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Un seul pays s’est accaparé 25 % des doses de vaccins produites dans le monde
11 juin 2021
Un article du « Quotidien du peuple » en date du 9 juin dernier met l’accent sur une des conséquences de l’inégalité dans la distribution des vaccins. Quelques pays se sont accaparés la majorité des doses. Représentant moins de 5 % de la population mondiale, les Etats-Unis se sont déjà emparés de 25 % des doses produites dans le monde. Ceci a donc pour effet une pénurie de vaccins dans les pays aux revenus les moins élevés. Conséquence : des membres de la classe privilégiée de pays en développement prennent l’avion pour aller se faire vacciner aux Etats-Unis. Le vaccin anti-COVID serait-il un médicament réservé aux riches ?
« Nous ne sommes pas venus aux États-Unis pour le « rêve américain » mais pour le « rêve vaccinal », a déclaré un citoyen péruvien cité par un article de CNN qui est venu aux États-Unis pour se faire vacciner. Actuellement, le Pérou est le pays avec le taux de mortalité le plus élevé au monde dû au COVID-19, avec 551 décès causés par l’infection au nouveau coronavirus pour 100 000 personnes.
Face à une telle crise, le Pérou n’a pas pu se procurer suffisamment de vaccins anti-COVID-19. Le « tourisme vaccinal » qui consiste à aller se faire vacciner dans des pays étrangers est devenu un choix incontournable pour de nombreuses personnes, et les États-Unis, qui stockent une grande quantité de vaccins, en sont devenus une « destination touristique » populaire. Selon un responsable péruvien, près de 70 000 Péruviens ont voyagé à l’étranger pour se faire vacciner et le nombre de personnes se rendant aux États-Unis a quadruplé au cours des derniers mois. En raison de la forte augmentation de la demande, le prix des billets d’avion vers les États-Unis a également doublé.
Mais tout le monde ne peut pas se permettre le « tourisme vaccinal » aux États-Unis.
Un article du New York Times a souligné que la plupart des « touristes vaccinaux » qui affluent vers les États-Unis sont originaires de pays d’Amérique latine. Ce sont souvent des gens riches et de la classe moyenne avec des visas touristiques américains, tandis que les pauvres ne peuvent pas se permettre le prix élevé des frais de voyage. Selon les données de l’Organisation panaméricaine de la santé, bien que la population des Amériques ait reçu plus de 400 millions de doses de vaccins anti-COVID-19, la plupart d’entre elles se trouvent aux États-Unis et seulement 3 % des Latino-Américains ont terminé le processus de vaccination.
On peut constater que le « tourisme vaccinal » est un produit mal formé du déséquilibre de la distribution des vaccins, qui non seulement fait plus de mal que de bien pour contrôler l’épidémie, mais aggrave également les difficultés sociales. Et les États-Unis accumulent un grand nombre de vaccins alors que dans d’autres pays, trouver ne serait-ce qu’une seule dose est difficile, ce qui contribue sans doute à cette crise.
Selon les médias occidentaux, les États-Unis ont récupéré environ 2,6 milliards de doses de vaccins, représentant un quart de celles fabriquées dans le monde, dépassant de loin leurs propres besoins, tandis que des centaines de millions de doses restent inutilisées dans les entrepôts. Le gouverneur de l’Arkansas a même déclaré lors d’une conférence téléphonique avec la Maison Blanche : « Nous avons des vaccins à partager, et nous craignons que ces vaccins expirent ». Stephen Morrison, directeur du Center for Global Health Policy du Center for Strategic and International Studies, a souligné que les États-Unis disposent de stocks excessifs de vaccins « embarrassants ». Une étude de la Brookings Institution prédit que d’ici la fin de cette année, les États-Unis pourraient avoir plus d’un milliard de doses de vaccin en surplus, notant que « Compte tenu de la sensibilité croissante de la question de la distribution des vaccins, il est presque certain que si la question n’est pas traitée correctement, les objectifs diplomatiques et de politique économique internationale de l’administration Biden seront affectés ».
Il est inimaginable que dans le même temps il y ait dans le monde des dizaines de pays ne soient pas moins que des « déserts vaccinaux », où même les médecins qui traitent les patients en première ligne n’ont pas reçu une dose d’un vaccin anti-COVID-19. Vox News a souligné dans l’article : « L’excédent de vaccins aux États-Unis est si énorme qu’il est choquant et moralement déraisonnable si les États-Unis ne le partageaient pas avec le monde ».
Dans le même temps, les pratiques complètement différentes de la Chine et des États-Unis contrastent fortement. Malgré sa propre population énorme et son approvisionnement limité en vaccins, la Chine a fourni plus de 350 millions de doses de vaccins à la communauté internationale, et notamment une assistance vaccinale à plus de 80 pays, exportant aussi des vaccins vers plus de 40 pays. Plusieurs pays en développement ont réalisé une production coopérative et ont rapidement encouragé la production à grande échelle de vaccins.
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que le déséquilibre mondial des vaccins était un désastre moral. Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a quant à lui critiqué à plusieurs reprises certains pays développés pour s’être engagés dans un « nationalisme vaccinal », accumulant des vaccins et concluant des accords privés avec des fournisseurs de vaccins. Il a souligné que la distribution inéquitable des vaccins est « contraire à l’éthique » et appelant à la promotion d’une distribution mondiale équitable des vaccins. Mais dans le même temps, les États-Unis ont persisté à adhérer aux concepts de « L’Amérique d’abord » et de « Priorité à l’Amérique » sur la question de la distribution des vaccins et restreindre l’exportation des matières premières nécessaires à leur fabrication.
« Parler beaucoup et faire moins » ou « se contenter de parler et ne rien faire » sont le style des politiciens américains. Pourtant, face à l’épidémie, faire de leur « rêve américain » le « rêve vaccinal » des autres est sans doute une brutalité morale.
Par Tan Chuan
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