
Sept prix Nobel d’économie exhortent la France à adopter un impôt sur les ultrariches
10 juilletSept prix Nobel d’économie ont appelé à mettre en place un impôt minimum sur les patrimoines des plus riches. Parmi les signataires de cette (…)
Coïncidences troublantes entre les pics de nouveaux cas et les pics du nombre de passagers venant de France
6 février 2021, par
Face à la recrudescence de nouveaux cas et notamment en raison de l’arrivée à La Réunion de nouveaux virus mutants de la COVID-19, l’État prend des mesures visant à réduire les contacts pour tenter de juguler l’épidémie. Malheureusement, si dans une guerre il faut à tout prix éviter de laisser entrer l’ennemi, cela n’a pas été le cas à La Réunion. Après avoir laissé entrer l’épidémie au nom du respect d’une « continuité territoriale », les autorités nommées par Paris continuent d’accuser les Réunionnais d’être responsables de la catastrophe sanitaire. Cette opinion est contredite par les données diffusées par les mêmes autorités sanitaires.
Lors de la conférence de presse présentant les nouvelles mesures destinées à lutter contre la propagation de la COVID-19 et de mutations qui en sont issues, une fois de plus les autorités sanitaires ont affirmé qu’il ne fallait pas jeter la pierre sur les voyageurs susceptibles d’être des vecteurs de l’épidémie dans notre île. Et de souligner que les cas importés sont très minoritaires.
Cette opinion n’est manifestement pas scientifique, repose-t-elle sur les préjugés suivants :
- les habitants d’un pays riche venant dans une ancienne colonie ne pourraient être des vecteurs d’épidémie, compte tenu des infrastructures sanitaires en France comparativement à celles du pays d’accueil ?
- les habitants d’une ancienne colonie ont besoin d’être éduqués afin de ne pas compromettre tous les efforts des autorités sanitaires pour contrer les épidémies qui se succèdent à La Réunion ?
L’opinion émise par les autorités sanitaires entre pourtant en contradiction avec les données diffusées quasi-quotidiennement depuis mars par les mêmes autorités sanitaires. En effet, force est de constater une troublante coïncidence entre ce qui est appelé par le pouvoir « le retour des vacances de Métropole (sic) », et l’évolution du nombre de nouveaux cas.
Dès le mois de mars, la préoccupation des autorités responsables de la santé des Réunionnais n’était pas d’empêcher l’entrée de la COVID-19 à La Réunion, mais de se préparer à y faire face en raison du « retour des vacances de Métropole (sic) ». Il est évident que la mise en quarantaine de tous ces vacanciers dès leur arrivée dans notre île ne pouvait qu’empêcher la propagation du virus. Cette mesure de bon sens explique pourquoi de nombreux pays ont pu éviter la catastrophe sanitaire. C’est le cas notamment de pays de droit français tels que la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie.
Quand les autorités ont imposé la quarantaine aux arrivants, avec test à la sortie, la courbe des nouveaux cas a subi un coup d’arrêt.
Le 11 juillet, dans la foulée de la levée de l’état d’urgence sanitaire, la quarantaine a été supprimée, remplacée seulement une semaine plus tard par un test obligatoire à faire 3 jours avant le voyage vers La Réunion. Faute de moyens de contrôle, il s’avère que des voyageurs ont pu embarquer en présentant de faux résultats de test. De plus, le test préalable au voyage ne garantit pas que le passager ne soit pas porteur du coronavirus. C’est ce que rappelle la découverte de cas importés détectés à la suite d’un test volontaire du nouvel arrivant 7 jours après avoir posé le pied à La Réunion. Cette levée de la quarantaine s’est accompagnée d’un rétablissement quasi-normal du trafic aérien en provenance de la France avec plus de 20 vols par semaine, soit plusieurs milliers de personnes venant d’un des pays les plus touchés dans le monde par la COVID-19, sans aucun test de dépistage obligatoire dans un pays qui était relativement préservé du virus grâce à la vigilance de sa population. Ainsi, un passager sortant de l’aéroport pouvait être en contact avec des milliers de personnes dans un centre commercial.
