un vaccin qui permettra de faire refonctionner le système comme avant. Cela signifie que le calendrier repose donc théoriquement sur l’acceptation par l’Occident d’un médicament
D’ores et déjà, les pays les plus riches ont mis la main sur la majorité des futurs stocks potentiels de vaccins. Mais il reste à trouver ce fameux vaccin.

La semaine dernière, le laboratoire américain Pfizer a annoncé un vaccin « efficace à 90 % ». Mais bien peu de précisions sont données en dehors de cette affirmation péremptoire. Tout juste sait-on que pour maintenir son efficacité, ce « vaccin » doit être conservé à moins 70 dégrés, ce qui ne le réserve qu’à une minorité capable de se payer une chaîne du froid efficace.
Par contre, les Bourses ont salué cette annonce par une remontée de leurs indices. Aux annonces concernant l’Interferon de Cuba, le Covid-Organics de Madagascar ou le retour à une vie quasi-normal dans de nombreux pays d’Asie et d’Afrique n’ont pas suscité le même comportement du capitalisme occidental.

Il s’avère qu’avec le « vaccin Pfizer », ces capitalistes tiennent dans les mains une potentielle source de profit. L’Occident maîtrise en effet la production et la distribution de ce « vaccin Pfizer », ce qui n’est pas le cas de toutes les avancées obtenues dans les pays en développement. Se pose alors la question de la suite qui sera donnée à un « vaccin » dont l’efficacité est encore loin d’être démontrée.
Les dirigeants des Etats occidentaux vont-ils instaurer l’obligation du « vaccin Pfizer » ? Entre les profits d’une minorité d’actionnaire et la santé de la population, le capitalisme a fait depuis longtemps son choix, sera-t-il celui des dirigeants occidentaux ?

M.M.

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