Quelques semaines plus tard le premier cluster était découvert dans notre île, et les tests pratiqués ont montré une explosion du nombre de nouveaux cas autochtones. Mais pour les autorités sanitaires, les responsables étaient les Réunionnais qui ne respectaient pas les gestes barrières, la preuve, le nombre de cas autochtones était majoritaire ! Le mal était fait…
Il a fallu attendre l’émergence d’une nouvelle épidémie provoquée par des mutations du coronavirus pour que les autorités rétablissent la quarantaine, avec un bémol : son efficacité repose sur l’esprit citoyen de chaque passager. A la différence de Maurice ou de la Nouvelle-Calédonie, la quarantaine n’a pas lieu dans un centre dédié sous surveillance mais à domicile. Compte tenu du trafic aérien, il est impossible de surveiller tout le monde ce qui ouvre la porte à toutes les dérives.
Par ailleurs, cette quarantaine n’a été mise en place qu’après « le retour des vacances de Métropole (sic) ». Ainsi, durant la période des fêtes, des milliers de personnes se sont croisés à l’aéroport.
Et quelques semaines après, force est de constater que le nombre de nouveaux cas est reparti à la hausse.
Autrement dit, à chaque pic d’arrivées en provenance de France correspond quelques semaines plus tard un nouveau pic du nombre de nouveaux cas. C’est la réalité des chiffres donnés par les autorités sanitaires, et c’est bien sur la base de faits concrets que doivent reposer une analyse scientifique et les mesures qui en découlent.
Manifestement, l’idéologie a pris le pas sur la science, et ce sont les Réunionnais qui sont encore stigmatisés, accusés d’être responsables de la catastrophe sanitaire. Or, les Réunionnais n’ont pas le pouvoir de fermer l’aéroport et encore moins d’obliger à la quarantaine. Ces décisions sont du ressort d’un pouvoir lointain, situé de l’autre côté de l’Afrique, pour qui la préoccupation principale n’est pas La Réunion mais la prochaine élection présidentielle en France. Et du côté du pouvoir parisien, les séquelles du colonialisme sont encore bien présents, sinon comment expliquer l’enchaînement des décisions qui font de La Réunion la dernière de la classe dans sa région ? Si les Réunionnais étaient considérés véritablement comme des citoyens responsables, ils auraient été écoutés et la catastrophe aurait été évitée. Les Comores, Madagascar et Maurice s’en sortent beaucoup mieux, alors que ces territoires sont considérés comme des pays pauvres. Plus que jamais, la question de la responsabilité du peuple réunionnais est posée.
M.M.
Sept prix Nobel d’économie ont appelé à mettre en place un impôt minimum sur les patrimoines des plus riches. Parmi les signataires de cette (…)
Le Parti communiste Chinois (PCC) est né le 23 juillet 1921, à Shanghai, dans la partie colonisée par la France. Le 1er octobre 1949, Mao proclame (…)
Mézami, si mi di azot La Rényon i repoz dsi in volkan, zot va dir amwin, kan mi di sa, dizon mwin la pa di arien. Si mi di demoune lé pa kontan, (…)
En 2019, les émissions de gaz à effet de serre générées sur place à La Réunion, que ce soit par les activités économiques ou les logements et (…)
Mézami, médam zé méssyé,néna dé shoz mi yèm bien dann la tradissyon kréol ;Sé bann kozman i marke la solidarité dann noute sossyété. Zot i koné lo (…)
Les catastrophes climatiques pourraient coûter jusqu’à 5% du PIB de la zone euro d’ici 2030, selon la Banque Centrale Européenne, qui pour (…)
La conférence historique sur le financement du développement à Séville s’est conclue avec un sentiment renouvelé de détermination et un accent mis (…)
Au 1er juin, les chiffres du ministère de la Justice ont établi à 84 447 personnes détenues pour 62 566 places. La surpopulation carcérale (…)
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
L’État proposerait une transition sur 15 à 20 ans avec, in fine, une consultation sur un ou plusieurs modèles, selon un participant au discours (…)